Luke Tress. La commission de l’ONU veut enquêter sur les charges « d’apartheid » contre Israël

Les commissaires des Nations Unies Chris Sidoti, à gauche, Navi Pillay, au centre, et Miloon Kothari, à droite, discutent de leur enquête sur Israël et les Palestiniens aux Nations Unies à New York, le 27 octobre 2022. (Crédit : Luke Tress/Times of Israel)

L’enquête en cours des Nations unies a été lancée par le Conseil des droits de l’homme à la suite de la guerre de 11 jours entre Israël et les terroristes de Gaza, l’année dernière, afin d’examiner les violations des droits de l’homme en Israël, en Cisjordanie et à Gaza, mais elle s’est concentrée presque exclusivement sur les violations commises par Israël.

Mettre fin à “l’occupation permanente” d’Israël et poursuivre les responsables israéliens

La commission a publié son deuxième rapport la semaine dernière, appelant le Conseil de sécurité des Nations unies à mettre fin à « l’occupation permanente » d’Israël et exhortant les États membres des Nations unies à poursuivre les responsables israéliens.
Jeudi, les trois membres de la commission ont déclaré lors d’un point de presse aux Nations unies à New York, que leurs prochains rapports examineront l’apartheid pratiqué par Israël. Ils ont déclaré que l’enquête s’était jusqu’à présent concentrée sur les « causes profondes » du conflit, qu’ils attribuent à la présence d’Israël en Cisjordanie.

Pour Navi Pillay, ancienne responsable des droits de l’homme à l’ONU et présidente de la commission, l’apartheid est « une manifestation de l’occupation »: « Nous nous concentrons sur les raisons profondes, à savoir l’occupation et ont une partie relève de l’apartheid », a déclaré Mme Pillay. « Nous allons y venir. C’est toute la beauté de ce mandat ouvert, il nous donne la portée nécessaire. »

La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, s’exprimant lors d’une conférence de presse au siège européen des Nations unies à Genève, en Suisse, le lundi 2 décembre 2013. (Crédit: AP/Keystone/Salvatore Di Nolfi)

Miloon Kothari, un des membres de la Commission, a lui aussi soutenu que la nature ouverte de l’enquête lui permettait d’examiner les accusations d’apartheid: « Nous allons y venir, nous avons de nombreuses questions à examiner sur une longue période », a-t-il déclaré.

« Nous pensons qu’une approche globale est nécessaire et nous devons donc examiner les questions relatives au colonialisme d’implantation », a ajouté M. Kothari. « L’apartheid lui-même est un paradigme très utile, aussi nous avons une approche légèrement différente mais nous y arriverons certainement. »

Israël a refusé de coopérer avec la commission et ne lui a pas permis d’entrer en Israël ou d’accéder aux zones sous contrôle palestinien en Cisjordanie et à Gaza. Il a rejeté le rapport présenté la semaine dernière, qualifiant la commission de ni crédible ni légitime. Jeudi, l’ambassadeur d’Israël aux Nations unies a déclaré que les membres de la commission avaient été choisis parce qu’ils « abhorraient » Israël.

Selon des informations publiées plus tôt dans l’année, le ministère des Affaires étrangères aurait envisagé de lancer une campagne pour contrer les accusations d’apartheid portées par la commission. Un câble ayant fait l’objet d’une fuite aurait révélé que les responsables israéliens s’inquiétaient des dommages que pourrait causer le premier rapport de la commission s’il qualifiait Israël « d’État d’apartheid ».

Le Premier ministre Yair Lapid, qui était alors ministre des Affaires étrangères, avait averti qu’Israël serait confronté cette année à d’intenses campagnes visant à le qualifier de régime d’apartheid.
Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Human Rights Watch, Amnesty International et d’autres organisations ont accusé, ces deux dernières années, Israël de pratiquer l’apartheid, empruntant le terme au système sud-africain de discrimination raciale codifiée.

Un panneau d’affichage disant « M. le Président, c’est l’apartheid » est affiché par un groupe israélien de défense des droits de l’homme dans la ville de Bethléem, en Cisjordanie, avant l’arrivée du président Joe Biden dans la région, le 13 juillet 2022. (Crédit : Mahmoud Illean/AP)
Israël a catégoriquement rejeté les accusations d’apartheid, affirmant que sa minorité arabe jouissait de tous les droits civils, et que la majorité des Palestiniens, qui résident en dehors du territoire souverain d’Israël, étaient soumis à l’Autorité palestinienne en vertu des accords d’Oslo.

L’État hébreu s’insurge également contre le terme « d’occupation » utilisé pour décrire ses activités en Cisjordanie et à Gaza. Elle considère Gaza, d’où elle a retiré soldats et habitants en 2005, comme une entité hostile dirigée par le groupe terroriste islamique Hamas, et elle considère la Cisjordanie comme un territoire contesté qui fait l’objet de négociations de paix – qui ont échoué il y a bientôt dix ans. Les Palestiniens revendiquent la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza – territoires conquis par Israël lors de la guerre de 1967 – pour un futur État indépendant.

Un Rapport de 28 pages

La commission a présenté son dernier rapport à l’Assemblée générale des Nations unies jeudi.

Dans ce rapport de 28 pages, elle accuse Israël de violer le droit international en pérennisant son contrôle sur la Cisjordanie et en annexant des terres revendiquées par les Palestiniens à Jérusalem et en Cisjordanie, ainsi que des terres syriennes sur le plateau du Golan. Elle accuse également Israël de mener des politiques discriminatoires à l’égard des citoyens arabes, de voler les ressources naturelles de ces derniers et de commettre des violences sexistes à l’encontre des femmes palestiniennes.

Des membres des forces de l’ordre israéliennes prennent position lors d’affrontements avec les Palestiniens à Hébron en Cisjordanie, le 12 octobre 2022. (Crédit: Hazem Bader/AFP)
Elle ne mentionne pas du tout le Hamas, ni les roquettes, ni le terrorisme, bien que la commission ait indiqué à plusieurs reprises que les crimes palestiniens présumés faisaient partie du champ de l’enquête.

Les trois membres de la commission ont été très critiques à l’égard d’Israël par le passé, et Israël a déclaré que l’enquête était tendancieuse et antisémite.

Lapid a qualifié le rapport d’antisémite, de « partial, faux, provocateur et manifestement inéquitable ».
Pillay a démenti jeudi les allégations selon lesquelles elle aurait précédemment qualifié Israël d’État d’apartheid. Le groupe de surveillance UN Watch affirme avoir recensé de nombreux cas où elle aurait accusé Israël d’apartheid, et ce pas plus tard qu’en 2020.

Pillay a également été critiquée pour avoir pris la défense de Kothari, qui avait déclenché un tollé au début de l’année en déclarant que les réseaux sociaux étaient « contrôlés en grande partie par le lobby juif », invoquant des tropes antisémites sur le pouvoir juif. Il avait également remis en question la présence d’Israël aux Nations unies.
L’envoyé d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, a décrié le rapport jeudi aux côtés des parents d’Ido Avigal, un enfant qui a été tué par le Hamas pendant le conflit de 2021: « [Les commissaires] ont été choisis précisément parce qu’ils abhorrent l’État juif », a déclaré Erdan.

© Luke Tress

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1 Comment

  1. L’ONU est devenue une organisation criminelle, à l’image de l’OTAN et de l’UE, mais en pire. A dissoudre d’urgence…Ne priez pas pour eux !

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