Alain Finkielkraut cite Tony Judt, dans la revue Le Débat de 2004, disant : «Dans le monde du mélange, où les obstacles à la communication sont presque effondrés, où nous sommes toujours plus nombreux à avoir des identités multiples, des identités électives, Israël est un anachronisme».
Ce mot m’a fait fait sursauter. Il actualise le vieux réquisitoire du juif charnel et du juif de génération en génération.
AF indique que ce réquisitoire, il le retrouve dans le dernier livre de Delphine Horviller, «Il n’y a pas d’Ajar».
Le héros de ce monologue, fils putatif du pseudo de Romain Gary, n’y va pas avec le dos de la cuiller : « Merde à l’identité, merde à l’engendrement », dit-il. Et il fustige les appartenances. Il s’appuie sur Abraham pour rompre avec la filiation. Delphine Horviller invente un judaïsme tout entier dressé contre le destin juif. Elle réussit le prodige de judaïser le procès du juif charnel. C’est pour moi une imposture et même une impiété. Tendre à l’hypermodernité en guise de judaïsme, un miroir où elle se rit de se voir si mélangée, ce tour de force me met hors de moi. (Fin de citation).
@Marcel. « Je suis juif par l’avant-bras tatoué de mon père mais je sais aussi qu’on n’est pas déporté de génération en génération.dit Alain Finkielkraut«
C’est beau, c’est touchant. Je dirais qu’entre Alain Finkielkraut et Delphine Horvilleur, c’est lui qui est jeune d’esprit, qui a l’idéalisme de la jeunesse. C’est lui le battant. Avec son déni, voire son mépris blasé de ses origines, Mme Horvilleur apparaît, elle, désabusée, d’un irrespect à la limite d’un cynisme porteur de renoncement.
S’il est un peuple qui a une identité et qui la défend obstinément depuis toujours, au prix fort, c’est bien celui-là, le peuple juif.
Espérons que l’entreprise de déconstruction générale entreprise par l’occident, où tout devient flou, incertain et brumeux ( si c’est flou, il y a un loup disait je crois +une bonne dame socialiste) n’ira pas jusque-là.) Il faut résister.
Ou bien le monde perdra vraiment la boussole.
J avoue ne pas lire Mme Horvilleur , dont l erudition ne me semble pas contestable .
Effectivement son coté ” bienpensante ” qui semble si bien ” matcher ” avec l air de notre epoque bobo/ bien comilfo , me derange a priori .
L ecrivain est pour moi une boule qui bouscule les quilles , et cette dame , si appreciée de nos maitres possedants me parait bien eloignée de toute remise en cause de la mediocrité ambiante .
Vous devriez lire le court portrait qu’en fait Alain Finkielkraut dans « Dieu est-il mort? Conversation entre Pierre Manent et Alain Finkielkraut » (https://www.lefigaro.fr/vox/societe/dieu-est-il-mort-conversation-entre-pierre-manent-et-alain-finkielkraut-20221026).
C’est excellent ! J’avoue avoir été plus que septique sur Mme Horviller, très ancrée dans la bonne société bien à gauche, voici donc un extrait de cette conversation :
Alain Finkielkraut cite Tony Judt, dans la revue Le Débat de 2004, disant : «Dans le monde du mélange, où les obstacles à la communication sont presque effondrés, où nous sommes toujours plus nombreux à avoir des identités multiples, des identités électives, Israël est un anachronisme».
Ce mot m’a fait fait sursauter. Il actualise le vieux réquisitoire du juif charnel et du juif de génération en génération.
AF indique que ce réquisitoire, il le retrouve dans le dernier livre de Delphine Horviller, «Il n’y a pas d’Ajar».
Le héros de ce monologue, fils putatif du pseudo de Romain Gary, n’y va pas avec le dos de la cuiller : « Merde à l’identité, merde à l’engendrement », dit-il. Et il fustige les appartenances. Il s’appuie sur Abraham pour rompre avec la filiation. Delphine Horviller invente un judaïsme tout entier dressé contre le destin juif. Elle réussit le prodige de judaïser le procès du juif charnel. C’est pour moi une imposture et même une impiété. Tendre à l’hypermodernité en guise de judaïsme, un miroir où elle se rit de se voir si mélangée, ce tour de force me met hors de moi. (Fin de citation).
Très appréciée de la macronie…Ce qui généralement n’est pas très bon signe.
@Marcel. « Je suis juif par l’avant-bras tatoué de mon père mais je sais aussi qu’on n’est pas déporté de génération en génération.dit Alain Finkielkraut«
C’est beau, c’est touchant. Je dirais qu’entre Alain Finkielkraut et Delphine Horvilleur, c’est lui qui est jeune d’esprit, qui a l’idéalisme de la jeunesse. C’est lui le battant. Avec son déni, voire son mépris blasé de ses origines, Mme Horvilleur apparaît, elle, désabusée, d’un irrespect à la limite d’un cynisme porteur de renoncement.
C’est tout à fait exact, je suis Juif car mon cousin germain est parti dans les camps…
S’il est un peuple qui a une identité et qui la défend obstinément depuis toujours, au prix fort, c’est bien celui-là, le peuple juif.
Espérons que l’entreprise de déconstruction générale entreprise par l’occident, où tout devient flou, incertain et brumeux ( si c’est flou, il y a un loup disait je crois +une bonne dame socialiste) n’ira pas jusque-là.) Il faut résister.
Ou bien le monde perdra vraiment la boussole.
J avoue ne pas lire Mme Horvilleur , dont l erudition ne me semble pas contestable .
Effectivement son coté ” bienpensante ” qui semble si bien ” matcher ” avec l air de notre epoque bobo/ bien comilfo , me derange a priori .
L ecrivain est pour moi une boule qui bouscule les quilles , et cette dame , si appreciée de nos maitres possedants me parait bien eloignée de toute remise en cause de la mediocrité ambiante .