Macron est en définitive un homme politique qui prend les bonnes décisions, … avec 10 ans de retard.
Ses dernières actions concernant le nucléaire ou l’ouverture d’une mine de lithium dans l’Allier prennent incontestablement le bon cap. Mais elles interviennent beaucoup trop tard et après d’innombrables revirements allant dans le sens exactement contraire d’aujourd’hui. Aucun de ces errements n’a bien entendu été reconnu, ni excusé, ni assumé.
C’est là le prix du cynisme, de l’inconséquence, de l’absence totale de contenu sérieux et de réflexion de fond, sacrifiés sur l’autel de l’opportunisme politique. Un arriviste ne peut avoir de cap : seule son image et ses alliances éphémères guident son action. Il peut parfois ouvrir les yeux lorsqu’il heurte avec violence le mur de la réalité. Mais ses décisions salutaires seront prises passivement, sous obligation, trop peu et trop tard, contrairement à celui qui les aurait guidées depuis le début. Il en fait aujourd’hui l’expérience amère avec l’Allemagne.
Être dans le vent, une ambition de feuille morte : l’aphorisme de Gustave Thibon s’applique à merveille à l’actuel président et à l’ensemble du progressisme.
Macron aime à se faire passer pour l’égérie des jeunes actifs, notamment lorsque ceux-ci sont versés dans le domaine des nouvelles technologies. Son cœur électoral est exactement à l’inverse de cette image : Macron séduit majoritairement les rombières décaties qui le trouvent beau et qu’elles fantasment en gendre ou amant idéal.
Le poids démographique de cette frange décadente du troisième et du quatrième âge est celui qui fait basculer les élections. Emmanuel Todd l’avait qualifié avec raison de puceau de la pensée, l’on peut ajouter qu’il est un gigolo de la politique.
Quant aux actifs, les forces vives de la nation, jeunes ou matures, les mêmes chiffres montrent qu’ils méprisent majoritairement le président : lui-même et son gouvernement n’ont pas la plus petite expérience du monde du travail, des leviers de l’esprit d’entreprise et des conditions de l’innovation.
Macron est intérieurement un vieillard, une âme croulant sous le poids de son cynisme, de ses prébendes, de ses privilèges, de ses combinaisons douteuses, habillée par un corps d’apparence jeune. La très grande ressemblance de sa duplicité avec celle de Dorian Gray a été plus d’une fois soulignée, au point qu’il apparaît aujourd’hui comme une sorte d’incarnation du personnage de Wilde. La jeunesse authentique est, plus que jamais et à tout âge, affaire d’attitude intérieure.
© Marc Rameaux
Marc Rameaux est économiste et professionnel des hautes technologies. Il a publié Le Tao de l’économie. Du bon usage de l’économie de marché (L’Harmattan, Février 2020)
À paraître: Le Souverainisme est un humanisme. VA Editions.
Juste mais il faudrait ajouter un point, le plus terrible : en plus d’être un pitoyable valet des USA et de l’UE aussi dépourvu de vision politique que d’empathie, Macron a definitiment enterré la République : ce n’est pas un hasard si l’omerta sur les sujets societaux les plus vitaux sont devenus une règle absolue des la pseudo campagne présidentielle (la façon soviétique ou mussolinienne) de 2027 et si après avoir été élu grâce aux votes et au soutien de tous les sympathisants racistes et ignares issus du decolonialisme et de l’indigénisme il a nommé l’un d’eux au poste de l’EN. Donc Macron c’est non seulement l’UE et von der leyen, l’effondrement économique total et la politique étrangère suicidaire mais c’est également (comme dans les pays anglo-saxons) l’antisémitisme, le racisme inversé, le révisionnisme et le négationnisme décoloniaux devenus une idéologie d’Etat. Devenus systémiques. C’était déjà le cas avant mais c’est désormais officiel.
L’élection de Macron envoie le message suivant à la majorité des Français (Juifs y compris évidemment !) : vous êtes désormais en territoire ennemi dans votre propre pays…Dans ce qui fut et ne sera plus jamais votre pays.
En matière économique et énergétique, la France ne pourra rien faire tant qu’elle restera dans l’union européenne (à moins de la changer or c’est impossible) : l’économiste Christian Saint Étienne le dit lui-même (et au départ c’était un pro européen convaincu). Quant aux sanctions anti russes et au soutien massif à coups de milliards d’euros et de killowats à l’Ukraine ils pourraient bien nous plonger dans un désastre économique et énergétique sans précédent. Certains le redoutent. D’autres y voient au contraire…une opportunité.
La « campagne présidentielle » de 2022, évidemment (et non celle de 2027, mais comme celle-ci sera probablement un copié collé de celle de 2022…)