Cet ouvrage permet de prendre en compte pour la première fois l’engagement important, voir massif des évêques en France, en faveur des Juifs et ceci-dès 1940. Les études actuelles soulignent à juste titre le courage de Mgr Saliège, évêque de Toulouse, Mgr Théas à Montauban, Mgr Moussaron à Albi, Mgr Delay à Marseille ou le cardinal Gerlier à Lyon, qui ont publié l’un après l’autre des lettres publics dénonçant les arrestations des Juifs pendant l’été 1942. Il y a eu cinq évêques courageux, parmi les 80, qui ont osé prendre la parole publiquement contre la souffrance des Juifs. Mais est ce dire que les autres évêques restés silencieux n’ont rien fait pour secourir des Juifs ?
Pas du tout. En réalité, déjà Yad Vashem a reconnu et honoré le courage de Mgr Piguet à Clermont- Ferrand et celui de Mgr Rémond à Nice, en leur accordant la médaille des Justes parmi les nations à chacun. Ces deux exemples sont bien la preuve si besoin, que l’on pouvait rester silencieux, et agir discrètement. Ce fut le cas de la majorité des évêques en France ( plus de 70 sur les 80, selon nos études depuis 2005).
Cela signifie que les évêques étaient il est vrai des fidèles maréchalistes. Surtout nombreux ont vécu la Grande Guerre, et sont restés fidèles au Grand vainqueur de Verdun, le maréchal Pétain. Le rôle de l’Eglise est depuis toujours, « soutenir le pouvoir établi ». Par conséquent, il est tout à fait logique que la majorité des évêques soutenait Pétain jusqu’à 1944 , quand à la Révolution nationale, ils l’ont soutenu du moins à ses débuts en 1940-1941. Ensuite, des discordes s’installèrent. En réalité, chaque évêque trouva une certaine autonomie d’agir selon sa conscience.
Pour la première fois notre étude révèle met en avant l’ampleur de cet engagement courageux de nombreux évêques à travers toute la France. Dans chaque diocèse, on trouve des prêtres, des religieuses, qui avec l’aide d’autres habitants, agissent discrètement dès 1940, pour secourir des Juifs. Ils sont généralement soutenus par leur évêque, ce qui est assez surprenant pour une hiérarchie catholique qui officiellement affiche son soutient au maréchal Pétain et au régime établi.
La seconde nouveauté de l’étude par rapport aux autres ouvrages des historiens, c’est le fait que l’exclusion des Juifs et les rafles, les arrestations, ne débutent pas en 1942, mais bien avant dès 1940. Par conséquent, l’aide et le secours aux Juifs de différentes manières : faux papiers, faux baptêmes, cachettes, aide pour passer la ligne de démarcation/ la frontière avec la Suisse ou celle avec l’Espagne ; la scolarisation d’enfants accueillis par des familles ou des couvents et des institutions religieuses catholiques, débutent dès 1940 et non après les rafles de l’été 1942, à la suite d’une prise de conscience de l’Opinion publique, comme l’affirment les historiens.
Contrairement à la situation de la Belgique ou de la Hollande où par l’absence d’un gouvernement légitime, l’Évêque devenait le « défensor civitatis », en France il existait un gouvernement légitime et l’Église devait en tenir compte. Il n’en restait pas moins que l’Église se devait de faire entendre sa voix. Elle l’a fait en rappelant les hautes vérités, dont elle est la gardienne, mais tout cela avec modération, car l’épiscopat a voulu éviter tout incident inutile, à la fois par fidélité envers le maréchal que l’on savait être profondément imprégné du catholicisme, et par crainte d’observer les incidents exploités, grossis, dénaturés par les ennemis du gouvernement[1]. Cela n’a pas empêché les évêques, chacun dans son diocèse, à encourager les prêtres et les religieuses et leurs fidèles, d’agir pour secourir les Juifs.
Rappelons que le 27 septembre 1940, le haut commandement militaire allemand en France (MbF) livrait par une ordonnance sa définition des Juifs et les obligeait à se faire inscrire sur un registre spécial auprès des préfectures. Depuis le 2 octobre, les Juifs en zone occupée seraient obligés de se faire recenser. Dès le 3 octobre, Vichy publia le Statut des Juifs, selon lequel est considéré comme Juif « tout individu professant la religion israélite ou ayant trois grands –parents de race juive, ou deux si le conjoint est juif ». Les Juifs sont exclus d’un certain nombre d’emplois publics et de grandes fonctions économiques. Un numerus clausus est institué pour les professions libérales. A la fin de 1940, on estime que près de 50 000 personnes, dont une majorité d’étrangers, se trouvent internées dans les camps en France. Suite à l’exigence allemande, Vichy accepte de créer un Commissariat général aux Questions Juives (CGQJ) en mars 1941, placé sous la direction de Xavier Vallat, un antisémite reconnu de longue date. Le 2 juin 1941 est promulgué un second statut des Juifs, plus strict[2]. Le 22 juillet 1941, les biens des juifs peuvent être saisis. Au printemps 1941, il est obligatoire pour ceux qui restaient encore libres, de porter l’étoile jaune, en zone occupée[3].
Surtout il faut rappeler que la France est l’un des pays de l’Europe de l’Ouest occupée, où la communauté juive a le mieux survécu à l’extermination, derrière l’Italie. Alors que les trois quarts des Juifs des Pays-Bas ont été acheminés vers les camps d’extermination, c’est seulement-si l’on ose le dire- un quart des Juifs de France, soit 75 000 juifs qui ont été déportés, sur une population d’environ 310 000 individus. Autrement dit, plus de 220 000 juifs ont eu la vie sauve en France sous le régime de Vichy. Quelle a été la contribution des évêques, des prêtres et des religieuses catholiques à ce sauvetage? Ces évêques ont-t-ils été soutenus dans leur activité par le Vatican ? Quels sont leurs liens avec le pape Pie XII ?
Selon nos études ce sont plus de 70 évêques (sur les 80) qui ont encouragé dans leur diocèse le placement des Juifs dans les congrégations religieuses, les internats, les écoles libres, et qui ont soutenu les initiatives d’entraide des prêtres et des religieuses, les activités de placer les Juifs chez des familles d’accueil ou les faire passer en Suisse ou en Espagne, de les équiper en faux papiers et faux actes de baptêmes. Les évêques étaient parfaitement au courant des différentes initiatives d’entraide, mais publiquement ils ont préféré affirmé le respect au pouvoir établi et leur fidélité au maréchal Pétain, le « vainqueur de Verdun ». Chaque évêque réagit selon son caractère personnel.
On ne trouve pas des instructions précises pour secourir des juifs dans les publications internes de l’Eglise. C’était un travail de taupe, rendu possible par les bonnes volontés et la constitution de réseaux d’amitiés personnelles. Une véritable toile d’araignée s’est constituée dans le but de sauver des vies humaines.
Il ne s’agit pas de confondre charité chrétienne et philosémitisme, ni de conclure que ceux qui ont aidé les Juifs ne furent pas antisémites dans le passé. Mais il faut comprendre que dans certaines conditions, de guerre d’occupation, de souffrance humaine, bon nombre des catholiques religieux et aussi laïques ont choisi d’agir selon leur conscience, de refuser l’inadmissible, et de secourir les Juifs considérés également comme des êtres humains. J’ai défini cette attitude comme la capacité à désobéir aux lois et à obéir à sa conscience.
J’ai longuement étudié les différents aspects de la désobéissance civile dans mes précédents ouvrages : Les « anonymes » de la Résistance en France 1940-1942 : motivations et engagements de la première heure, SPM/ L’Harmattan, 2019 ; Désobéir. Des gendarmes et des policiers en France sous l’Occupation 1940-1944, Nouveau Monde, 2018 ; Le sauvetage des Juifs dans la région d’Angers – Indre-et-Loire, Mayenne, Sarthe, Maine-et-Loire, Loire Inférieure – 1940-1944, Éditions Le Geste, 2014 ; La France terre de refuge et de désobéissance civile 1936-1944 : sauvetage des Juifs, Le Cerf, 2010-2011, 3 vol ; Chrétiens et Juifs sous Vichy 1940-1944 : Désobéissance civile et sauvetage, Le Cerf, 2005.
Quels sont les évêques, les catholiques religieux ou laïcs les plus engagés pour aider les Juifs ?
L’engagement le plus précoce chez les catholiques concernent les catholiques qui connaissaient le nazisme, qui avaient fait des études en Allemagne, ou en Suisse, étaient en contact avec des réfugiés d’Allemagne ou d’Autriche ; des catholiques engagés en faveur des réfugiés depuis 1933 (réfugiés d’Allemagne) 1936 (réfugiés espagnols ; 1938 (réfugiés d’Autriche) ; 1939 (réfugiés Alsaciens et Lorrains). L’engagement en faveur des Juifs s’inscrit en continuité avec leur engagement en faveur d’autres réfugiés au cours des années 1930.
Je voudrai rendre hommage à plusieurs évêques qui restent oubliés de notre mémoire.
- Mgr Léon Augustin August Cesbron, évêque d’Annecy (Haute-Savoie) choisit d’adopter une position « prudente [4]. Face aux rafles de l’été 1942, c’est sur son intervention que les militantes de la Ligue féminine d’Action catholique, ont caché plus de 45 enfants juifs, les plaçant dans les nombreuses institutions religieuses ou chez des particuliers, que les nombreux couvents, internats et écoles et monastères du diocèse, avec l’aide de plus de 35 prêtres, ont permis le sauvetage de plus de 700 familles juives.
- Mgr Louis Rastouil, évêque de Limoges désapprouva totalement les mesures prises par le gouvernement de Vichy à l’encontre des Juifs, les trouvant « barbares et inhumaines » et surtout « contraires à la doctrine de charité et d’entraide de l’Eglise catholique ».[5] Mgr Rastouil, fonda une section locale de l’Amitié chrétienne qui permit d’organiser des filières de camouflage et d’évasion (vers la Suisse notamment) et de sauver de nombreuses vies humaines. Cette attitude frondeuse de l’évêque a été possible surtout par ce que Mgr Rastouil bénéficia d’un réel soutien du Vatican, et ne craignait pas d’être mis à l’écart par sa hiérarchie. Une aide financière du Vatican a été envoyée pour aider les réfugiés espagnols, étrangers, notamment juifs.
- Mgr Henri Marius Bernard, évêque de Perpignan depuis 1933 recommande personnellement aux prêtres de son diocèse de se montrer discrets avec l’occupant et d’agir clandestinement en faveur des résistants, des Juifs et autres fugitifs. Il délivre notamment de faux certificats de baptême permettant aux Juifs de recevoir un travail comme professeur ou surveillant dans les établissements religieux de la région[6]. Les pères jésuites de la maison des œuvres facilitaient le passage des Juifs en Espagne. Le grand rabbin de Bruxelles, David Berman, écrit ainsi en février 1942 une lettre de remerciement à Mgr Bernard pour l’avoir logé à l’évêché et lui avoir permis d’échapper à l’internement[7]. En réalité l’aide aux Juifs débuta avec l’aide aux réfugiés dès 1939 entreprise sur l’initiative de l’évêque et avec l’aide du nonce apostolique. Plus de 70 000 francs sont envoyés par le Vatican, pour aider les réfugiés. Le Comité national catholique aida à faire passer en Espagne des Juifs, qui, en transitant par le Portugal, par Barcelone ou par Malaga pouvaient voyager vers l’Amérique du Nord ou du Sud. Plusieurs filières sont utilisées pour extraire les Juifs des camps d’internement, nombreux en région Midi-Pyrénées. L’engagement des prêtres dans les filières d’évasion le long des Pyrénées est particulièrement important[8]. Ainsi, l’abbé Victor Alfaro dessert douze paroisses de la région des Aspres. Ce patriote fervent et courageux crée une filière d’évasion qu’utiliseront durant les années 1942 et 1943 de nombreux militaires français et alliés ainsi que des civils et des Juifs désirant passer en Espagne, puis vers Londres ou d’autres lieux
- L’évêque de Rodez, Mgr Challiol est né en 1872 à Albi, dans le Tarn. Il avait servi dans les tranchés pendant la Grande guerre comme aumônier. Dès le début de son épiscopat, en juin 1925, il montra une grande vigueur à diffuser les valeurs chrétiennes. Comme la majorité des évêques en France sous Vichy, il était un grand admirateur du maréchal Pétain, le « Vainqueur de Verdun ». A ses yeux le chef de l’Etat était un sauveur préparé et soutenu par la Providence[9]. D’emblée, Mgr Challiol prôna confiance et obéissance à Pétain. À maintes reprises, il souligna le devoir, pour les fidèles, de suivre le Maréchal. Face aux arrestations de l’été 1942, il garda le silence absolu.
- Face aux rafles de l’été 1942, le silence de l’évêque de Rodez, comme celui de Nice, Mgr Rémond, ou celui du Gers, et celui de nombreux autres évêques, ne signifie pas dans le contexte des « années sombres », que l’évêque n’a rien fait pour secourir les juifs ou qu’il n’a pas encouragé les prêtres et les congrégations à le faire[10]. Concrètement, l’évêque de Rodez encourageait les catholiques dans son diocèse à venir en aide aux Juifs, à prendre des risques pour les secourir. Il a d’ailleurs protégé plusieurs familles juives. Son double langage ne doit pas cacher le fait qu’il était un véritable ennemi de la politique de collaboration menée par le gouvernement de Vichy, et fut même l’objet d’une enquête de la Gestapo en 1942, motivée par une circulaire diffusée dans son diocèse. Son attitude fut plutôt favorable au maquis[11]. Il faut surtout se rappeler que c’est bien avec les encouragements de l’évêque que des juifs étaient accueillis à Notre-Dame de Massip, et à Notre-Dame de Lenne chez les sœurs franciscaines, à Bonneval, à l’Institution Sainte Procule, par les frères des écoles chrétiennes, les Pères Blancs, les sœurs de Saint-Joseph d’Estaing ou de Veyreau, par la congrégation de la Sainte-Famille de Villefranche etc. Plusieurs enfants juifs, sont cachés dans les couvents de Cougousse et de Ceignac, chez les Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul à Massip[12].
- La directrice de l’Institution Sainte-Marie à Millau, Sœur Sainte Madeleine, cachait une dizaine de jeunes filles juives, dans son orphelinat, ainsi que deux jeunes filles d’une vingtaine d’années qu’elle occupait à l’entretien du réfectoire et comme aide à la cuisine. Elle pouvait être à tout moment dénoncée et arrêtée. Le couvent Sainte-Marie de la Présentation se livrait à cette même tâche de sauvetage des filles juives. Elles venaient des pays les plus différents : la France mais également de la Belgique ou de l’Autriche. Pour mieux les protéger, il fallait falsifier leur nom. Le couvent de la Miséricorde à Millau, abrite plusieurs enfants juifs. Les enfants sont arrivés soit de la Creuse soit de l’Ardèche. Après les arrestations des parents, il fallait surtout éloigner les enfants, et les placer ailleurs. La mère supérieure, Sœur Augustin, de 1936 à 1945 organise un réseau de sauvetage pour les filles juives. Son activité est soutenue par Mgr Saliège à Toulouse et par l’évêque de Rodez, Mgr Chaillol. Eugénie Hérail est née en 1883 à Cabryesses de Requista en Aveyron. Elle est entrée en religion en 1901 et sa profession de foi a eu lieu en 1902 sous le nom de Sœur Augustin. Elle s’est distinguée en organisant sa Communauté. Les pensionnaires clandestines n’étaient souvent que de passage en attendant d’être acheminées vers la Suisse, ou l’Espagne[13].
- À Rouergue, Sœur Jeanne-Françoise Zufferey, de la congrégation de la Sainte- Famille, affectée avec une dizaine d’autres sœurs à l’hospice de vieillards de Rulhe, hébergea, en les cachant parmi les pensionnaires âgés, vingt-quatre juifs, dont quatre adolescents de quinze et seize ans[14]. Les enfants étaient considérés par les habitants, comme des réfugiés d’Alsace. Mère Antoinette Masserey[15], de nationalité suisse, réussit à cacher, elle aussi, des enfants et des adultes dans cet établissement. Elle permit aux jeunes filles de garder leur religion et de pratiquer le « Shabat ».
- Mgr Odilon Carles est né à la Rouquette en 1885. Ordonné prêtre en 1911, il étudia à l’Institut catholique de Toulouse, et reçoit le titre de Docteur en théologie. Il est nommé curé –archiprêtre de Notre-Dame de l’Espinasse en 1935. Il a mené une action très discrète en faveur des Juifs et des résistants. Il plaçait les enfants juifs dans les différentes congrégations : la Miséricorde, Jeanne d’Arc, le Sacré Cœur pour les garçons et la Présentation et Jeanne d’Arc pour les filles. Il a eu de l’influence au-delà de sa propre église, ce qui lui a permis de placer des enfants à Notre-Dame de Lespinasse. Il a encouragé les curés des paroisses avoisinantes, même maréchalistes, de prendre des initiatives en faveur des Juifs.
Ces exemples ne sont pas exceptionnels, dans la mesure où l’on retrouve ces attitudes dans les autres diocèses étudiés dans mon livre.
La troisième nouveauté de ce livre, c’est le lien avec le Pape Pie XII. Bon nombre des évêques en France qui ont secouru des Juifs, ont reçu le soutien du pape, de manière explicite, par l’envoie notamment de plusieurs millions de francs, ou de manière plus discrète. C’est le cas de Mgr Saliège à Toulouse, de Mgr Grente à Mans, du cardinal Suhard à Paris, de Mgr Delay à Marseille, de Mgr Rastouil, à Limoges, de Mgr Bernard, à Perpignan, de Mgr Théas, etc. Pour la première fois avec l’ouverture des archives du Vatican, concernant Pie XII, il a été possible d’avoir confirmation par des documents à l’appui. Il est donc clair, que Pie XII, était bien au courant de ce qui se passait en Europe, et il a essayait d’agir de différentes manières. Souvent les évêques locaux ont demandé d’agir discrètement, de peur de représailles des allemands, c’est le cas à Paris, avec le cardinal Suhard, qui a donner des instructions pour secourir plus de 400 familles juives, pour cacher des juifs dans les différents orphelinats, institutions religieuses ou pour les placer dans d’autres département à l’exemple d la Sarthe et de la Mayenne.
Il est temps de se rappeler de tous ces hommes et ces femmes qui ont risqué leur vie pour secourir des Juifs, car seule une infime minorité a été reconnue comme Juste parmi les nations, seulement 8 évêques parmi les 72 évêques ont été reconnus, et c’est la même situation pour les prêtres et les religieuses des différents ordres. Mais dans notre mémoire de cette époque il conviendrait de leur accorder une place particulière.
Limore Yagil
Titulaire d’un doctorat d’Etat en Histoire
Professeure Habilitée à diriger des recherches (HDR)
Université Paris Iv-Sorbonne.
[1] Mgr Guerry, L’Eglise catholique, Flammarion 1947, p. 38-51 ; René Rémond, « Le catholicisme français pendant la Seconde guerre mondiale », in Revue d’Histoire de l’Église de France, LXIV, 173, juillet-décembre 1978, p. 203-213.
[2] Suite à la pression allemande, Vichy créa le CGQJ en mars 1941, avec à sa tête Xavier Vallat, connu de longue date pour son antisémitisme. Le CGQJ est chargé de réglementé la question juive dans les deux zones, de « proposer au gouvernement les dispositions législatives et réglementaires et les mesures à prendre pour limiter l’influence des juifs dans la société française.
Michèle Cointet, L’Eglise sous Vichy, op cit., p. 162-199.
[3] André Kaspi, Les Juifs pendant l’Occupation, Seuil, 1991.
[4] Henri Baud, (s.d.) Le diocèse de Genève –Annecy. Paris, p. 266-283. Gilbert, Ceffa, « l’Eglise de France au cours des années brunes et la totale générosité des prêtres savoyards », extrait du Bulletin de l’Académie Saint Anselme, VI, Aoste, Imprimerie Vadôtaine, 1997.
[5] Semaines Religieuses Limoges, 1943, n°3,8,11,23 ; 1942, n°32, 43 ; Semaines Religieuses de Tulle, 1943, n°6 ; 1942, n°2,32.
[6] Archives Nationales (AN) AJ38/ 292.
[7] AN 72AJ/ 176.
[8] Limore Yagil, Les « anonymes » de la Résistance1940-1944 : motivations et engagements de la première heure, SPM, 2019, p. 185-197.
[9] Henri Moizet, Juifs et Aveyronnais , op cit., p. 129-141, in Jean-Marie Guillon et Robert Mencherini (s.d) La Résistance et les Européens du Sud, L’Harmattan 1999, p. 135-137 ; Roger Béteille (s.d) L’Aveyron au XX° siècle, Ed. du Rouergue, 1999.
[10] A consulter notre étude : Limore Yagil, Chrétiens et Juifs sous Vichy : sauvetage et désobéissance civile, Cerf, 2005 ; Limore Yagil, La France terre de refuge et de désobéissance civile 1936-1944 : sauvetage des Juifs, Cerf, 2011, t. III.
[11] AN F7/15291
[12] Jean Pierre Denis, Nos enfants de la guerre, Seuil, 2002, p. 89.
[13] Archives de Yad Vashem (AYD), dossier des Justes M31/11563.
[14] AYD, M 31/5638.
[15] AYD, M31/ 1532.
Mais apres Stalingrad,tout le monde prenait ses distances avec Vichy,et en 1944 tout le monde etait pour de Gaulle.Et en 1945 tout le monde acclamait la victoire,meme Pie XII,le larbin de Mussolini.
Merci pour cet article.
« Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Qu’importe comment s’appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l’un fût de la chapelle
Et l’autre s’y dérobat
(…)
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Nos sanglots font un seul glas »
La rose et le réséda
Louis Aragon
Quels sont les eveques qui ont condamne la croisade de Franco en 1936 et celle d Hitler en 1941 ?