La récupération du meurtre d’une gamine de 12 ans, Lola, massacrée dans des conditions bien particulières, vient de ceux qui veulent mettre un voile de déni sur cette horreur pourtant reliable à une longue liste d’actes criminels spécifiques.
Si contrairement à Lola, Mila est encore en vie, c’est à quel prix ?
Il faut cesser de nier quel prix de non-liberté paye Mila, une gamine de 18 ans qui doit, pour être encore en vie, rester enfermée depuis l’âge de 16 ans sur le territoire de son propre pays.
C’est elle qui est en camp de rétention quand les fachistes islamistes qui la menacent de mort restent, eux, en liberté de continuer à la harceler.
Pas plus que précédemment, Ilan Halimi, torturé parce que juif et massacré par un gang autoproclamé « des barbares », Lola, douze ans, n’a eu cette chance de rester en vie.
Pas plus que Sarah Halimi ou Mireille Knoll.
La liste des agressions au couteau, souvent mortelles, est trop longue pour être énumérée.
Les circonstances des mises à mort monopolisent le même type de cibles (victimes blanches, juives, fonctionnaires d’État, prêtres..) d’armes (couteaux…), de méthodes d’exécution ( égorgement, décapitation..).
Que les meurtriers connaissent des troubles de la personnalité n’exclut en rien que ces troubles soient eux-mêmes étayés et portés par une structure tribale et idéologico-politique bien précise.
Hitler et ceux de sa secte nazie étaient loin d’être exempts de graves troubles psychiatriques.
Pourtant les nazis arrêtés, s’ils ne se sont pas suicidés avant, ont été jugés et pendus par un tribunal international.
Preuve en est que le diagnostic psychiatrique possible, face à une idéologie meurtrière, n’excuse rien quand il est décidé de juger le crime dans toute son horreur et dans ses spécificités politiques.
Le tchétchène de 18 ans qui a décapité Samuel Paty au nom de l’islamisme avait des papiers, n’était pas SDF et était intégré.
Assimilé, non, ça, c’est d’une autre nature.
Parler du cas de Lola comme n’étant pas un cas résumable à un fait divers, mais comme appartenant à une répétition de cas qui regroupent des méthodes, des armes et des mises en scène comparables, autant qu’un type spécifique de victimes, c’est admettre enfin qu’il s’agit d’un fait sociologique total et du fait politique d’un type de terrorisme à bases idéologico-religieuses bien identifiées.
Il n’y a aucune exploitation politique à remettre sur l’espace public un recel de connaissances et de lucidité collectives restées cachées, pour des raisons politiques absurdes, au fond d’un tiroir.
Une majorité de la gauche ne ressent pas les choses autrement. Tout en se taisant.
Cela dit, il est un fait que la destruction de la psychiatrie française fait aussi partie du non-dit, tout autant que la question du mal-logement.
Il y a des gens qui travaillent à la Ville de Paris et qui logent, au mieux, dans leur voiture.
De plus le lien entre être à la rue et développer des syndrômes psychiatriques lourds n’est pas difficile à faire et est connu.
Pour autant, la reconduite à la frontière des sans-papiers n’est que l’application de la Loi.
Et la gauche dans son ensemble n’a jamais été d’accord pour défendre les sans-papiers : Cette position lui a toujours été imposée par une minorité.
Là aussi, le non-dit est colossal et explique et l’abstention, et le vote RN.
Alexandre Millerand, en 1894, socialiste, alors classé à l’extrême-gauche et ministre, a expulsé, d’un coup, un très grand nombre d’immigrés légaux sur demande syndicale, en temps de crise, au nom de la préférence nationale, alors considérée comme un recours « naturel » à gauche même.
Projeter les opinions d’une gauche post moderne hors sol sur ce qu’ont été les positions des gauches à différents moments de leur histoire n’a aucun sens.
Il y a une mémoire, une politique du peuple, qui ne s’embarrasse pas du fétichisme droitard, gauchard.
Il y a aussi un type d’agressions, d’armes, de choix des victimes qui transcende le fait d’être ou non sans-papiers ou SDF.
La nature de ces agressions est aussi très liée à une appartenance idéologique précise.
Ce n’est pas parce qu’une part importante de la gauche a lumpenisé son terranovisme que cela va faire de tous les sympathisants ou ex-sympathisants, voire militants de gauche, des terranovistes éveillés aux yeux crevés.
Imposez-leur, vous verrez que vous tuerez toute possibilité de « vivre ensemble ».
La question des sans-papiers est à traiter à part de celle des SDF. Qu’ils soient ou non SDF.
Le lien au développement de troubles psychiatriques et le fait d’être à la rue, tout évident qu’il soit, ne nous interdit pas de sérier l’arrière-plan idéologique dans lequel se déploient les troubles de la personnalité dans chacun des cas : tous ne ciblent pas en priorité des juifs, des blancs, des fonctionnaires d’État, des prêtres.
Si comme cela semble de plus en plus avéré, la relation entre sphère culturelle /idéologique et passage à des actes meurtriers à même scénographie est devenue chronique, il faudrait cesser de la nier.
Ensuite, il est nécessaire de voir ces « faits divers » dans leur répétition, leur nombre, la spécificité des armes utilisées, leur façon de l’être, les cibles choisies, comme un nouveau fait sociologique total et un fait politique des plus agressifs qui se développe très librement depuis des années en lien avec l’hégémonie du fascisme islamiste sur ses populations cibles.
Un laxisme inouï, une banalisation sans précédent s’y ajoutent pour provoquer à la répétition et à l’impression de normalisation de ce type d’agressions.
C’est ainsi qu’à bas bruit, un djihad multifaces et multipolaire a déjà fait de nombreuses victimes et des victimes bien ciblées.
Ce sont les plus fragiles psychiatriquement qui s’attaquent aux victimes les plus fragiles parce qu’ils s’y sentent autorisés et couverts.
Il est temps de sortir du laxisme en interdisant ceux qui par leurs réseaux politico-religieux fabriquent les tueurs porteurs de couteaux.
© Jean-François Prost
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