Le président algérien Tebboune avait lancé fin 2021 une initiative pour réconcilier le Fatah et le Hamas et est parvenu début juillet à réunir à Alger le président palestinien Mahmoud Abbas et Ismaïl Haniyeh, dans ce qu’il qualifia de « rencontre historique »: « Nous apprécions les efforts de l’Algérie pour l’unité palestinienne et faire face à l’occupation sioniste », avait commenté auprès de l’AFP Anwar Abou Taha, membre du bureau politique du Jihad Islamique, également présent ces jours-ci à Alger.
Les factions palestiniennes ont signé jeudi 13 octobre à Alger un accord de réconciliation, s’engageant à de nouvelles élections législatives et présidentielle d’ici à un an: « Nous nous sommes entendus pour tenir des élections du conseil législatif, de la présidence et du Conseil national palestinien d’ici à un an. Les discussions étaient positives et nous remercions l’Algérie », a déclaré à l’AFP Hossam Badran, haut responsable du bureau politique du Hamas depuis Alger.
Au total, 14 factions palestiniennes ont participé à cette rencontre qui intervient peu avant un sommet de la Ligue arabe prévu à Alger les 1er et 2 novembre. Mercredi, selon la télévision d’État, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a rendu une visite de « courtoisie » aux participants afin de les « encourager » à sceller leur réconciliation, après plus de 15 ans de divisions.
Les factions palestiniennes, dont les rivaux du Hamas islamiste et du Fatah laïc, réunis sous les auspices de l’Algérie, ont donc adopté un document baptisé « Déclaration d’Alger »: « Nous sommes satisfaits des résultats. Le dialogue interpalestinien était positif et serein », a assuré le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh à la télévision algérienne. « Les Palestiniens étaient divisés depuis plus de 15 ans, ce qui a affaibli énormément notre cause », a indiqué Azzam el-Ahmad, chef de la délégation du Fatah. Toutefois, le Fatah a réclamé, dans la nuit de mercredi à jeudi, le retrait de la déclaration finale d’un point relatif à la formation d’un gouvernement d’unité nationale, au nom de la « légitimité internationale », selon des sources proches de la rencontre.
Pour rappel: en 2006, les dernières législatives palestiniennes en date avaient conduit à une victoire du Hamas, qui n’avait été reconnue ni par le Fatah ni par la communauté internationale. Elles avaient débouché sur des affrontements sanglants entre les deux camps et la naissance de deux systèmes politiques séparés. Les premières élections – législatives et présidentielle – en quinze ans, programmées pour les 22 mai et 31 juillet 2021, avaient été reportées sine die.
Tribune juive avec AFP
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