Nidra Poller. Cris de guerre III

C’est du théâtre ! Du vrai théâtre, pas la mise en scène désespérée du loser Poutine, mais le grand théâtre du réel. Côté rue, sur le terrain, des corps inertes posés en génuflexion aux pieds des idoles impuissantes, ces blindés russes calcinés, badigeonnés d’un Z pour fin de parcours, Z pour zilch (que dalle), Z pour dernière cartouche. Côté cour, des chandeliers magnifiques au filigrane doré surplombent une salle inerte. Le discours du dictateur égaré dégouline comme un mince filet d’eau rouillée, vomi par un tuyau encrassé, charriant des morceaux de  récriminations ramassés dans la cybercontestation occidentale, de droite à gauche, de gauche à droite. Fouillant dans les poubelles de l’Histoire contemporaine, Poutine ramasse en vrac les péchés de l’Occident, colonialisme, wokisme, Hiroshima & Nagasaki, génocide des indigènes, goût du lucre, convoitise, cœur de pierre ; tout le mal que nous disons de nous-mêmes dans nos sociétés de liberté sont inscrits à charge par le grand justicier, incarnation de la grande civilisation de la grande nation russe.

Les referendums, aussi, bons pour la poubelle, des feuilles de papier roulées en boule au nom de l’Article I de la Charte des Nations Unies, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est notre peuple, victime de la Russophobie, qui se dresse,  s’exprime et se rattache à la mère patrie, renversant l’amputation, entière enfin. Des propos désarticulés, un triomphalisme du dernier souffle, livrés à une nomenklatura de morts vivants. Ceux qui ne luttent pas contre le sommeil visent avec des yeux de poisson frit le petit orateur minable. À intervalles réguliers ils applaudissent du bout des doigts, mollement. Ils connaissent la musique. Referendum, annexion, mobilisation, un pays qui fuit de toutes parts, les forces vives qui se sauvent, les soldats qui s’enfoncent dans une mort disgracieuse et, à l’extérieur, devant la basilique fantastique de la Place Rouge, un bout du peuple contraint ou sincèrement convaincu crie à tue-tête, gigote, titille les airs avec des drapeaux mensongers. 

Ouhlala maintenant le Donbass c’est la Russie, toucher à un cheveu sur sa tête vaudrait menace existentielle pour la Fédération russe, d’où donc le nucléaire, tactique, un petit bout de radiation arrosant sans discrimination Russes et Ukrainiens sur des centaines de kilomètres à la ronde, ou bien on passe directement au stratégique, La Bombe, maintes fois promise et enfin lancée, à faire trembler les rédactions, nourries de quelques intervenants secoués : ne faudrait-il pas négocier ? Le risque n’est-il pas trop important ? Acculé, le dos au mur, qui sait ce qu’il fera ? Les boues automnales se remuent sous les pieds au moment où on parle, ils seront tous embourbés et les Russes, derrière les lignes figées, auront le temps de se refaire une santé.  Les renforts qui arrivent en ordre dispersé, sans formation et sans matériel mais tellement nombreux, formeront un mur de chair. 

On les dit encerclés à Lyman mais qui sait ?

Qui a percé Nordstream ? Les Russes ? Pour quoi faire ? Les eaux maritimes avalées goulument par le pipeline infligeront une corrosion irréparable.  Est-ce pour faire trembler nos cordes vocales, enfuies, elles aussi, dans les profondeurs marines ? Le sabotage de Nordstream comme coup de semonce ? Le prix élevé du gaz n’est rien comparé à la menace de trancher la jugulaire nos communications. Egorgées ! Egorgées par la sainte union des dictatures russes et islamistes. 

Lyman tombe. C’est comme si l’un de ces magnifiques chandeliers était tombé sur l’assistance abasourdie du discours triomphaliste en trompe l’œil de Poutine. Lyman, un nœud ferroviaire et routier, le chemin du ravitaillement des troupes russes du Donbass fraîchement annexé, la porte ouverte vers Donetsk, Lyman est tombée. Débandade russe. Les soldats prennent leurs jambes à leur cou et foutent le camp, laissant derrière eux leur matériel, par ailleurs en retard d’une ou de plusieurs guerres. 

C’est du théâtre : referendum, annexion, mobilisation, sabotage du pipeline, discours triomphaliste, chute du nœud qui fermait le Donbass comme un énorme sac poubelle. La salle du Kremlin aux murs tout de blanc vêtus, les chandeliers dorés aux ailes déployées, l’élite catastrophée, le peuple entraîné dans une danse macabre, les propos de Poutine cueillis à droite et à gauche—« parent 1 parent 2 parent 3 et quoi encore »—la peur des uns et le courage des autres.  Et si c’était la fin du monde ? 

Et alors ? On l’aurait évité en cédant aux exigences du tyran ?  La solution à deux Etats. L’un à manger de suite et l’autre à emporter ? Le wannabe président-à-vie à la tignasse jaune et à la peau orange se dépasse en bêtise : « Woah, bas les pattes, ça commence à frôler la troisième guerre mondiale. Si j’avais été là, ils n’auraient jamais osé. Tout était calme. On nous respectait. Ce qu’il faut à présent, c’est la négociation. Les deux parties le veulent. Je serai pas mal comme intermédiaire ». Sourire jaune et orange.

Quoi qu’on en pense

On parle beaucoup de la folie de Poutine. S’agit-il d’une pathologie psychiatrique ou bien d’un dérangement politique ? On pose des questions à ceux qui l’ont fréquenté de près ou de loin. De quoi est-il capable ? Transi de peur on se demande si, en fin de compte, un seul homme pourrait détruire la vie sur notre planète. M’enfin, non. Les Etats-Unis, en solo ou avec l’OTAN, ne répondraient pas du tac au tac. Avec des moyens classiques ils mettraient fin à la guerre, à l’occupation de l’Ukraine, au régime de Poutine. 

Qu’en est-il de notre état psychologique, de notre santé politique ?  Ni les institutions internationales ni la force militaire ni les traités de non-prolifération ni le JCPOA n’ont fourni les moyens d’empêcher un tyran de déclencher un jour un cataclysme nucléaire. Inutile donc de chercher la remède dans le passé. Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ?  Qu’est-ce qu’on pense ?

Certains pensent qu’il faudrait offrir à l’ours enragé un gros morceau de chair sanguinolente pour le calmer, sinon il va nous tuer tous. D’autres, plus sophistiqués, confectionnent des tableaux élégants de rencontres au sommet réunissant des hommes raisonnables qui ont tiré les bonnes leçons de l’Histoire. Il faut négocier. Ça finit toujours par des négociations. Comment plaquer ce monde imaginaire sur la réalité brûlante ? 

Face à la tyrannie il n’y a que le courage absolu.  A présent, nos démocraties font preuve d’une détermination inédite. Le cœur des nations bat avec les Ukrainiens qui se battent contre l’envahisseur cruel, les alliés fournissent des armes, l’Axe est gêné par les folies du dictateur russe.

Souvenons-nous de l’invasion du Koweït par Saddam Hussein. Puisqu’il est mort enfin dans son trou à rats, on a tendance à oublier ses grandes ambitions : saisir la richesse pétrolière du Koweït et poursuivre son chemin de conquérant jusqu’à l’Arabie saoudite, jusqu’à la Mecque, jusqu’à la libération de la Palestine. Dans un premier temps les démocraties se sont mobilisées pour faire reculer le tyran irakien et imposer des sanctions, sans pour autant freiner ses ambitions. C’est cet échec qui a justifié l’opération militaire lancée par la coalition en 2003, refusée par la France qui en tire des titres de gloire. 

Sans jouer à refaire le monde à reculons, on peut se demander d’où vient la notion qu’il faut toujours laisser un petit quelque chose à un tyran vaincu ?  La Crimée, par exemple. « S’ils essaient de récupérer la Crimée on va droit dans le mur !» [Luc Ferry].  C’est l’idée que L’Ukraine, toute vaillante qu’elle soit, ne devrait pas songer à récupérer la Crimée et il ne faudrait pas encourager ce jusqu’auboutisme. Qui est raisonnable ?  La ligne rouge tirée au-dessus de la Crimée par Poutine se déplace, en réalité, pour couvrir l’Ukraine toute entière. L’intention est de détruire la souveraineté ukrainienne ou, faute de quoi, de détruire le pays et sa population. 

Ce qui nous ramène au soi-disant conflit israélo-palestinien. On nous demande, depuis plus de 70 ans, de faire abstraction des actions menées collectivement et individuellement par ou pour les Palestiniens et de satisfaire leur « demande légitime de souveraineté ». Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, dirait Poutine. Or, le mouvement palestinien met toutes ses énergies dans la destruction de la souveraineté israélienne ou, mieux, son extermination. Mais l’opinion internationale, les commentateurs et les analystes, les démocraties mêmes n’arrivent pas à reconnaitre l’impossibilité de partager son intimité avec une force vouée à vous exterminer. La solution à deux Etats. Jérusalem. Le Mont du Temple. Hébron. Judée-Samarie. La Crimée.   

Point de bascule

On tâtonne dans le noir à la recherche du point de bascule. L’Iran. L’esthétique de l’immense fragilité et de la force indomptable de la femme. Battue à mort pour une mèche de cheveux qui dépasse, debout contre la sharia tyrannique jour et nuit, semaine après semaine et qui oserait leur dire de freiner leur exigence de liberté ? Il n’y a rien à négocier. Et personne de bonne foi en face. Quel soulagement pour le globe terrestre si ces deux élans de courage, l’iranien, l’ukrainien, pouvaient faire basculer des dictatures aux armatures monstrueuses dopées au nucléaire ! Après tant de fausses pistes, en trouver la bonne. 

J’aperçois un coin de ciel bleu et je suis aussitôt inondée d’espoir d’une nouvelle ère pour mes générations. On pourrait retourner ces conflits éclatés à nos dépens et, inspiré par la défense héroïque de la liberté, composer un récit digne au lieu de trainer un discours lourd comme le chariot de supermarché des sans domicile et sans avenir.  

Nous sommes dotés d’une puissance d’amélioration sans limite. C’est cette capacité d’aller vers le bien qui nous donne la force et, parfois, des victoires dans une histoire sans fin de résistance contre la tyrannie. 

© Nidra Poller

© Nidra Poller


Nidra Poller, née aux Etats-Unis dans une famille d’origine mitteleuropéenne et posée à Paris depuis 1972,  est une romancière devenue journaliste, le 30 septembre 2000, par la force des choses, dit-elle, par  l’irruption brutale, dans mon pays d’adoption, d’un antisémitisme génocidaire, Nidra Poller est connue depuis comme journaliste, publiée entre autres dans  CommentaryNational Review OnlineNY SunControversesTimes of IsraelWall Street Journal EuropeJerusalem PostMakor Rishon , Causeur,  Tribune JuivePardès …

Elle rédigea longtemps le vendredi une Revue de la Presse anglophone pour la newsletter d’ELNET.

Elle est l’auteur d’une œuvre élaborée en anglais, en français, en fiction et en géopolitique, dont L’Aube obscure du 21e siècle (chronique), madonna madonna (roman), So Courage & Gypsy Motion (novel)

J’assume la contradiction, ajoute Nidra, me disant romancière mais pas auteure.

Observatrice des faits de société et des événements politiques, elle s’intéresse particulièrement aux conséquences du conflit israélo-palestinien et aux nouvelles menaces d’antisémitisme en France. Elle fait partie des détracteurs de Charles Enderlin et France 2 dans la controverse sur l’Affaire Mohammed al-Durah  et soutient la théorie d’Eurabia (en particulier avec Richard Landes).

Elle a fondé les Éditions Ouskokata.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 2021-12-031-1-1024x576.jpg.

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

16 Comments

  1. Nidra Poller montre de plus en plus son vrai visage et celui de la causé qu’elle defend. Elle semble « ignorer » que les guerres menées contre l’Irak et qu’elle approuve ont été justifiées au nom de fake news (ex la fausse infirmière Nayirah et l’affaire des couveuses au Koweït : le faux témoignage du 14 octobre 1990 puis les pseudo armes chimiques en 2003), ont été motivées par les intérêts pétroliers des USA et ont causé un nombre terrifiant de morts (enfants y compris !) parmi la population civile.
    Nidra Poller justifie donc les mensonges d’Etat et les crimes de guerre au nom des intérêts des USA…Merci à elle de nous montrer qui est réellement le camp du mal.
    Quant aux dirigeants psychopathes ce sont avant tout Zelensky (qui n’hésiterait pas à faire tuer ses propos concitoyens jusqu’au dernier), Macron, Ursula etc et surtout Joe Biden à la tête d’un des plus dangereux partis fascistes, racistes et antisémites de la planète (et même le plus dangereux étant donné son influence. Et les plus grands faiseurs de guerre de la planète : ce que Nidra Poller approuve ! comme en témoignent ses propos sur les guerres d’Irak et son regret à peine voilé que la France n’ait pas participé à la seconde.
    Les masques finissent toujours par tomber…

  2. D’accord avec Jérôme Onyx ci-dessus.
    Je doute pourtant si la dame Poller fait de la propagande consciente ; ou si elle croit vraiment à ses sornettes ; auquel cas elle débarque apparemment d’une lointaine planète qui ne se trouve que dans sa tête.

    Notons que pour une raison mystérieuse elle croit être dotée d’un talent d’écriture.
    M’est avis perso que moins elle publierait, mieux ça vaudrait. Surtout pour elle.

    Qu’elle nous explique : pourquoi n’a-t-on jamais vu citoyen américain (ni français d’ailleurs) devant le tribunal pénal international pour crimes de guerre ?
    J’y verrais bien les trois présidents US qui sévirent, pendant presque 15 ans, au Vietnam.
    Ainsi que GH Bush pour l’Irak en 1991.
    Et son fils GW Bush, bigot mentalement diminué, pour l’Afghanistan 2001 et l’Irak 2003. Sans oublier la bande de racaille qui manipulait ce dernier, dont surtout son vice-président Dick Cheney.
    Et soyons honnêtes : Nicolas Sarkozy y aurait une place de choix pour la Lybie 2011.

    J’abrège. Naturellement on n’espère pas ce genre de lucidité de la part d’une Poller.

    • @Pierre No Comment…
      Faut-il en rire ?
      Affirmatif.
      Certains juifs ou non Juifs gobent encore la propagande débile de Joe Biden et Ursula ?
      Peu importe…

  3. Sur le sabotage des gazoducs.
    Qui peut penser qu’il puisse s’agir d’autres exécutants que les américains?
    En détruisant, probablement définitivement, le gazoduc , ils interdisent tout retour en arrière ou une quelconque défection d’un pays européen, en particulier l’Allemagne, tenté qu’il serait de renouer avec les Russes.

  4. Il était une fois un étrange royaume où le jour était la nuit, où le mal était le bien et où la vérité n’existait pas.

    La mémoire avait été jetée aux oubliettes d’un château fort, les livres d’Histoire avaient fait place à des contes et légendes et le savoir à des incantations.

    Le roi sénile et la reine Ursula vendaient des armes au comté voisin, tandis que le nain de cour surnommé Jupiter agitait ses grelots et jetait des miches de pain à ceux qui ne sont rien.

    Aucun sujet du royaume n’était libre de dire une parole vraie, à moins de s’exprimer en langage codé ou en des lieux souterrains…
    Car au royaume du camp du bien, toute forme de bon sens et d’esprit critique était vue comme un crime ou une hérésie.
    Il était une fois un ténébreux royaume…

  5. Si les americains ont ( peut etre) manipulé une certaine hysterie russe en les laissant s enferrer dans ce qui ressemble a un bourbier terrible , il n en demeure pas moins que ces memes russes avaient deja envahi la crimee , attaqué la Georgie minuscule .
    D autre part si l ensemble des petits pays d europe de l est s arment activement aujourdhui c est plus pour se premunir contre une nouvelle invasion russe que pour se proteger d un debarquement americain .
    Certains intervenants devraient calmer leurs haines passablement irrationnelles et regarder les realités en face .
    Heureusement ce conflit nous aura permis de decouvrir l inneficacité stratospherique de l armee russe et devrait ainsi calmer quelques angoisses , par ailleurs fondées et legitimes .

    • @T .Amouyal J’ai beaucoup plus peur de Joe Benladen et Ursula Goebbels que de VP.
      En ce qui concerne « l’inefficacité stratosphérique » de l’armée russe, il faut relativiser. Primo on ne dispose pas d’informations fiables en tout cas pas 100% fiables. Deuxio il est plus que probable que les pertes militaires ukrainiennes sont au moins aussi élevées que celles des Russes. Peut-être même beaucoup plus même mais on ne le saura pas avant de nombreuses années. En plus, indépendamment de toute considération politique, les troupes Ukrainiennes sont presque aussi nombreuses que les troupes russes engagées et ont reçu un matériel considérable de la part des occidentaux, y compris de la France dont l’armée se trouve dans un état lamentable soit dit en passant : un expert militaire disait qu’en cas de conflit de ce type l’armée française (en sous-effectif et sous-équipée grâce à nos merveilleux dirigeants au cerveau d’huître) serait balayée en une ou deux semaines tout au plus.
      Quoi qu’il en soit Il faut prendre avec beaucoup de pincette ce qu’on raconte dans nos médias. Sur le plan économique, en tout cas les faits sont clairs : la Russie s’en sort et s’en sortira beaucoup mieux que nous.

      A l’inverse beaucoup de gens croient que l’armée chinoise est redoutable. Sur le papier oui, car elle dispose d’effectifs énormes, mais ses soldats n’ont aucune expérience et le commandement de l’armée chinoise (à tous les niveaux) est d’après mes sources d’une rare incompétence. Le président chinois lui-même est conscient du très faible niveau qualitatif de son armée et c’est Peut-être pour cela que jusqu’ici les Chinois n’ont pas osé attaquer Taïwan : parce qu’ils pourraient y subir une grave défaite militaire et ils le savent.

      • @lucie K ,
        Chere Lucie , je ne parle pas des gens qui m effrayent car si c etait le cas j y ajouterai les 2 pantins que vous citez , mais je me cantonne aux sentiments et angoisses qui etreignent les peuples non russes de cette region .
        L histoire des hongrois, des tcheques , des polonais des estoniens est batie sur des invasions et ocuupations barbares venues de l ouest allemagne nazie) mais aussi et surtout depuis 1945 , venus de l est .
        Ce ne sont pas les chars americains qui mitraillaient les civils a budapest en 1956 ………

  6. @Lucie K. J’ai peur moi aussi de Ursula Von der Leyen. Dans une tribune parue dans le Figaro Vox, Simon Abkarian cinéaste français d’origine arménienne, s’adresse à Ursula Von der Leyen:
    « Madame Ursula von der Leyen, le gaz de Bakou justifie-t-il de se taire face à l’horreur ? »,
    Le cinéaste, comédien et metteur en scène, Français d’origine arménienne, dénonce les actes de barbarie perpétrés par des soldats azéris sur des soldats arméniens faits prisonniers, atrocités filmées par leurs auteurs avec leurs téléphones portables et diffusées sur internet.
    L’artiste proteste contre l’attitude des dirigeants européens qui détournent les yeux et ménagent l’Azerbaïdjan d’Aliyev en raison de la crise de l’énergie.
    N’étant pas abonnée, je n’ai pas eu accès à cette tribune dans laquelle l’auteur ne mâche pas ses mots . Voici le lien.
    https://www.lefigaro.fr/vox/monde/simon-abkarian-madame-ursula-von-der-leyen-le-gaz-de-bakou-justifie-t-il-de-se-taire-face-a-l-horreur-20221013

    • Les Juifs et les Arméniens sont les deux peuples martyrs par excellence. Les Arméniens (et les Grecs sous domination ottomane aussi) ont été massacrés à de multiples reprises et génocidés par la Turquie alliée historique de l’Allemagne, qui bien avant Hitler parquait déjà les Juifs dans des ghettos avant l’arrivée de Napoléon en 1806 et qui en 41 voulait également exterminer les Russes qualifiés de « sous-race » comme les Juifs. Ursula Himmler est une nazie qui s’ignore (un peu comme Annie Ernaux, d’ailleurs).

      • Lucie , lors des guerres entre grecs et turcs autour de la domination de la ville de Salonique , qui etait une ville en grande partie juive , les conquerants grecs se montrerent cruels envers les juifs qu ils consideraient comme trop proches des turcs !
        La Grece moderne fut encore tres récemment tres peu amicale envers l etat d Israel alors meme que la Turquie nouait des relation etroites avec l etat juif .
        Relisez quelques parcelles de l histoire juive sur ces sujets pour comprendre que rien n est noir ou blanc et nos  » amis  » d aujourdhui ne le furent pas toujours .
        Quand aux armeniens , je deplore fortement la position diplomatique de l etat d Israel sur ce sujet , mais il faut connaitre le poids de la menace iranienne ( menace niée par des occidentaux vissés sur leurs interets financiers ) et l opportunité unique que nous offre l Azebaidjan de nous defendre demain face a ce regime de type nazi .
        A la difference des européens , hypocrites et laches , qui ne s interressent qu au profit la  » realpolitik » d Israel est , elle , souvent liée a la survie du pays et de sa population , il faut le comprendre et connaitre les defis que pose la survie de 7 millions de juifs sur ce minuscule espace au milieu de cet ocean de barbarie

  7. Tout le monde trahit l Armenie,car on a peur de jeter Aliyev et Erdogan dans les bras de Moscou,cadeau qui enchanterait Poutine a court d allies et incapable de faire la guerre sur deux fronts.

  8. Je viens d’écouter le Live de Gouvhd (youtuber franco russe qui connaît parfaitement la situation en Russie, est neutre et semble totalement effondré, voire catastrophé par ce qui se passe).
    Parmi les points importants à retenir :
    1) (comme cela est fort compréhensible) la population russe est écœurée par les sanctions historiquement sans précédent touchant la Russie (même l’Iran n’a jamais rien subi de tel) et les actes russophobes tolérés voire encouragés en occident. (J’en profite et là c’est moi qui m’exprime pour témoigner que pas plus tard qu’avant-hier un Russe vivant en France m’a dit avoir reçu des menaces de mort du fait de sa nationalité). Donc du coup beaucoup de Russes indifférents voire hostiles à Poutine se sont plus ou moins rangés derrière lui. Les jeunes quittant la Russie sont beaucoup moins nombreux que ce que montrent les médias occidentaux
    2) l’économie russe s’en sort étonnamment bien mais l’armée russe a fait preuve de grands dysfonctionnements. Deconfiture au moins en terme d’image. Comme l’hiver va mettre en pause les opérations militaires, les affrontements du mois de novembre vont sans doute avoir une importance capitale…pour un camp ou l’autre
    3) les restrictions de liberté sont très importantes depuis le décret de mobilisation : le service civique (permettant de ne pas aller au front) semble même avoir été supprimé.
    4) les opposants politiques (pour la plupart des Staliniens ou des ultra nationalistes) à Poutine le trouvent trop « mou » et souhaitent aller beaucoup plus loin dans l’escalade…

    5) les négociations et la paix étaient encore possibles cet été mais le vidéaste (très inquiet) estime que désormais les choses ont pris une tournure irréversible. Selon lui (et il en est visiblement très affecté) il y aura un grand vainqueur et un grand perdant : et nul ne peut dire si le grand perdant sera la Russie ou l’Ukraine et donc l’UE et les USA (*). La guerre risque d’être totale.

    Gouvhd rappelle (ce que je savais déjà) que des crimes de guerre ont été commis par les deux camps, contrairement au narratif des médias occidentaux et des médias russes (dans le sens opposé). Du côté Ukrainien c’est principalement le bataillon Azov (à présent mis hors de combat) qui est en cause.

    (*) ou plutôt les gouvernements américains et européens cad les pires ennemis…des Américains et des Européens (et là c’est moi qui m’exprime)

  9. Les Etats-Unis ont provoqué ce conflit. Il mènent une entreprise d’affaiblissement économique et de démembrement de la Russie, qu’ils veulent empêcher de constituer avec les Etats de l’Europe occidentale, un bloc économiquement concurrent des USA.

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*