La semaine dernière, nous apprenions qu’un Palestinien musulman avait été retrouvé décapité près de Hevron, dans la zone de Judée-Samarie sous contrôle de l’Autorité Palestinienne : il s’appelait Abu Murkhiyeh et vivait depuis 2 ans en Israël en tant que demandeur d’asile car il était homosexuel. Selon ses amis, il aurait été enlevé et ramené de force en territoire palestinien où il a été assassiné à cause de son orientation sexuelle. L’auteur présumé, qui a filmé son acte et l’a diffusé sur les réseaux sociaux, a été interpellé par la police palestinienne qui n’a fourni aucune information jusqu’à présent : pour le gouvernement de Ramallah, pas de « détention administrative » … sous strict contrôle de la Justice, mais le secret total, souvent assorti de tortures, et finissant parfois par un décès non élucidé.
Et, de toute façon, il ne fait pas bon, dans les territoires relevant de son administration, être homosexuel, non plus qu’athée, du reste : Waleed Al Husseini nous l’a dit et répété, lui qui y fut emprisonné et torturé avant de pouvoir trouver refuge en France où il vit … sous protection policière. Il en va de même, bien évidemment, dans la Bande de Gaza, où le groupe terroriste Hamas – et son allié et concurrent le Jihad Islamique – font régner la Charia à coups de sévices corporels et d’exécutions capitales.
Un point commun entre eux : Gaza comme la zone « A » de la Judée-Samarie, c’est-à-dire celle sous l’administration (civile et militaire) exclusive de l’Autorité Palestinienne aux termes des Accords d’Oslo, sont « Judenrein » : aucun Juif n’est autorisé à y vivre, et, s’il y pénètre, c’est la mort qu’il risque fort de croiser.
Mahmoud Abbas, faut-il le rappeler, a déjà prévenu, à maintes reprises, qu’il en sera de même de l’État de Palestine quand il verra le jour. Tandis qu’en Israël, 20% de la population est d’origine arabo-musulmane et de citoyenneté israélienne à égalité de droits avec les autres minorités… et avec les Juifs. Et Abou Mazen ne veut pas d’eux dans son futur État…
Ces rappels peuvent te paraître fastidieux, Lecteur mon frère ! Tu sais tout cela puisque tu es sur ce site
Au fait, est-ce si sûr ? J’ai lu, à propos de l’assassinat de Noa Lazar (z »l), des expressions telles que « Jérusalem-Est » alors que Jérusalem est Une et Indivisible, libérée en 1967 après son occupation par la Jordanie depuis 1948 dans l’indifférence internationale alors qu’elle devait être internationalisée selon la décision de l’ONU de 1947 ; et que le terroriste qui a tué cette gamine à bout portant serait originaire du « camp de réfugiés de Shuafat », alors que Shuafat est un quartier construit de Jérusalem, que des immeubles y sont érigés, rendant inconvenant le terme de « camp ».
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » : ces mots d’Albert Camus sont plus que jamais d’actualité, et, lorsqu’il s’agit d’Israël, « mal nommer », y compris dans la presse israélienne de langue française, c’est ajouter à notre malheur ancestral. C’est également offrir un cadeau inespéré à nos pires ennemis déguisés à présent en « antisionistes » : les antisémites voulaient (veulent toujours) éradiquer les Juifs de la surface de la terre, les antisionistes veulent détruire Israël, le seul État juif de la planète. Aucune différence, tant il est vrai que le terme « Israël » désigne le Peuple (Am) et la Terre (Eretz).
Et, à ce bal des faux-culs et authentiques antisémites, la foule se presse, composée de pseudo-défenseurs des droits de l’Homme (sauf s’il est Juif) et de nostalgiques des temps où le Juif était le bouc-émissaire par excellence, celui qu’on pouvait frapper, dépouiller, tuer sans risque, en terre chrétienne comme en Dar al Islam. Ceux-là n’ont pas compris le message de Bernanos pour qui « Hitler avait définitivement déshonoré l’antisémitisme ». Ils se figurent qu’en le renommant « antisionisme », ils le rendent à nouveau fréquentable, défendable, honorable même.
Offense à la souffrance réelle comme à la vérité, une conférence tenue par l’A.F.P.S. et Amnesty International pour dénoncer Israël comme « État d’apartheid » le 14 octobre au Chesnay
Et ces champions de l’inversion lexicale et de la manipulation du réel se préparent à un grand raout à l’ombre du Château de Versailles – où fut signée, il est vrai, la révocation de l’Édit de Nantes.
On annonce, en effet, une conférence qui se tiendra, en fin de semaine, au Chesnay (78), commune mitoyenne de Versailles puisqu’elle commence de l’autre côté de la Place de la Loi et permet d’accéder au Parc du Château par l’entrée de la Porte St Antoine. Une conférence tenue en partenariat par l’A.F.P.S. et Amnesty International pour dénoncer Israël comme « État d’apartheid ».
J’ignore s’il est prévu une intervention des députés LFI auteurs et signataires d’un projet de résolution ignoble et calomniatrice. Mais, au lendemain de la décapitation de Abu Murkhiyeh, et alors que les massacres d’Iraniennes luttant pour leur liberté constituent la réponse du gouvernement des Mollahs héritiers du sinistre Khomeiny (qui fut hébergé à Neauphle-le-Château, dans les Yvelines précisément), cette conférence est une offense à la souffrance réelle comme à la vérité. Les Chrétiens sont laminés au Liban comme en Arménie, le terrorisme islamiste tue partout dans le monde.
Mais c’est Israël qui est stigmatisé, vilipendé, accusé de crimes imaginaires.
Comme d’habitude.
Comme toujours.
Et dans le silence assourdissant des autorités qui savent pourtant sonner les « dirigeants » de la société juive quand elles en ont besoin.
© Danielle Khayat
Danielle Khayat est Magistrat à la retraite
Le déferlement d’antisémitisme qui allait suivre la réélection d’Emmanuel Petain était prévisible. Je n’étais pas là seule à savoir qu’il n’y aurait plus aucune limite à la haine antijuive une fois l' »election » passée. Et ce n’est qu’un début.
Merci, chère Danielle, pour cet excellent article qui met bien les choses au point.
Je vais le transmettre à ma mailing list