Mercredi, pendant que nous étions les yeux rivés sur nos livres de prières, tous appareils de communication coupés, Darmanin a ordonné l’évacuation du « campement du crack » installé à côté de la porte de la Villette.
Le ministre de l’Intérieur assure que ce démantèlement est définitif.
Les riverains n’y croient pas.
A la Villette, il y a du crack depuis 40 ans.
Mais va-t-on reprocher à Gérald Darmanin d’avoir fait quelque chose ?
Ce qui se passe dans ce cloaque à ciel ouvert est abominable.
C’est un enfer pour les riverains, qui assistent quotidiennement à des scènes d’épouvante, qui vivent sous la perpétuelle menace d’agressions.
C’est également un enfer pour les toxicos, qui sont réduits à l’état quasi animal par cette substance terriblement addictive.
De ce fait, toute intervention est bonne à prendre.
Seulement quand Darmanin dit que cette fois c’est la dernière, que les tentes ne reviendront pas, on a envie de le croire. Mais on comprend aussi que les riverains soient dubitatifs.
Voilà plus de 20 fois qu’ils entendent la même chanson et que les dealers tournent et changent de lieu, toujours entre le 19ème, la porte de la Chapelle et la porte de la Villette.
Il y a de quoi être un peu sceptique.
Pour en être débarrassés, il faudrait les expulser ou les enfermer.
Seulement pour expulser des clandestins, il faudrait les avoir arrêtés.
Or, comme les toxicos ont été avertis par ces belles âmes associatives, à l’arrivée des forces de l’ordre Plus de la moitié s’étaient envolés, ainsi que les dealers.
Autre difficulté :
Les dealers sont, pour la plupart sénégalais.
Ils assurent venir du Gabon, qui ne les reconnaît pas.
Donc, l’expulsion devient impossible.
La consommation de crack se répand dans la France entière.
Il faut impérativement agir, prendre la mesure du problème et ne pas se raconter d’histoires.
L’explosion du crack n’est pas le fruit du hasard.
Elle est le produit des abandons de la France, mais aussi des autres pays d’Europe.
-politique pénale,
-politique d’immigration
-reconduite aux frontières
-sécurité publique,
-lutte contre la toxicomanie
c’est tout cela qu’il faut revoir si nous voulons vraiment endiguer ce fléau.
Essentiellement cesser de se raconter des craques.
© René Seror.
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