René Seror. Macron , crise d’autorité d’un faible

Depuis le dîner à l’Élysée mercredi soir, durant lequel, Emmanuel macron a évoqué une dissolution, la chose plane sur l’Assemblée. 
En vérité, elle est dans toutes les têtes, depuis le soir du second tour des législatives. 
Elle touche surtout certains députés qui ont choisi de se concentrer sur leur circonscription, car ils sont conscients que leur mandat est fragile. 
L’élément déclencheur de cette dissolution serait l’adoption d’une motion de censure. 

Il n’y a aucune chance que le RN et la Nupes votent ensemble une motion de censure sur les retraites. 
Emmanuel Macron le sait !
Quand il dit :  « C’est ma réforme ou la dissolution », il faut y voir une fermeté surjouée. 
C’est l’attitude de quelqu’un qui a été contraint de repousser une réforme qu’il voulait faire adopter aussitôt élu !
Ainsi, avec ces menaces, on voit clairement qu’il recule. 
A vrai dire, le Président donne l’impression de ne plus trop savoir ce qu’il peut ou doit faire. 
Tantôt il gouverne à droite, tantôt à gauche. 
Actuellement, 
-avec un ministre de l’Éducation tel que Pap Ndiaye, 
-avec la promotion permanente du gauchisme sociétal, 
-avec la répartition des émigrés dans les campagnes, 
-avec la fin de vie…
on ne peut pas dire que Macron ait choisit de gouverner à droite. 
C’est même tout le contraire. 
Il y a un parfum d’hollandisme maladroit, disons même agité, qui plane sur ce début de quinquennat. 

A qui profiterait la dissolution ?  
Ça semble évident : au RN. Il sortirait renforcé d’une telle aventure, plus fort que jamais. 

Qui souffrirait le plus ?
D’abord le pouvoir en place. 
Ensuite les LR qui auraient beaucoup à y perdre. 

Soyons clair !
Emmanuel Macron prendrait le risque de s’affaiblir ? 
De réduire un peu plus sa majorité, pour achever la droite classique et donner à Marine Le Pen un groupe plus puissant ?

Quel stratège s’embrouillerait à ce point ?
C’est du Villepin en 97 !
Pour quelqu’un qui se prend pour Machiavel !
Vous jouez petit et dangereux, Monsieur !

Cette menace n’a qu’un objectif : rappeler qui est le patron. 
Bien que menaçant, ce Président, sans majorité absolue, qui sait qu’il ne pourra pas se représenter, nous donne l’impression d’un terrible aveu de faiblesse. 

© René Seror

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2 Comments

  1. Mr Seror. Dans n’importe quelle société à peu près saine et un tant soit peu civilisée, ces individus……. (je m’autocensure) n’auraient jamais pu accéder au pouvoir. Et si malgré tout un tel malheur était arrivé ils en auraient été chasses et auraient été mis hors d’état de nuire dès 2018, 2019 tout au plus. Tout ce qui pourrait concourir à la disparition de LREM serait bon à prendre : que le macronisme retourne dans l’obscurité d’où il n’aurait jamais dû sortir !

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