En tant qu’animal social, j’ai du mal à me replier sur moi-même et à vivre dans cet égoïsme qui sied naturellement à certains. Même en vacances dans ce sublime pays qui s’appelle le Maroc, je n’arrive pas à m’apaiser en pensant à ces crimes odieux perpétrés contre les femmes partout dans les pays de l’aire islamique, et plus particulièrement, depuis quelques jours, en Iran, cette contrée qui a vu fleurir les pensées progressistes de Saadi, d’Omar Khayyam, de Ferdousi, d’Attar ou de Hafiz.
Des femmes ont été froidement et méticuleusement assassinées, parce qu’une simple mèche de cheveux dépassait de leur voile imposé comme une sentence de mort.
Et pendant ce temps, en Europe et en France même, des imbéciles irrécupérables, des crétines abâtardies, se battent pour devenir les esclaves consentantes de leurs geôliers, revendiquant le libre choix de porter fièrement leurs chaînes.
De Casablanca l’altière mégapole où je me trouve, je pense à ces femmes iraniennes auxquelles nous devons non seulement le respect, mais surtout un soutien sans faille et une solidarité sans condition.
Il y a un autre sujet qui me chagrine à moins qu’il ne me révolte, celui de cette pauvre Arménie que tout le monde délaisse. Agressée par l’Azerbaïdjan, colonie autoproclamée de l’islamiste Erdogan, khalife ottoman, dont les ancêtres ont commis le massacre de 1915 tristement célèbre à travers le monde – ce monde qui a osé, hypocritement, déclarer et crier sur tous les toits : “Plus jamais ça !”
Pire, l’Union européenne, par l’entremise d’Ursula Von Der Layette, a été jusqu’à se déplacer à Bakou pour serrer la main du dictateur Aliev, signer avec lui un contrat de livraison de gaz et le féliciter de sa bonne gouvernance.
Voilà que le monde, et l’Occident en particulier, détourne le regard ou ferme carrément les yeux, devant ce nouveau massacre.
Autant le dire haut et fort, l’Union européenne est complice de ce qui se passe en Arménie.
© Kamel Bencheikh
Kamel Bencheikh est écrivain
Les Macronistes, bidenistes et europeistes sont complices de ces horreurs. On insistera jamais assez sur ce point : nos dirigeants et leurs alliés qui squattent 95% de l’espace public sont des tueurs en série et des tueurs de masse. Criminels envers leurs propres pays et envers le reste du monde.
Monsieur Bencheikh, j’ai lu votre article en me disant: “Enfin quelqu’un qui dit les choses telles qu’elles sont, et qui fait preuve d’empathie pour les femmes iraniennes. Aujourd’hui ce sont les hommes qui les soutiennent, hélas les ‘féministes’ sont devenues les collaboratrices des bourreaux des femmes !
On devrait les appeler les fémicides !