La mort de Mahsa. Honte à l’Iran et à tous ceux qui se taisent

En Iran, la colère des femmes ne faiblit pas depuis que Mahsa, arrêtée et frappéepour « port de vêtements inappropriés », en est morte à l’âge de 22 ans.

Depuis, dans les rues et les universités, à Souleimaniyé, à Téhéran, à Mashhad, Saghez, la ville natale de la jeune femme, à Sanandaj d’où est originaire Mahsa et ailleurs, des femmes refusent de plier et ôtant ce voile que certaines chez nous persistent honteusement à voir comme … un droit, elles demandent justice et montrent du doigt la police des mœurs, cette unité chargée de faire respecter le code vestimentaire strict de la République islamique d’Iran pour les femmes. De nombreux cinéastes, artistes, personnalités sportives, politiques et religieuses les ont rejointes.

« La situation de Mahsa Amini est un exemple d’un crime intentionnel. La répression systématique des Iraniennes sous le prétexte de faire appliquer la loi sur le voile par la police des moeurs est un crime », a fustigé le militant pour la liberté d’expression en Iran Hossein Ronaghi.

« Mahsa est aujourd’hui plus vivante que nous », car « nous sommes endormis, sans réaction face à cette cruauté sans fin, nous sommes complices de ce crime », a indiqué pour sa part le cinéaste Asghar Farhadi.

La quasi-totalité de la presse écrite iranienne consacrait dimanche la une et des pages entières au drame.

Peu de voix s’élèvent de par le monde et les mots prudents du chef de la diplomatie européenne parlant de « décès inacceptable » nous font honte lorsqu’il s’agit d’un crime.

Les autorités iraniennes? Un brin embarrassées par ce qu’elles nomment … « l’incident », elles nous content que l’enquête diligentée rendra ses conclusions dans quelque 3 semaines.

Que ces mots puissent faire douter les péronnelles que des escrocs exhortent à se voiler « parce que c’est leur choix »

Sarah Cattan

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