« Racisé.e.s, une histoire franco-américaine ». Un documentaire écrit et réalisé par Michaël Prazan

C’est l’histoire au long cours d’un dialogue chargé de malentendus entre la France et les États-Unis. En quelques années, une nouvelle vision de la société et des questions identitaires, initialement centrée sur la question raciale, a déferlé sur la France, égrenant un vocabulaire jusqu’alors inusité, qui contrarie les fondements et les principes mêmes de l’universalisme à la française. Le « privilège blanc », « l’intersectionnalité », la « cancel culture » ou l’adjectif « racisé » dessinent, particulièrement auprès des jeunes générations, un rapport nouveau à la différence, aux minorités, à la société.

D’où vient ce vocabulaire ? Que signifie le « wokisme » ? Comment a-t-il pris souche en France ? Pour le comprendre, il faut remonter aux années 60, revisiter une Amérique en pleine ébullition qui revendique l’égalité entre noirs et blancs, alors même que les campus américains découvrent le concept de « déconstruction » porté par les philosophes de la « french theory » – Foucault, Derrida, Deleuze, Bourdieu.

En quelques décennies, les concepts « woke » vont s’enraciner dans le camp progressiste d’une Amérique hantée par des siècles d’esclavage, de ségrégation et de discriminations. Via le soft power d’un impérialisme culturel qui passe tout autant par l’université que par la fiction et les réseaux sociaux, le wokisme, accusé par certains d’être un nouveau « séparatisme », nous revient aujourd’hui comme un boomerang.

Est-il une chance ? une menace ? la transposition malheureuse d’un modèle qui ne serait pas le nôtre ? A travers de nombreuses images d’archives, porté par la parole de prestigieux intervenants, analystes et grands témoins, ce documentaire s’emploie à sonder les origines et les conséquences de ce phénomène qui n’a, désormais, plus rien d’anodin.


Un film écrit et réalisé par Michaël Prazan
Conseillère éditoriale : Rachel Khan
Images : Laurent Chalet / Montage : Michèle Hollander
Mixage : Georges Laffite / Étalonnage : Guillermo Fernandez
Musique : Stephan Haeri / Graphisme : Gwenaël Seriyes / Traduction : Elsa Libaux
Assistanat réalisation : Lou Langman / Documentaliste Sharon Hammou
Durée : 61′ / Année : 2022
Coproduction : Studio Fact Doc / TV Presse / LCP-Assemblée nationale

Diffusions :

Lundi 10 octobre à 20h30
Dimanche 16 octobre à 18h
Lundi 17 octobre à 00h30
Et en replay sur LCP.fr

SUIVI D’UN DÉBAT PRÉSENTÉ PAR JEAN-PIERRE GRATIEN


Ecrivain et Réalisateur français, Michaël Prazan est l’auteur notamment du roman « Souvenirs du rivage des morts », Rivages, 2021, de « L’Armée rouge », série documentaire en deux épisodes, et de « Hitler-Staline, le choc des tyrans », 2021.

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2 Comments

  1. Comment peut-on encore écrire « Est-ce une chance ? » ???

    On sait tous que les populations ethniques qualifiées de « privilégiées » finissent massacrées : les Juifs, les Tutsis et demain…les Blancs. D’ailleurs cela a déjà presque été le cas au Zimbabwe où le dictateur raciste Robert Mugabe a exterminé une partie des fermiers blancs et contraint les survivants à l’exil, avec la complicité de l’ONU et de la communauté internationale. Et le silence assourdissant des médias français à la mort du dictateur
    Le simple fait de parler de « privilège blanc » ou de « privilège juif » constitue de l’incitation à la haine raciale et implicitement au genocide : c’est d’ailleurs ce que font explicitement les militants de BLM, de l’UNEF et du PIR sur internet.
    Ce qui signifie que de nombreuses « personnalités médiatiques » devraient être actuellement condamnées ferme et que la plupart de nos médias « progressistes » devraient également été condamnés ou interdits.

    J’accuse le parti fasciste de Joe Biden, les médias américains, Hollywood et plus généralement les pseudo « progressistes » d’être des nazis et les instigateurs de crimes et de futurs massacres.
    Je ne regarderai pas ce documentaire qui sera probablement inepte et incapable de nommer les choses par leur nom.

    • Le racisme inversé est la forme moderne et dominante du racisme de la même manière que l’antisionisme est la forme moderne de l’antisémitisme.
      C’est le même double phénomène.

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