
Elle avait quitté le Kurdistan, où elle vivait, pour rendre visite à sa famille à Téhéran, lorsqu’elle a été arrêtée, avec d’autres femmes, par une Unité spéciale de la police iranienne chargée notamment de faire appliquer l’obligation pour les femmes de porter le voile.
Dans un communiqué, la police de Téhéran confirme que les jeunes femmes ont été arrêtées « pour se voir donner des explications et des instructions sur le code vestimentaire ».
Selon l’agence de presse iranienne Fars, qui est perçue par l’occident comme une agence semi-officielle du gouvernement iranien, Mahsa Amini est décédée à l’hôpital. Selon la police de Téhéran, la jeune femme aurait été déclarée en état de mort cérébrale des suites d’un arrêt cardiaque.
Une fois encore. La tyrannie iranienne sous les yeux du monde.
« La situation de Mahsa Amni est un exemple d’un crime intentionnel. La répression systématique des femmes iraniennes sous le prétexte de faire appliquer la loi sur le voile par la police des moeurs est un crime », a fustigé sur les réseaux sociaux le militant pour la liberté d’expression en Iran Hossein Ronaghi.
Pour rappel: depuis la Révolution islamique de 1979, la loi en vigueur en Iran impose aux femmes, Iraniennes et étrangères et quelle que soit leur religion, de sortir la tête voilée et le corps couvert d’un vêtement ample plus ou moins long.
Si le zèle des autorités sur ce sujet avait nettement diminué sous l’ex-gouvernement de Hassan Rohani, les interventions de la police se sont multipliées ces derniers mois sous la présidence de l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi pour faire appliquer la loi.