Il paraît que la nouvelle première ministre britannique s’inspire de Mme Thatcher. Elle est de la « droite dure », nationaliste. C’est son choix de posture.
En dehors de cela, on ne sait pas grand chose d’elle. Elle était une farouche adversaire du Brexit jusqu’à 2016 (pour le maintien dans l’UE).
Après le référendum britannique en faveur de la sortie, du jour au lendemain, elle a opéré un revirement radical, devenue ardemment favorable au Brexit.
Cela s’appelle sans doute avoir des convictions.
Elle se dit prête à assumer une guerre nucléaire avec la Russie, jusqu’à l’anéantissement réciproque.
Il faut croire qu’au parti conservateur britannique, les coups de menton virils ont du succès (un peu comme chez nous).
Rien n’est jamais certains mais a priori, tout cela n’est pas très bon signe. Cela rejoint d’ailleurs les difficultés du leadership politique en occident. Olaf Scholz en Allemagne venu du PSD, est un personnage terne et flou dont on retient qu’il a voulu imposer l’obligation vaccinale covidesque en Allemagne avant d’échouer et achever le programme de dénucléarisation pour maintenir la coalition avec les verts. Et maintenant, pépère, tu es content? En Italie, démission de Mario Draghi en pleine tourmente et opacité totale sur les solutions gouvernementales à venir. Espagne, un vague socialiste Pedro Sanchez qui ne paye pas de mine mais régularise les migrants illégaux à tour de bras. Et puis en France, le grand naufrage dans l’hystérie narcissique comme masque de l’inaction et de tous les désastres (financier, sécuritaire, éducatif, sanitaire, énergétique, etc.) Aux Etats-Unis, un chef d’Etat qui donne de graves signes de fatigue et dont on retient la catastrophe de Kaboul et la perte d’influence dans le monde.
Sans doute faut-il relativiser la responsabilité des institutions (Constitution): ni le système parlementaire ni le système présidentiel ne garantissent un bon gouvernement.
Le mal est plus profond, plus pervers. Il tient sans doute (c’est une hypothèse) au déclin intellectuel du monde occidental, la perte des repères de la civilisation. Le phénomène se double d’un violent discrédit, un peu partout, de la fonction politique: les esprits créateurs choisissent d’autres voies que celle de la politique (entreprise, sciences). Le dieu argent écrase le sens du bien commun qui devrait être au cœur de la vocation.
Et on se retrouve, un peu partout dans le monde occidental, avec des médiocres au pouvoir dans les circonstances les plus complexes ou les plus tragiques.
Maxime Tandonnet
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