
Jean-Pierre Sakoun écrit: « Non contente de promouvoir le hidjab de bain sans même s’embarrasser du faux-semblant sémantique du burkini, la marque Adidas a choisi son camp!
Désormais ses publicités ignobles pour l’obscurantisme, la régression intégriste et fanatique et l’oppression des femmes commencent par une injonction : « Couvre-toi ».
Il ne s’agit plus désormais de la simple anosmie de la machine capitaliste pour laquelle l’argent n’a pas d’odeur mais bien d’une prise de position contre l’égalité entre les femmes et les hommes, contre l’émancipation, contre la liberté.
Jamais les fondamentalismes religieux et marchands ne se seront aussi bien trouvés pour piétiner les femmes libres ».
Naëm Bestandji , auteur de « Le linceul du féminisme : caresser l’islamisme dans le sens du voile » paru chez Seramis l’an passé, explique dans une Tribune publiée chez nos amis de Marianne en quoi la marque cautionne le sexisme islamiste: « Couvre-toi et profite de l’eau à la plage ou à la piscine », Telle est l’injonction formulée aux femmes sur un site internet ».
« Nous pourrions imaginer naviguer sur un site salafiste ou Frère musulman pour qui l’obsession sexuelle du corps des femmes est maladive et le patriarcat seul moyen, à leurs yeux, d’apaiser leur libido par l’occultation de l’objet de tentation. Pas du tout. Nous sommes sur le site de vente en ligne d’Adidas. C’est sa phrase d’accroche pour proposer sa collection sexiste de burkinis qu’il nomme « hijab de natation », poursuit l’essayiste, expliquant que les raisons d’une telle injonction sont « morales, héritage patriarcal d’un autre âge réintroduites par l’intégrisme musulman ».
« ‘Hijab’ désigne en arabe « quelque chose qui sépare ». Cela peut être un rideau, un paravent, un mur ou autre chose qui soustrait quelqu’un à la vue d’autrui. Le voile, outil de séparation mobile à la fois symbolique et concret, n’est pas une injonction islamique mais islamiste. Cette occultation vise uniquement les femmes car, selon les islamistes, la visibilité de la femme est une nuisance dont il faudrait limiter la portée en la cachant sous un voile. L’imam néo-salafiste Nader Abou Anas transmet ce message commun à tous les prescripteurs du voile dans une conférence : « Ma sœur, si j’ai décidé de m’adresser à toi, c’est pour te faire un rappel sur une chose qui peut te nuire et nuire à autrui. Cette chose n’est autre que ton vêtement, ma sœur. […] En vous exhibant, vous êtes des épreuves pour nos frères musulmans. […] Si nos femmes, nos sœurs et nos filles étaient pudiques, toute la société serait tranquille. […] Parmi les signes montrant que la société s’est écartée de [la] voie [d’Allah], et illustrant avec précision sa dérive, on note la propagation du phénomène des jeunes femmes qui se découvrent et étalent leurs charmes. » Elles doivent être encore plus effrayées par le châtiment divin, une menace pour l’au-delà, éternelle ».
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