Charles Rojzman. L’islam et moi

Je partage avec beaucoup de mes concitoyens une aversion pour l’islam lorsqu’il se présente comme une idéologie totalitaire et conquérante qui veut imposer ses lois et ses préjugés au reste du monde.  Je ne crois pas à cette différence que veut faire la bien-pensance médiatique entre l’islamisme et l’islam. L’islamisme c’est de l’islam en mouvement et en action. L’islam dans l’histoire s’est toujours montré conquérant et prosélyte sauf lorsqu’il est vaincu et en minorité et se fait plaintif et revendicatif. 

Les religions sont conçues et rêvées par des êtres humains capables des pires délires et des plus magnifiques réalisations. Elles satisfont leurs  besoins d’éternité, de sens et de protection. Elles trahissent aussi leur propension au mal et à la destruction. 

Les religions sont  à l’image de l’homme.  Un musulman soucieux de paix et d’harmonie, tolérant et généreux, ne verra dans son livre sacré que paix et harmonie, tolérance et générosité.  Le fanatique assoiffé de pouvoir et de sang n’y verra lui, que les ordres de Dieu à châtier l’impie et l’infidèle. 

Le sacré est partout dans la nature et chez l’homme, rejeton de cette nature. Il est dans la couleur des choses, l’harmonie des arrangements, l’étoffe des rêves.  Mais il est aussi dans le fracassement des os, les coups portés par des machettes sanglantes, la terreur des mitraillettes et des bombes, la violence de la haine et la destruction de l’innocent. 

Mais  l’islam c’est aussi  moi  dans mon ombre, ma tyrannie,  mes colères  injustifiées et parfois paranoïaques, ma victimisation.  
Roumi : “Tout ce que tu vois autour de toi, y compris les choses que tu n’aimes guère, y compris les gens que tu méprises où détestes est présent en toi à divers degrés. Ne  cherche donc pas non plus Sheitan hors de toi . Le diable n’est pas une force extraordinaire qui t’attaque du dehors. C’est  une voix ordinaire en toi”. ( Le livre de chams  de Tabriz )

J’aime mon ombre parce qu’elle est ce que je suis, force de puissance et de création mais je ne veux pas être victime de mon ombre, contraint à adopter ses lois et ses désirs.  

L’islam est  parfois force de puissance et de beauté mais je ne veux pas être victime de ses lois, de ces appétits parfois monstrueux, à l’image de l’être humain, monstrueux quand il veut soumettre et dominer hors de toute raison.  

Charles Rojzman

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

1 Comment

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*