
Les petits fascistes d’aujourd’hui prônent la tolérance et l’ouverture à l’Autre mais ne supportent pas la diversité des opinions et la critique de leurs préjugés. Ils ne supportent pas qu’on établisse des différences entre nationaux et étrangers, propriétaires et squatteurs, citoyens et clandestins, masculin et féminin… mais ils se veulent, eux, différents et ennemis de ceux qui veulent protéger leur nation, leur identités, leur propriété.
L’ignorance de l’histoire qui se généralise depuis quelques décennies déjà et l’effacement de toutes les différences dans une époque qui pourtant célèbre la diversité, prépare le retour d’une forme nouvelle de fascisme totalitaire en effaçant le réel remplacé par toutes sortes de fantasmagories conçues dans des laboratoires idéologiques.
En quoi sont-ils fascistes, ces antifascistes, ces antiracistes, ces anticapitalistes?
Ils souhaitent l’avènement d’un être nouveau, débarrassé des scories de l’histoire et ouvert à tous les vents du monde, eux-mêmes se prétendant vierges de leur identité mais respectueux à l’extrême des identités autres revanchardes qu’ils soutiennent au nom de l’ utopie d’une justice proche de la perfection.
Une fois de plus, en mettant en avant un idéal de justice sociale, on cache un ressentiment. Mais qui veut faire l’ange fait la bête. Ils souhaitent ainsi, obsédés par la pureté et l’égalité, l’avènement de nouvelles tyrannies. Charles Rojzman