Pierre Saba. Elections présidentielles et législatives: Précisions

En 2022, la France a élu son Président de la République puis ses Députés à l’Assemblée-nationale (AN). 

Les commentaires des media et des politiques sur les élections présidentielle et parlementaire impriment une généreuse confusion entre désirs et réalités…

I- Election présidentielle

Contrairement à ce qui est souvent lu et entendu, la légitimité de l’élection du président de la république (PR) ne saurait être entachée d’illégitimité en raison d’une « faiblesse » de majorité électorale.

La constitution ne prévoit aucune nuance électorale relative à la majorité des suffrages exprimés lors de l’élection du PR au suffrage universel.

Les personnes et les partis qui contestent ou qui nuancent le résultat majoritaire de l’élection du PR arguent contre le suffrage universel & la constitution. 

Il s’agit de propagande factieuse qui tend à déstabiliser les procédés démocratiques.

II- Election législative

1- Composition de l’AN en suffrages exprimés

Abstention : 53, 77%

Majorité présidentielle : 245 députés

Intergroupe parlementaire NUPES : 131 députés

Rassemblement national : 89 députés

LR : 61

Divers Gauche : 22 députés

Divers Droite : 10 députés

Diver : 1 député

2- Abstention

53,77 % de l’électorat s’est abstenu, c’est dire que 53,77 % des citoyens disposant du droit de vote ne l’ont pas exercé. 

Il s’agit du pourcentage représentant le nombre le plus important des citoyens en droit de voter.

Il s’agit d’une anémie électorale. Elle conditionne en les minorant tous les autres résultats électoraux exprimés par le corps électoral de la Nation.

3- Majorité parlementaire

Avec ses 245 députés, la majorité présidentielle (Ensemble) a gagné les élections législatives.

Il s’agit d’une majorité relative, dont le statut et les conditions sont prévues et figurent dans la constitution. 

4- Rôle du Sénat

Les élections législatives ne concernaient pas l’ensemble du parlement, mais uniquement celles de l’AN.

La seconde chambre, le Sénat, qui d’ailleurs est la première, n’a pas encore procédé au renouvellement de ses membres.

La majorité sénatoriale est à droite. Sa composition peut constituer dans le rouage parlementaire un vecteur de tension, de modification, de blocage. Elle peut aussi soutenir la majorité parlementaire de l’AN et le PR.

Il convient de ne pas l’ignorer.

III- Positions des groupes parlementaires les plus importants

1- La majorité parlementaire

Elle représente la majorité présidentielle à l’AN et soutient le PR.

2- La NUPES

La NUPES fonctionne sur la confusion de forme et de fond.

Présentée par ses partisans et leurs chef Mélenchon comme un parti politique fédérant d’autres partis réunis autour du même Mélenchon, la NUPES est en réalité un intergroupe parlementaire.

Cet intergroupe était chargé de l’organisation administrative électorale du plus grand parti de la NUPES, LFI, dirigé encore par Mélenchon.

3- LFI

Dirigé sans élection interne par Mélenchon, LFI propose ou tente de soumettre ses alliés de la NUPES à des tactiques fondées dans un dangereux pêle-mêle sur la haine du parlementarisme, de l’Etat d’Israël, des contribuables aisés, des forces de l’ordre, des personnes politiques et médiatiques qui ne partagent pas les dogmes de Mélenchon.

LFI soutient avec ferveur ou violence les régimes, islamistes, dictatoriaux, totalitaires, les revendications djihadistes. Elle honore par son chef et ses séides les antisémites qui se présentent à elle. Elle attaque l’ensemble des éléments constitutifs de la démocratie française.

Bref, LFI apparaît comme un mouvement séditieux, factieux, antidémocratique.

4- RN 

La forme des propositions du RN & le comportement de ses élus à l’AN, apparaissent jusqu’à présent comme conformes aux règlements. Ils se distinguent des provocations antiparlementaires de LFI à l’AN. Le RN adapte sa forme.

IV-Engagements contradictoires

La majorité relative qui soutient à l’AN le PR va devoir parlementariser ses objectifs par des négociations avec l’opposition parlementaire.

La nature et l’expression politiques de la NUPES/LFI est difficilement compatible avec le système et la procédure démocratique de fonctionnement de l’AN. Les multiples provocations antiparlementaires de la NUPES/LFI au sein même de l’AN augurent de difficiles négociations.

Sur ce sujet aussi, la Constitution et le règlement de l’AN ont prévu une batterie de ripostes.

Pierre SABA

29 août 2022

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