
J’ai appris voilà quelques jours via un communiqué du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) l’assassinat – le 20 août dernier à Longperrier (Seine et Marne)-, d’Eyal Haddad, 34 ans, juif tunisien originaire de Djerba, par son voisin Mohamed Dridi.
Son meurtrier s’est rendu de son propre chef aux autorités et a fini par avouer l’avoir tué parce qu’il était juif, alors qu’il avait prétexté au début une histoire de dette de 100 euros prétendument non remboursée par la victime qui cohabitait avec lui selon ses dires.
Mohamed Dridi a « fracassé le crâne de sa victime au moyen d’une hache, puis il a brûlé son visage et aurait même commencé à enterrer le corps ».
Sébastien Sellam, Sarah Halimi, Mireille Knoll, Jonathan Sandlers, Myriam Monsénégo… pour ne citer qu’eux…
Cet assassinat vient s’ajouter à la longue et terrible liste des crimes antisémites commis par des jeunes d’origine nord-africaine ou subsaharienne- et qui secouent régulièrement la France depuis un peu plus de 20 ans maintenant.
Le silence assourdissant des médias et des politiques et le laxisme de certains magistrats, au nom de la fameuse paix sociale ou de la course aux voix, et que l’on pourrait légitimement considérer comme de la complicité avec les auteurs de ces crimes, vient aggraver le sentiment d’insécurité des Juifs vivant encore en France.
Mais est-il seulement possible un jour de délaver les cerveaux de ces milliers de jeunes biberonnés par les médias panarabistes et les associations/organisations/mouvements islamistes à la haine du Juif ?
En attendant c’est paradoxalement dans certains pays musulmans comme le Maroc ou la Tunisie que les minorités juives vivent plus en sécurité que dans des pays européens comme la France et la Belgique.
Car dans ces pays-là, si l’antisémitisme existe bel et bien au sein de la population, la loi, les forces de l’ordre et la justice font preuve d’une intransigeance et d’une sévérité telles que très rares sont les racailles et les voyous qui osent agresser, fût-ce verbalement, leurs compatriotes de confession juive.
Comme Yoav Hattab (fils du grand rabbin de Tunis tué par Coulibaly dans la prise d’otages de l’HyperCasher) avant lui, le cruel destin a ainsi voulu qu’ Eyal Haddad, qui a vécu une bonne partie de sa jeunesse en sécurité dans son pays natal au milieu de ses voisins et amis musulmans, finisse assassiné dans les pires souffrances dans un pays qu’il pensait être sa Patrie d’adoption.
Que Dieu et le Temps puissent apaiser la douleur incommensurable de ses proches en Tunisie et en Israël…
Mouna Izzdine
Ci-dessus : Photos de l’assassin