Sarah Cattan. Expulsion de Iquioussen : Que va décider le Conseil d’État ce matin

Le Maroc aussi regarde l’affaire de près : C’est ce matin à 11 heures que le Conseil d’État va décider de bien fondé de l’expulsion de l’imam Iquioussen, auquel moult reproches sont faits, de ses discours virulents à teneur antisémite à ceux où il prône la soumission des femmes.

Le juge des référés de la plus haute juridiction administrative examine ce matin la requête de Gérald Darmanin, qui entend faire annuler une ordonnance du tribunal administratif de Paris suspendant sa demande d’expulsion du prédicateur. 

Pour rappel : 

Le ministre de l’Intérieur avait annoncé le 28 juillet l’expulsion du prédicateur trop proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment. Dans un arrêté ministériel qui nous est parvenu, Gérald Darmanin justifiait cette expulsion par le fait que l’imam, né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine, diffusait auprès d’un large public depuis le début des années 2000 (…) un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraires aux valeurs de la République.

L’arrêté d’expulsion dénonçait également l’encouragement au séparatisme et le « mépris de certaines valeurs républicaines telles que la laïcité et le fonctionnement démocratique de la société française.

Gérald Darmanin a également indiqué début août que l’imam Iquioussen était fiché S par la DGSI depuis dix-huit mois. 

Maître Simon, avocate du prédicateur, avait demandé à la justice de décider de la légalité concernant la demande d’éloignement de son client, lequel, assurait-elle, ne représentait aucune menace grave pour l’ordre public.

L’avocate avait déposé devant le tribunal administratif de Paris un recours contre l’arrêté d’expulsion en précisant que ledit tribunal ne devait pas servir de caution judiciaire aux effets d’annonce politique du gouvernement et créer ainsi un précédent terrible, une entaille dans l’État de droit.

Le lendemain, ce tribunal décidait de suspendre l’expulsion vers le Maroc de l’imam  Iquioussen en estimant qu’elle porterait une atteinte disproportionnée à la  vie privée et familiale de l’imam.


Pendant ce temps, Iquioussen et ses amis lancent des appels

Jusqu’à où la France se ridiculisera-t-elle aux yeux du monde par sa grande clémence et sa masturbation intellectuelle et combien faudra-t-il de  morts causées par les prêches islamistes pour que cessent ces précautions grotesques. 

La décision est attendue dans les 48 heures.

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2 Comments

  1. L’expulsion de quiconque vers son pays « d’origine » nécessite l’accord de ce pays à l’accueillir à nouveau sur son sol ; c’est l’obstacle majeur aux expulsions. Et pour une raison ou une autre (sans doute le fruit d’une négociation dont nous ignorons tout…) le Maroc avait accepté d’accueillir Iquioussen.

    Ce dernier était donc une cible idéale pour un ministre de l’intérieur voulant rouler des mécaniques aux fins de visées ultérieures, éventuellement élyséennes.

    MAIS la justice est, comme il se doit, imperméable aux ambitions de Darmanin : pour justifier une expulsion elle exige que la culpabilité, et surtout la dangerosité, de l’expulsée soient établies.

    Alors que le dossier Iquioussen n’est pas bien garni (surtout pas d’éléments récents). Il est d’ailleurs né en France et jamais vécu au Maroc.

  2. D’accord avec Nesaka74 ci-dessus.
    L’expulsion pourrait bien être refusée par le Conseil d’Etat.
    Auquel cas ce serait l’échec de Darmanin pour cause de méconnaissance de la loi; on a vu des ministres démissionner pour moins que ça.

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