André Simon Mamou. Les francophones d’Israël sur le départ ?

Une seule raison au supposé retour éventuel  des Français juifs vers la France : la cherté de la vie en Israël, loyers en ascension vertigineuse, alimentation à des prix « surprenants » même pour des produits locaux. 

La plupart des Français qui sont « montés »  en Israël disposent de ressources  en euros ( loyers, retraites ou retraits sur des plans d’ économies ) 
Ils ont débarqué en Israël, la fleur au fusil : un euro c’était 5 puis 4,50 et très vite 4 shekels ! 
Enfin, à la suite de la dégringolade de l’euro par rapport au dollar donc au shekel, on est passé à 3,50 et très vite  à 3,20 ! 

Il faut vivre avec des ressources amputées d’un tiers !
Certains sonnent le tocsin et prévoient que des villes d’Israël aujourd’hui largement francophones seront bientôt désertées par les « tsarfatim » et redeviendront « franzochichrein », vidées de leurs français.

Selon eux les gouvernants israéliens ne baissent pas les taxes, ne luttent pas contre les oligopoles qui étranglent les consommateurs.
Beaucoup  déplorent la politique  menée et souhaitent  une économie dirigée. Peu de gens savent que les milliardaires ne sont pas la cause de la situation économique mais tout simplement un des résultats de la politique libérale qui est menée. Si on choisit de mener une politique de redistribution sociale, on aura à la tête du pays non pas les ultra riches mais les apparatchiks. 

Le libéralisme est cruel et Josef Schumpeter le soulignait dans les années 1950. Keynes préconisait une intervention forte de l État dans la vie économique. Ses thèses qui avaient séduit furent abandonnées pendant les 30 Glorieuses ( 1960-1990). 
C’est la période Macron ( Gilets jaunes, Covid) qui a exigé le retour aux affaires des neo-keynésiens. L’argent magique a été déversé sur le pays ( « helicopter money », disent les américains ). 

Les Français juifs pourront-ils rester en Israël ou devront-ils rentrer, penauds, dans les banlieues et les quartiers islamisés qu’ils ont quittés ? 
La situation est triste et grave et la réflexion sur le sujet  est loin d’être terminée. 

André Simon Mamou

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3 Comments

  1. Je ne suis pas d’accord. Il faut mener une politique de redistribution sociale ! Dans une récente interview Georges Bensoussan a d’ailleurs affirmé que les deux plus grands problèmes d’Israël sont aujourd’hui 1) l’Iran et le terrorisme islamiste pro palestinien 2) les inégalités sociales.
    Les premiers sionistes étaient souvent des socialistes.

    • C’est vraiment très regrettable que les Français qui ont voulu faire leur alyah soient contraints d’y renoncer pour une telle raison ! Oui, le gouvernement devrait y remédier. A moins que l’idée ne soit : pas d’immigrants « fauchés » en Israël ?

  2. Israël pays en pointe, douloureuse pour la plupart de ses habitants. Vive la cruauté. Comme l’écrit Lordon, maintenant c’est clair : la fin du capitalisme ou la mort.

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