Hadi Matar, l’assassin, a 24 ans. Sur Facebook, il affiche sa sympathie pour l’extrémisme chiite et la cause des Gardiens de la révolution iranienne. Des photos du commandant iranien Qassem Solemani, grand chef des forces iraniennes à l’étranger, assassiné par les Américains en 2020, ont été retrouvées sur son téléphone.
Matar plaide non coupable.
Alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence à New York, l’écrivain Salman Rushdie a été sauvagement agressé près de New York. Il a reçu 10 coups de couteau, au visage, au cou, au bas-ventre, son agresseur entendant bien ne lui laisser aucune chance. Miraculeusement, Salman Rushdie a survécu.
La volonté de tuer est manifeste.
Alors pourquoi celui qui voulait l’assassiner en public plaide-t-il non coupable ? Il se peut qu’il ait été sous « l’emprise » d’une substance qui « perturbait son discernement », et nous saurons bientôt si cela suffit pour plaider non coupable dans l’Etat de New York comme en France. Mais imaginons que son bras ait agi au nom des Gardiens de la révolution, que Matar se voie comme un exécuteur, on pourrait alors ergoter : « non coupable » ou pas ?
Un concept que son avocat pourra exposer à loisir. Car, il faut le préciser, « non coupable » ne veut pas dire « innocent ».
Pour rejoindre le lieu de la conférence, Hadi Matar a parcouru près de 650km en voiture, depuis le New Jersey. Il était muni d’un faux permis.
« Nous démentons tout lien entre l’agresseur et l’Iran », martelait lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanani, alors que d’après « des responsables du renseignement européens et moyen-orientaux », anonymes, Hadi Matar n’aurait pu, de son propre chef, tomber sur le nom de Rushdie au milieu des noms des ennemis du régime qui sont légion. On apprend en outre dans le journal libanais L’Orient-Le Jour qu’il aurait été « en contact direct sur les réseaux sociaux avec les Gardiens de la révolution iranienne » et un « officier du renseignement d’un pays moyen-oriental » affirme, pour sa part, qu’il est « clair » qu’à un moment donné, Hadi Matar a été en contact avec « des personnes directement affiliées ou proches de la force al-Qods ».
Ce qui n’a pas empêché le directeur de la sûreté générale libanaise Abbas Ibrahim de soutenir le même jour que Hadi Matar n’avait « jamais mis les pieds au Liban ».
Des vacances au Sud-Liban
Hadi Matar est né aux Etats-Unis. Il habite dans le New Jersey avec sa mère et ses sœurs. Ses parents sont originaires du village de Yaroun, dans le Sud-Liban, la région du Hezbollah. C’est là que le père est retourné vivre après son divorce.
C’est à la suite d’un séjour d’un mois chez son père qu’il aurait changé, a déclaré Silvana Fardos, sa mère, au Daily Mail. « Je m’attendais à ce qu’il rentre motivé pour finir le lycée et trouver du travail. Mais il avait beaucoup changé ». Refusant d’adresser la parole à sa mère et ses sœurs, il s’est enfermé au sous-sol de la maison en interdisant à quiconque d’entrer dans les lieux. « Il m’a reproché de ne pas lui avoir parlé de l’islam quand il était petit, déclare Mme Fardos dans une interview au Daily Mail. Je suis libanaise, je réside aux États-Unis depuis 26 ans. Je mène une vie simple de mère divorcée (…). Je me fiche de la politique. Je ne suis pas croyante. Je suis née musulmane et c’est tout ».
Elle n’avait jamais entendu parler de Salman Rushdie avant d’apprendre son existence par sa fille, au moment de l’attentat: « J’ignorais que mon fils avait lu son livre », remarque-t-elle.
Edith Ochs
Tout adeptes de la Takia
Tromper l’ennemi, pour le surprendre.
Nous ne sommes pas dupes.
Non coupable dommage car en fines lamelle il aurait compris …
Il ne faut plus nous prendre pour des poussins de 8 jours.
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Nous ne sommes pas dupes.
Non coupable dommage car en fines lamelles il aurait compris …
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