Maxime Tandonnet. Ukraine, Taïwan, essai de réflexion sur le déclin occidental

L’invasion de Taïwan par l’armée chinoise est, de l’avis des experts, une question de mois ou d’années mais elle aura lieu de toute façon.

Dans les années 1990 et 2000, après la chute du communisme soviétique, l’Occident prétendument vainqueur de la guerre froide s’est voulu le gendarme du monde. D’où les interventions militaires en apparence victorieuses en Serbie, en Afghanistan, en Irak ou en Libye sous la bannière des Etats-Unis.

Ces succès militaires étaient en trompe-l’œil et masquaient un affaiblissement dans les profondeurs.

Après le désastre irakien provoqué par l’intervention américaine en 2003 suivi d’un immense chaos au Moyen-Orient, pendant l’été 2021 l’évacuation de Kaboul par les Américains a pris la dimension emblématique d’une immense tragédie.

Même si l’occident demeure en principe un géant économique et militaire, ce géant a des pieds d’argile. Il a montré sa faiblesse et sa fébrilité en paniquant face à l’épidémie de covid19.

Une telle terreur ostensible devant la mort est le signe qu’on est prêt à tout, y compris à se soumettre comme esclave.

Cela n’a pas échappé aux dictateurs. Les leaders occidentaux donnent aujourd’hui une piètre image, entre un président américain montrant des signes de gâtisme avérés, un chancelier allemand indécis, fadasse et inconnu, un PM britannique empêtré dans les scandales… sans parler des autres…

Les dictatures ou systèmes totalitaires ne s’arrêtent que lorsqu’ils trouvent en face d’eux des personnages qui leur inspirent le respect ou la crainte.

Poutine aurait-il attaqué l’Ukraine s’il avait eu en face de lui un président US respectable de type Reagan, un PM britannique en pleine possession de ses moyens ou ne serait-ce qu’en Allemagne une Mme Merkel? Rien de moins certain.

C’est l’un des mystères de notre époque: pourquoi les démocraties depuis quelque temps, ne savent plus se donner autre chose que des leaders fantasques et débiles.

Demain, la Chine s’apprête à attaquer Taïwan. M. Biden déclare ne pas avoir d’inquiétude. Mais il faut bien voir (selon moi!) que le phénomène est global, il signe l’affaiblissement de l’occident qui se retrouvera dans quelques décennies marginalisé et démuni face à la toute puissance chinoise, indienne, et la vertigineuse poussée démographique africaine (4 milliards d’habitants en 2100). 

Maxime Tandonnet

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5 Comments

  1. La mort accélérée et inéluctable du monde occidental sur le plan politique et sociétal n’est pas due aux « dictatures » dont parle Mr Tandonnet (pour qui au demeurant j’ai de la sympathie) mais aux fléaux venus du sud (l’islamisme radical) et de l’ouest (suprémacisme « racisé », intersectionnalisme, decolonialisme ce à quoi on pourrait ajouter le néo féminisme ou feminazisme, le politiquement correct entre autres). Nos dirigeants séniles et/ou psychopathes (y compris Mme Merkel), notre idéologie dominante et notre lâcheté collective sont nos principaux ennemis. Il suffit de comparer le niveau de criminalité de Paris ou New York (des coupe-gorges) et celui de Moscou (ville sûre en comparaison)…L’hypothèse d’une guerre civile en France devient chaque jour un peu plus plausible.

    La Russie et la Chine (qui d’ailleurs ne veulent pas et n’ont jamais voulu notre destruction) ont de toute façon déjà gagné car elles ont face à elles des dirigeants occidentaux faisant tout leur possible pour détruire leurs propres pays, civilisations et populations.

    • D’accord avec vous Jérôme Onyx. Et j’enfonce le clou : au vu de ce que sont aujourd’hui la France (celle d’Houria Bouteldja, de la NUPES et LREM) et les États-Unis de BLM, Joe Biden et Judith Butler ainsi que l’Angleterre et l’UE, il est non seulement inévitable mais également SOUHAITABLE que nos régimes politiques et nos gouvernements s’effondrent. La guerre en Ukraine (il ne s’agit pas de nier les crimes de l’armée russe mais les Turcs et les Américains en commettent de similaires) va accélérer leur chute et c’est finalement SOUHAITABLE…pour nous et les générations futures.

    • Effectivement les calamités occidentales sont d’abord l’affaiblissement intellectuel (instruction déficiente, les connaissances de base ne sont plus assimilées) et moral (paresse, lâcheté, doute de soi-même, autoflagellation et déni de la réalité)…

  2. Le « déclin » de l’Occident est une erreur d’optique.
    Il s’agit simplement du reste du monde, et notamment asiatique, qui s’égalise avec l’Occident après de siècles (surtout entre le douzième et le vingtième) d’infériorité scientifique et technologique.

    C’est normal ; l’histoire humaine et sa « science » sont des vases communicants. Rappelons que le nombre de kilomètres parcourus par des humains les cent dernières années est bien supérieur à celui des trois millions d’années précédentes, à savoir depuis l’apparition de l’espèce.

    C’était donc une question de temps pour que le reste de l’humanité rattrape l’Occident. C’est en train d’arriver sous nos yeux ; d’où l’impression du « déclin » de l’Occident ; alors que c’est simplement relatif.

    L’auteur ne semble pas avoir compris la nature du phénomène ; il continue, comme à son habitude, à pester contre nos « gouvernants » et voir les choses par le petit bout de la lorgnette « démocraties contre dictatures ». Il est hors sujet.

    • Ce n’est pas le reste de l’humanité qui « rattrape » l’Occident c’est l’Occident qui sombre dans l’obscurantisme. La société occidentale moderne est en train de devenir un repoussoir…y compris pour les occidentaux eux mêmes.

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