D’abord, il faut savoir que la justice administrative n’empêche pas les expulsions d’Imams prêcheurs de haine. Chaque année, depuis longtemps, une dizaine sont expulsés du territoire français pour motif de menace grave à l’ordre public. L’opinion et les médias, l’essentiel de la classe politique, sont en ébullition en raison de la décision du tribunal administratif de Paris de s’opposer à l’expulsion de l’Imam HI – en attendant que le Conseil d’Etat confirme ou invalide cette décision (qui n’est pas définitive). Cette réaction est bien compréhensible et partagée. Nous voudrions tous que des individus qui propagent un discours de haine soient renvoyés illico de France. Cependant, nous assistons à un concert d’hypocrisie ou de larmes de crocodile. Cette décision n’est en vérité pas étonnante sur le strict plan juridique, celui de la jurisprudence administrative. Le juge administratif – c’est son rôle, sa mission – met toujours en balance le droit au respect de la vie familiale de la personne et la menace grave, effective, qu’il représente pour la société. Or (de ce que je crois savoir), HI est né en France, sa femme et ses enfants sont Français. Evidemment, je ne le défends pas, j’aurais souhaité une toute autre issue juridique et j’espère que le CE va infirmer le choix du TA. Je dis seulement que cette décision du TA de Paris est juridiquement, au regard des règles de l’Etat de droit, explicable. Il y a une grande hypocrisie dans la surenchère politicienne et médiatique autour de cette décision. Certains politiques ne se comportent pas bien. La France connaît un profond chaos sécuritaire, économique et financier, migratoire, éducatif, un véritable naufrage qu’il faut beaucoup d’aveuglement pour ne pas voir. Alors, ils lancent de belles opérations de communication, ou des leurres pour recouvrir ce triste spectacle en bombant le torse et en espérant se valoriser. La provocation, d’où quelle vienne, du pouvoir politique ou de ses opposants extrémistes, se substitue à l’action et au débat d’idées. C’est bien plus facile et valorisant de gesticuler et hurler que de travailler en profondeur et dans la discrétion au redressement du pays. Et quand elles se retournent contre eux, ils se mettent à trépigner et à pester. Maxime Tandonnet |
Effectivement.
Le dénommé Iquioussen est visé, non parce qu’il est le pire, ni le plus dangereux.
MAIS paracerque citoyen marocain; et le Maroc accepta (moyennant négociation sans doute) de l’accueillir à sa descente d’avion en cas d’expulsion de France.
Alors que d’autres pays (souvent le Maroc aussi d’ailleurs) refusent leurs ressortissants expulsés de France; ce qui rend les expulsions impossibles.
Iquioussen était donc une occasion idéale pour Darmanin et le gouvernement en général de bomber le torse pour pas cher.
MAIS ces considérations politiciennes n’intéressent pas le Tribunal Administratif qui, lui, fait son boulot conformément à la loi.
TA qui, après examen des faits, trouva qu’ils sont, soit trop anciens, soit non démontrés, soit pas assez graves pour justifier l’expulsion.
Maintenant Darmanin « menace » de changer la loi. MAIS l’ignorait-il avant la décision du TA? Le ministre de l’Intérieur ignore la loi?
Quoi qu’il en soit, la loi ne peut pas être changée rétroactivement. Une éventuelle nouvelle loi n’aurait aucun effet sur l’affaire Iquioussen.
Pas faux en fin de compte, d’autant que jamais Darmanin et LREM (*) ne se sont attaqués et ne s’attaqueront à HOURIA Bouteldja Mme « Mohamed Merah c’est moi », la protégée de Jack Lang, au PIR et à l’UNEF dont les agissements (incitation à la haine raciale, apologie du terrorisme, incitation du genocide etc) sont pourtant des délits très graves. Il s’agit bien en effet d’une opération de com destinée à se donner l’apparence d’un républicanisme qu’Emmanuel Macron et la macrosphere n’ont jamais eu et n’auront jamais.
(*) et la LICRA, association gouvernementale et succursale de LREM
Incitation au genocide (faute de frappe)