Transfert de diplomate terroriste iranien vers l’Iran. Le parlement belge a finalement ratifié un traité controversé
Les députés belges ont ratifié mercredi soir un traité belgo-iranien sur le transfert des condamnés, vivement critiqué par les opposants iraniens en exil en Europe, qui y voient la porte ouverte à la remise à Téhéran d’un Iranien condamné pour terrorisme en Belgique.
La Résistance iranienne condamne fermement l’adoption de l’accord honteux
Avec le régime clérical en Iran et considère que c’est la plus grande incitation pour le fascisme religieux à intensifier le terrorisme et à utiliser autant que possible la prise d’otages pour la libération de ses terroristes et agents arrêtés. De nombreux juristes éminents ont déclaré qu’il s’agissait d’une violation manifeste de la résolution 1373 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le traité a été adopté malgré l’opposition généralisée et unifiée des réfugiés iraniens, des partis d’opposition belges, des avocats et associations de défense des droits humains, mais aussi de certains partis et parlementaires de la coalition gouvernementale, qui ont tenté de le retirer de l’ordre du jour du parlement, le qualifiant de signe distinctif qui inciterait le régime clérical à commettre de nouveaux actes terroristes en Belgique et en Europe.
Dès le départ, ce traité a été signé en secret et soumis au Parlement dans les dernières semaines de ses travaux, dans l’urgence. Il a été pris en sandwich entre plusieurs autres traités, mettant même les opposants de la coalition au pouvoir devant le fait accompli et les incitant à le voter en invoquant le levier bien connu des impératifs de « sécurité nationale ».
La campagne mondiale
La campagne mondiale de la Résistance iranienne, aidée et soutenue par des juristes internationaux, des partis d’opposition et des députés belges, des personnalités politiques et des parlementaires en Europe et aux Etats-Unis, se poursuivra en examinant toutes les voies et options politiques et juridiques pour empêcher la libération et le rapatriement en Iran d’Assadollah Assadi, le diplomate terroriste du régime, et de ses complices.
Tout transfert de criminels responsables de terrorisme et de violations des droits humains, sans qu’ils purgent la peine prévue par la loi, revient à encourager et à offrir une rançon au terrorisme et aux violations des droits humains. Cela constitue une violation des lois internationales et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Prise de position de Maryam Rajavi
Maryam Radjavi, la dirigeante de la Résistance iranienne (CNRI), a rappelé, en s’appuyant sur des documents figurant au dossier, que ce diplomate terroriste avait menacé la Belgique d’actes terroristes en mars 2020 par le biais de groupe armés en Iran, en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen.
Dans un message adressé aux Iraniens épris de liberté qui manifestaient devant le parlement belge le 14 juillet contre ce traité honteux, Mme Radjavi a déclaré : La substance et le nom même du traité reviennent à accorder l’impunité au terrorisme du « fascisme religieux » et aux mollahs, qui prévoyaient une tuerie de masse près de Paris, constituant le plus grand attentat terroriste en Europe. Cependant, grâce à vos efforts constants, vous, et d’autres personnes de conscience, avez dénoncé cette conspiration scandaleuse à l’échelle internationale en un court laps de temps.
Elle a souligné : Les adeptes de la complaisance et des accords secrets cherchent à transformer la prise d’otages de citoyens belges en Iran en une tactique contre les victimes du terrorisme et cherchent à satisfaire le bourreau avec le sang des victimes. Se contenter de la libération d’un otage belge en Iran, c’est faire un pas en avant et 100 pas en arrière car, à l’avenir, personne ne sera plus en sécurité. Chaque citoyen européen et américain en Iran sera désormais un otage potentiel.
© Hamid Enayat
Hamid Enayat est un analyste iranien basé en Europe. Militant des droits de l’homme et opposant au régime de son pays, il écrit sur les questions iraniennes et régionales et en faveur de la laïcité et des libertés fondamentales.
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