François Pupponi. Je n’ai pas participé aux commémorations de la rafle du Vel d’Hivr ra

Nous célébrons aujourd’hui une date funeste, celle de la rafle du Vel d’Hiv, quand la France a sombré dans l’abjecte en appliquant avec zèle les lois anti juives de l’occupant nazi.

Contrairement aux autres années je n’assisterai pas aux cérémonies de Sarcelles et de Garges où mon ami Alain Bensimon, président de la communauté juive de la ville, m’a invité.

Je ne veux pas cautionner les faits, que les maires de ces deux villes ont ouvertement appelé à voter pour un candidat de la France insoumise aux dernières élections municipales.

Je rappelle que ce parti soutient le mouvement BDS qui appelle au boycott d’Israël.

Que ce parti comme le Parti socialiste a refusé de voter à l’Assemblée nationale la nouvelle définition de l’antisémitisme incluant la haine d’Israël.

Enfin, qu’il participe régulièrement à des manifestations ou le cri « À mort Israël » est scandé.

Pour couronner le tout, durant la campagne des législatives ses candidats ont reçu avec les honneur Corbyn l’antisémite.

Quand au maire de Sarcelles, il a été porté en triomphe par Nabil Koskossy qui en juillet 2014 a organisé une manifestation qui a fini au cri de « mort aux juifx » et à l’attaque de la synagogue de notre ville.

Toutes ces raisons font que je me rendrai en dehors des cérémonies officielles sur les différents monuments.

J’attends par ailleurs avec beaucoup d’intérêt la position du nouveau député sur tous ces sujets et veux savoir s’il cautionne toutes ces positions. Par contre, la photo suivante avec Nabil Koskossy parle d’elle même et ne me rend pas optimiste.

François Pupponi

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Pour rappel. Le 20 juin, François Pupponi écrivait ce texte:

“Merci pour tout. Voilà le sentiment qui m’anime après la défaite d’hier soir qui met fin à 40 ans de militantisme et 23 ans de mandats électifs majeurs. Je voudrais tout d’abord féliciter mon adversaire Carlos Martens Bilongo et lui souhaiter bonne chance pour son nouveau mandat. Je voudrais ensuite remercier mon suppléant Sori Dembele, qui est une belle personne et qui mérite amplement de devenir maire de Villiers-le-bel, qui je sais a été affecté par la haine et les trahisons. Qu’il se rassure, les mêmes qui l’ont trahi pour aller avec leurs ennemis d’hier reviendront.Qui a trahi un jour trahira toujours.Permettez moi enfin et surtout de remercier les électeurs qui dans des circonstances difficiles nous ont fait confiance ainsi que tous les militants et soutiens qui se sont mobilisés.Je ne les oublierai jamais. J’ai eu le bonheur d’être maire de Sarcelles, ma ville pendant 20 ans et député pendant 15 ans après avoir l’immense honneur de succéder à mon mentor Dominique Strauss-Kahn pour qui j’ai une pensée particulière aujourd’hui.Je n’ai aucune amertume et aucune déception, tant je suis fier du travail accompli, du sentiment qui est le mien de pouvoir partir la tête haute sans rien regretter.Je ne me rappellerai que des bons moments passés et des belles réussites. Ce qui m’aura le plus marqué au cours de ces mandats, ce sont les rencontres avec les communautés. Elles m’ont durablement et je pense, positivement changé. J’ai découvert des peuples et des minorités meurtries, victimes de tant de barbarie qui ont décidé de se reconstruire ici en France mais surtout au cœur de notre circonscription.J’ai toujours vécu à sarcelles, depuis mon plus jeune âge.J’ai entendu le sentiment de discrimination de certains, leur douleur de supporter le racisme. Je sais comment la communauté juive souffre de la haine antisémite quotidienne. Je sais comment la communauté musulmane doit se battre sans cesse pour avoir le droit d’exister au sein de la République mais aussi lutter contre l’obscurantisme.Mais certaines rencontres m’auront plus marqué que d’autres. Sûrement du fait de mes origines corse, je comprend peut être mieux que d’autres le combat des minorités pour ne pas mourrir et pour se battre jusqu’au bout pour conserver sa culture, sa langue, ses traditions et pour beaucoup sa religion. C’est donc tout naturellement que j’ai décidé de défendre l’Etat d’Israël qui permet aux juifs de vivre libre en démocratie après l’horreur de la Shoah mais qui tous les jours se bat pour sa survie.J’ai vu arriver les assyro-chaldéens et j’ai découvert la communauté arménienne. J’ai grâce à eux découvert le drame des chrétiens d’Orient victimes en 1915 du premier génocide de l’histoire perpétré par le gouvernement jeune turc mais qui connu récemment l’horreur de daesh. Ces chrétiens qui vivent sur leurs terres ancestrales depuis des milliers d’années et qui ont été obligés de les quitter en refusant de renoncer à leur croyance. J’ai aussi découvert les drames du peuple kurde, du peuple tamoul et du Cachemire. Je suis fier de les avoir rencontré et d’avoir été leur porte parole à l’Assemblée nationale. Ils sont pour moi une source d’inspiration et d’admiration. Quel plus beau combat, quelle plus belle dignité que préférer mourir plutôt que de renoncer à ce que l’on vénère le plus. J’aurais pu sans difficulté continuer ma carrière politique. Il aurait fallu pour cela faire deux choses, accepter la médiocrité et passer des pactes avec le diable. Vous me connaissez, j’en suis incapable.Accepter la médiocrité aurait été de rester au Parti socialiste et de finir ma carrière politique sous le joug de Jean-Luc Mélenchon. Passer de Strauss-Kahn à Mélenchon, ce que les maires de Sarcelles et Villiers-le-bel ont été capable de faire, moi je ne le pouvais pas. De même la deuxième condition pour conserver mon poste aurait été de passer des accords avec les islamistes, en particulier les frères musulmans, très actifs dans la circonscription, et ceux qui ont organisés la manifestation de 2014 à Sarcelles. J’en suis incapable. Je ne peux pas être l’ami du bourreau et de la victime.Je ne peux pas être l’ami des juifs et des antisémites. Je ne peux pas être l’ami des nationalistes turcs négationnistes et des arméniens, des assyro-chaldéens, des kurdes alevi ou ceux du HDP.Je ne peux pas être l’ami des musulmans sincères et des islamistes dont ils sont les principales victimes. Si les maires de Sarcelles et de Villiers-le-bel sont capables de le faire, moi non.Quant au maire de Garges-lès-Gonesse il a choisi son camps depuis longtemps. En quittant le Parti socialiste et en refusant l’islamo-gauchisme je savais que dans cette circonscription c’était perdu d’avance mais j’ai toujours préféré perdre la tête haute que de vendre mon ame pour conserver mon mandat. Je pars donc serein et en phase avec moi même. J’ai juste une petite inquiétude pour toutes ces communautés et minorités, j’espère qu’elles pourront continuer à vivre ici. J’en doute parfois. Espérons, l’avenir nous le dira.”

François Pupponi