« Nous n’abandonnerons jamais le travail en faveur de la paix. Il doit y avoir un horizon politique que le peuple palestinien puisse au moins voir ou sentir pour l’avenir. Nous ne pouvons permettre au désespoir d’hypothéquer l’avenir »
C’est ce qu’a déclaré à Bethlehem (territoires palestiniens) ce 15 juillet 2022, le président des Etats-Unis-d’Amérique Joe Biden, à l’occasion d’un point de presse avec le président de l’Autorité palestinienne (AP).
La thématique est toujours la même : il faut aider les palestiniens. Ils souffrent de l’inertie des accords de paix avec Israël. Il faut débloquer la situation par des négociations entre les parties.
Pourtant, ça ne marche pas comme ça…
Débroussaillons.
1 – Les territoires palestiniens et l’AP sont le fruit unique des accords de paix avec Israël…et non des conflits ni de la terreur commis contre Israël.
2 – C’est l’interruption des négociations par l’AP, son agressivité, sa violence, son antisémitisme, sa haine, sa stratégie, son bellicisme qui interdisent toute évolution des négociations.
3 – Quand on compare avec d’autres conflits de même type (Irlande du Nord, Royaume-Uni, Inde-Pakistan, etc.) on s’étonne même de la patience israélienne face aux provocations de l’AP contre l’identité, la sécurité et l’intégrité territoriale de l’Etat et du peuple d’Israël.
4 – La forme des négociations est abîmée par la haine exprimée par l’AP sur son territoire, dans ses échanges diplomatiques, et dans ses discours à l’ONU.
Le fond des négociations est la difficulté que rencontre Jérusalem à n’obtenir de l’AP comme monnaie d’échange que quelques arrêts temporaires et aléatoires des violences, de la terreur et des menaces contre l’Etat hébreu.
5 – La thématique internationale, à laquelle n’échappe pas l’allié américain, repose sur la légitimité et la légalité des dirigeants de l’AP avec à sa tête son président Mahmoud Abbas.
6 – Or, non seulement Abbas viole continuellement les accords avec Israël, mais il ment à ses interlocuteurs internationaux, opprime son peuple, détourne les fonds internationaux, dirige l’AP d’une main de fer, incarcère ses opposants et pratique une politique de dictateur dont le fer de lance est la lutte contre Israël.
La ficelle de l’ennemi commun extérieur est usée jusqu’à la corde par les dictateurs dans le monde.
7 – Tant que la légalité et la légitimité de la dictature d’Abbas et de ses séides sur l’AP sera honorée, le peuple palestinien souffrira de l’oppression de ses geôliers palestiniens et des conséquences du conflit qu’il maintient contre Israël afin de demeurer au pouvoir le plus longtemps possible, en dépit même de son âge.
8 – Il est par conséquent étonnant d’avoir à préciser que seuls le dégagement des oppresseurs de Ramallah et l’élection libre et conforme à tout régime démocratique de représentants palestiniens probes et légitimes permettront une reprise réelle et fructueuse de négociations de paix avec Israël.
En d’autres termes, si l’AP était conforme aux règles démocratiques de gestion de l’Etat et de représentation du peuple, les palestiniens vivraient en paix avec les israéliens.
9 – Les contorsions diplomatiques, les circonlocutions politiques, les contournements stratégiques n’y changeront rien : c’est le départ de ce qui se qualifie de clique et l’installation d’un régime démocratique à l’AP qui assurera la paix.
Le président américain le sait, les israéliens le savent, les palestiniens le savent, tout le monde le sait et tout le monde le tait !
10 – Le monde et le Proche-Orient particulièrement ont suffisamment souffert de la fébrilité et de la caducité des accords de paix co-contractés entre régimes démocratiques et régimes sanguinaires.
Pierre Saba 15 juillet 2022