Daniel Sarfati. Quelques conseils à des néophytes qui souhaitent héler un taxi à Tel Aviv

Quelques conseils à des néophytes qui souhaitent héler un taxi à Tel Aviv :

1. Un taxi vide n’est pas forcément un taxi disponible, si votre tête ne lui revient pas, le chauffeur peut vous laisser sur le bord de la route, y compris si vous l’aviez réservé.

2. Un taxi plein n’est pas forcément pris. Le chauffeur peut s’arrêter et vous proposer de partager la course avec un autre client. À vous de négocier avec cet autre client. De toute façon vous vous faites avoir.

3. Mettre le compteur est facultatif. On peut s’entendre sur le prix de la course. Si vous optez pour le compteur, le chauffeur n’insistera pas. De toute façon, vous vous faites avoir.

4. Le chauffeur ignore Waze. Il peut passer par un sens interdit, couper par un parking, et slalomer sur une piste cyclable. Si vous évoquez Waze, il vous dira que c’est un israélien qui l’a conçu et qu’il est cousin avec sa belle-sœur.

5. Éviter les discussions politiques avec le chauffeur. Les élections à venir le rendent nerveux. Il est forcément pro ou antiBibi, et son opinion fluctue avec l’état de la circulation.
Si le chauffeur a un accent slave, sachez que la différence entre l’accent russe et l’accent ukrainien est très subtil. Prenez votre temps avant de dire du mal de Poutine.

6. Arrivé à votre destination, car miraculeusement on y arrive toujours, éviter de payer avec un gros billet. Le chauffeur n’a jamais de monnaie et ne prend pas la CB.

7. Un voyage en taxi à Tel Aviv est une aventure et une tranche de vie qu’un chauffeur vous racontera en n’oubliant aucune des péripéties familiales qui l’ont amené de Casablanca ou d’Odessa à ce petit bout de Terre promise.

8. Alors, détendez vous.

9. Ou alors, prenez le tramway.

10. Qui n’est toujours pas prêt après toutes ces années de travaux. Ce qui fait beaucoup rire les chauffeurs de taxi.

Daniel Sarfati