Dans le monde juif orthodoxe, les femmes ont rarement accès aux textes religieux et sont en général absentes des lieux d’études talmudiques, contrairement au judaïsme libéral.
La rabbin franco-suisse Eliora Peretz dans une synagogue de Jérusalem, le 22 mars 2022. (Crédit : Menahem Kahana / AFP)
Née dans une famille chrétienne en France, Ancienne journaliste et mère de deux enfants, Eliora Peretz, 40 ans, s’est convertie au judaïsme pour s’imposer comme l’une des rares femmes rabbins orthodoxes en Israël. Chacun l’aura compris: Malgté l’obtention d’un diplôme de rabbin décerné par le rabbin Daniel Sperber, d’un courant de l’orthodoxie plus ouvert que les autres, elle ne pourra officier à la tête d’une synagogue, poste réservé aux hommes dans le monde juif orthodoxe où les femmes ont rarement accès aux textes religieux et sont en général absentes des lieux d’études talmudiques.
Son diplôme, décerné après trois ans d’études intensives, n’est pas reconnu par le rabbinat israélien.
Consciente de la réalité et du combat à poursuivre, Eliora Peretz dit ouvrir la voie à une génération qui bénéficiera du travail fait.
Voilà une femme qui a pourtant étudié exactement selon le même cursus que les rabbins reconnus et ayant potentiellement les mêmes compétencves et connaissances.
Plusieurs femmes orthodoxes se sont déjà tournées vers la Cour suprême israélienne en 2019 pour infléchir la position du rabbinat : Rien n’interdit qu’une femme puisse marier un couple dans nos textes mais pourtant, c’est interdit en Israël , s’insurge Eliora Peretz, dans un entretien à l’AFP réalisé dans une synagogue de Jérusalem.
A ce jour, une seule Israélienne, Shira Mirvis, exerce depuis un an à la tête d’une communauté orthodoxe, à Efrat.
À défaut d’être rabbin d’une communauté, Eliora Peretz pourra être un guide spirituel et donner des cours
Pour info, en France, la Communauté Lecture Sefer, fondée en 2012 à l’occasion de Simhat Torah 5773 par la Professeure Liliane Vana sous le nom “LectureSefer” a depuis organisé plus de quarante lectures de la Torah et de la Megillat Esther sans discontinuité, ainsi que la célébration de nombreuses benot-mitsvah. Au cours de ces années, plusieurs dizaines de femmes de tous les âges ont appris à lire dans le rouleau de la Torah et la Megillat Esther à l’occasion des lectures publiques.
Sarah Cattan
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