La soirée électorale d’hier se résumera dans les livres d’histoire par la raclée électorale, le revers cuisant subi par la majorité présidentielle, une NUPES déçue bien que premier parti d’opposition, et s’arrêteront sur le score historique du RN, assurément le seul vainqueur du scrutin.
Le sentiment anti-Macron, dimanche 19 juin, n’a pas bénéficié qu’à la gauche : si la génération Mélenchon entre en masse au Palais-Bourbon, la fête est toutefois gâchée par l’autre leçon du vote, la percée du RN, qui supplante en effectifs La France insoumise comme premier groupe d’opposition.
L’Assemblée nationale ressemblera à l’image foutraque donnée par les invités politiques qui ont donné le ton : personne n’en a voulu, de la main tendue hier soir par les Hommes du Président pour avancer Ensemble, et si l’on sait bien qu’il y aura de ci de là quelques traitres pour s’en saisir au nom de l’intérêt général, il était flagrant que nos hommes politiques tous confondus ne pourraient sans perdre la face entrer dans quelque alliance permettant de gouverner … ensemble.
Faillite morale : le constat est celui-là, désespérant et cependant attendu.
Jean-Luc Mélenchon n’aura pas à attendre le coup de fil présidentiel, le RN donné battu est plus vivant que jamais, multipliant ses sièges par dix, le LR droit dans ses bottes, regarde ailleurs, le Parti présidentiel, isolé, va devoir faire avec tout ça, et l’Assemblée nationale repartir avec une règle du jeu fondamentalement différente et proche du système italien.
Les vœux pieux du ministre de la justice appelant à une opposition constructive pour faire avancer le programme présidentiel avec ouverture et souplesse n’ont pas trouvé d’écho et s’il a répété que c’était au pied du mur qu’on voyait le maçon, il a pu d’emblée réaliser que l’opposition, incarnée par un Alexis Corbières remonté et un Thierry Mariani excluant que son parti joue les supplétifs du gouvernement, serait de blocage.
Seuls les optimistes à tout crin pourront dire : Enfin ! Nous aurons de vrais débats à l’Assemblée, pendant qu’un Alexis Corbières traduisait : On nous parlait comme un patron à son employé, c’est fini.
Ça ressemble aux résultats qu’aurait donnés la proportionnelle.
3 blocs.
Une MLP a la tête d’un groupe très élargi et déterminé à incarner une opposition sans connivence qui combattrait l’aventure Macron et obligera désormais, premier parti d’opposition, la macronie à entendre sa voix sur les sujets clés : Immigration sécurité chômage territoires oubliés.
Une NUPES qui, toute faite qu’elle est de bric et de broc, addition de plusieurs partis, s’est cassé la voix à répéter à tout va que c’était l’échec moral de ceux qui donnaient des leçons à tout le monde et qui étaient désormais disqualifiés. Nous ne sommes pas du même monde, s’égosillait le chef insoumis, Bon débarras, il n’y aura aucun tripotage aucun arrangement.
Avec un groupe LR annonçant: Nous ne serons pas une force d’appoint. Nous sommes dans l’opposition et resterons dans l’opposition.
Avec une abstention record.
Voilà, pour la première fois depuis 1962, la France avec un Président sans majorité et un quinquennat fortement compromis puisqu’à chaque instant il sera possible à l’opposition de voter une motion de censure.
Si la couleur et le ton sont donnés par des tacles fusant de partout : Vous avez trahi et insulté les français. On a défait la réforme des retraites, la question du fonctionnement de la coalition à l’Assemblée nationale reste entière.
La véritable leçon de 2022 c’est que le racialisme et l’antisionisme (les formes modernes du racisme et de l’antisémitisme) constituent désormais l’idéologie dominante en France comme en Amérique du nord. La France post 1990 ou 2000 est un État racialiste et antisioniste sous domination idéologique du Parti des indigènes de la République (d’extrême droite suprémaciste) via LREM, la NUPES et leurs relais médiatiques ou associatifs (LICRA inclus).
Tant pis pour ceux qui ne l’auront pas encore compris : lutter contre l’antisémitisme et plus largement le racisme implique désormais une opposition totale contre notre l’État français et plus généralement l’idéologie dominante qui est une idéologie fasciste.
(Frédéric Sroussi compare avec raison le prétendu « progressisme » au nazisme)
Je regrette vivement que si peu de gens aient compris la nature réelle de ce qui se passe devant nos yeux.
Bonne journée à tous (et prenez soin de vous).
Bonjour,
Vous pensez sérieusement que la NUPES, LREM et la LICRA véhiculent une idéologie supremaciste (nazis ? Klux Klux Klan ?)
Et vous ne dites pas un mot du FN/RN fondé entre autres par un ancien Waffen-SS – Pierre Bousquet – et dont le bureau national compte toujours un membre révisionniste – Bruno Gollnisch… Est ce que l’abandon de façade de l’antisémitisme de ce parti vous suffit ?
L’idéologie raciste et suprémaciste de BLM et du PIR. L’équivalent non-blanc du KKK. Lequel n’existe pas en Europe d’ailleurs. Les suprémacistes blancs sont ultra minoritaires (sauf dans certains Etats Nord-américains comme le Texas). Les autres suprémacistes ultra majoritaires.
La LICRA est une complice passive (le silence est une forme de complicité) voire active comme en témoignent par exemple son procès contre Georges Bensoussan et certaines de ses fréquentations douteuses. Cela dit je ne mets évidemment pas la LICRA au même rang que le PIR ou LREM : je rappelle qu’elle est complice.
Quant au FN il n’existe plus : c’est précisément la raison pour laquelle je n’en parle pas. J’ai manifeste contre le FN à l’époque où il existait encore. Je ne manifeste pas contre des fantômes. En 2022 je manifesterais contre le PIR qui lui est bien réel et est même au pouvoir.
Je ne suis pas du tout fan du RN (je ne vote pas au second tour) mais sur l’échelle de Richter de l’extrême droite le RN se situe au degré 2 ou 3 maximum. Le PIR se situe au degré maximal : tout est question de priorité.
Bonne soirée
BLM je suppose que c’est Black Lives Matter ? Si c’est le cas je voit pas le rapport avec les Indigènes de la République. BLM c’est l’équivalent de MeToo pour l’antiracisme pas un programme suprémaciste. Un slogan repris par des personnes et mouvements très divers.
Quant au FN (dont la base du programme est la préférence nationale – ça veut tout dire) avec 89 députés je ne pense pas qu’il est disparu. Et je ne le trouve pas que ses élus coutumiers des « dérapages » sexistes, homophobes, racistes, antisémites ou antimusulmans soient plus fréquentables que le PIR.
Question de point de vue peut être…
@Patrick No Comment. (…)
Devant l’arrogance et le mépris de Macron envers le peuple, il était normal que le peuple souverain réagisse et mettent en ballottage les macronistes hétéroclites. D’autre part la bande des islamo-gauchistes mélonchonistes également hétéroclites sont importants et nocifs, mais resteront pour dans l’opposition. Les LR qui qui n’est nule part et plus bête que bête a été laminé. S’ils ont un peu de jugeote, ils peuvent rentrer au Gouvernement de Berne et donner une autre orientation au macronisme. Enfin le Parti des Patriotes de Marine, les seuls gagnants des élections pourront jouer comme premier Parti d’opposition un rôle important politiquement. La solution se trouve dans les mains du LR et Les Patriotes pourront faire une opposition constructive et responsable. Si les choses se passent ainsi, la Mélachonistes seront les dindons de la farce.
Depuis 1981 le RPR a commencé à perdre militants et électeurs au profit du FN puis du RN . Ils n’ont visiblement pas compris puisque Coppé a déjà proposé ses services
Le racisme et l’appel à la violence étant des délits, la place de Jean-Luc Mélenchon, et de nombreux membres de la NUPES voire LREM n’est pas à l’Assemblée mais dans des tribunaux. Objectivement Zemmour a été envoyé devant la justice pour 10 fois moins que cela ! Et que dire de Georges Bensoussan ? ?? Ce pays est une honte.