Paulette Touzard Dawidowicz, née d’une famille de militants qui se battait déjà en 1927, sera une enfant sauvée par les « Justes parmi les Nations », « Ceux qui ont dit NON ».
Celle qui a voué son existence à ce travail de Mémoire via ses fonctions à la LICRA et durant sa Présidence de l’AMEJD de Lille Métropole et Nord Pas de Calais a remis hier des Prix prestigieux.
Notre amie évoque « une journée émouvante, passée au sein des agents de l’éducation nationale, professeurs, élèves, officiels dans une ambiance fraternelle. Les événements dans le monde ne les ont jamais autant interpellés que ceux de l’Ukraine », ajoute-t-elle, « à croire qu’ils ont tous reçu un électrochoc. »
« J’ai d’abord remis le Prix Jacob dit Jean Dawidowicz, mon père résistant de la première heure à l’âge de 18 ans, qui fut attribué à un lauréat du Concours de la Résistance et de la Déportation ». « Pour mon père, me dit Paulette Touzard Dawidowicz, « le lauréat a reçu le Film de Marie-Castille Mention-Schaar, »Les Héritiers« . Dans ce contexte de tous les dangers, nous devons continuer à résister. »
J’ai ensuite eu l’honneur de remettre le Prix Lili Leignel, au nom de Lili Keller Rosenberg, ma grande amie, déportée, enfant, à Bergen Belsen , ma première Vice-Présidente de la LICRA il y a déjà longtemps… Elle a témoigné devant les Lauréats.
« Et puis, ajoute Paulette Touzard Dawidowicz, une faveur émouvante m’a été accordée de la part du Directeur de l’Inspection Académique : nous ne pouvons offrir que deux prix par an, mais ils m’ont fait la surprise de me faire l’honneur d’offrir le Prix Serge Klarsfeld, attribué au Collectif de trois Lauréats du collège Notre dame des Anges de Saint-Amand les Eaux, à côté de Valenciennes. »
Quelques confidences et autres souvenirs
Quelques confidences et autres souvenirs : « Lili souhaite que le nom de sa mère soit placé avant celui de son père. Rosenberg est son nom de jeune fille. Les professeurs la connaissent sous son nom de veuve, Lili Leignel. Mais pour ses témoignages, elle se présente comme Lili Keller Rosenberg. Son père n’est pas revenu de Déportation. »
« Lorsque j’ai travaillé avec la Fondation Anne Frank en 1990 au titre de la LICRA, Jean-Pierre Bloch nous avait fait l’honneur de venir à l’inauguration de l’Exposition. Un merveilleux souvenir. »
Le Prix Jean-Serge Lorach et le Prix Liliane Dawidowicz
« Il fut offert d’autres prix décernés aux lauréats du Nord et du Pas de Calais au titre de notre AMEJD.
Le Prix Jean-Serge Lorach, du nom de notre ami , est constitué de l’ouvrage sur les Enfants Déportés réalisé par l’écrivaine Gaëlle Bernadette Lavisse, en commun avec moi; j’y ai inclus le témoignage de Jean-Serge Lorach avec d’autres, dont ceux d’enfants cachés, et le mien également.
Pour le Pas de Calais nous avons enfin offert le Prix Liliane Dawidowicz, ma petite cousine gazée à l’âge de un an …
Compte tenu des législatives, les prix ont été remis par les professeurs… »
Membre de la Fédération de la Licra Paris. Ex Présidente de la Fédération régionale Licra Nord Picardie. Ex Membre des Conseils et Bureaux exécutifs de la Licra jusque Patrick Gaubert. Ex Membre de plusieurs Commissions. Présidente de l’Association pour la Mémoire des enfants Juifs déportés de Lille Métropole et Nord Pas de Calais. Membre du bureau National du Comejd. Membre des FFDJF présidé par Serge Klarsfeld.
Cette liste? C’est « un peu » de Paulette Touzard Dawidowicz, une Femme majuscule et rare dont les paroles et les actes coïncident harmonieusement. Une voix rare. Simple, Humble et Majestueuse.
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