Maxime Tandonnet. Pensées pour le Docteur Alban Gervaise

Evidemment, c’est à la justice, ayant en main les pièces du dossier qu’il incombe de qualifier un crime de terroriste. Et pour elle, la limite entre terrorisme et démence est complexe à tracer. I

l n’empêche: à Marseille, un médecin militaire de 41 ans, père de trois enfants, a été massacré à coups de couteau dans la gorge devant deux de ses enfants qu’il accompagnait à l’école, par un individu qui selon les témoignages, tenait des propos à connotation religieuse.

Et ce crime atroce a été accueilli dans l’indifférence à peu près générale des autorités nationales et des grands médias radio-télé qui l’ont à peine évoqué.

Depuis trois jours, l’actualité nationale se polarise sur les émeutes de Saint Denis. Le dieu football a été chahuté par des casseurs des cités sensibles et l’image de la France qui accueillait la joute au pied-ballon entre 22 milliardaires, grand messe médiatique européenne, s’en est trouvée gravement écornée – à juste titre.

Mais le meurtre par égorgement d’un médecin de 41 ans à Marseille, père de trois enfants, est tombé dans l’indifférence. C’est bien ce silence, silence de la banalisation, silence de l’habitude qui fait froid dans le dos.

Peut-être aussi que la France dite d’en haut, politique et médiatique, s’est mobilisée d’un commun accord tacite pour effacer au maximum l’épouvantable tragédie.

Les milieux dirigeants ou influents adorent fabriquer de fausses guerres contre des virus pour mener le peuple à la baguette. Mais la vraie guerre sanglante sur le territoire, celle qui continue ses massacres, avec ou sans démence, on préfère la nier lâchement pour masquer l’effondrement qu’elle révèle et les heures sombres qu’elle annonce.

« CNEWS: Il y a deux semaines, le collège Sevigné avait été le théâtre d’une violente attaque au couteau. Alban Gervaise, 41 ans, venait chercher ses deux enfants lorsque qu’un homme s’en est pris à lui. Après plusieurs jours d’hospitalisation, le médecin militaire qui officiait à l’hôpital Laveron (13ème arrondissement), est décédé. Benoît Laveran, maire de Marseille a rendu hommage à la victime sur son profil Twitter : «J’apprends son décès avec une immense tristesse. Tout notre soutien et toutes mes pensées accompagnent sa famille, ses proches, la communauté du collège Sévigné et ses compagnons de l’hôpital militaire de Laveran», a-t-il déclaré. D’après une source proche du dossier à CNEWS, rien en l’état n’oriente vers la piste terroriste, l’agresseur souffrant de troubles psychologiques et étant inconnu des services de renseignement. Aucun signe de radicalisation n’a été trouvé lors de la perquisition effectuée à son domicile. Des témoins ont rapporté que le suspect a dit avoir agi au nom de Dieu, qu’il était très agité et tenait des propos délirants, appelant à Dieu et au diable. Des passants étaient alors intervenus, parvenant ainsi à maîtriser l’assaillant, avant l’arrivée des forces de police. »  

© Maxime Tandonnet

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1 Comment

  1. « L’univers est plein de statues organisées, qui vont, qui viennent, qui agissent, qui mangent, qui digèrent, sans jamais se rendre compte de rien. »

    « Il n’y a d’autre enfer pour l’homme que la sottise et la méchanceté de ses semblables. »

    Le Marquis de Sade

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