Tribune Juive

René Seror. Cannes: Festival Bobo Gaucho…

J’aime le cinéma. Ça ne fait pas de moi un spécialiste.

Pour choisir mes sorties, je lis avec attention les critiques.

Je suppose que  c’est certainement de cette façon que la plupart d’entre nous  se forgent un avis.

Le Festival de Cannes était la fête du cinéma il y a peu.

Totalement dramatique!

Cette année, mes lectures m’ont amené à la conclusion c’est le drame.

Le palmarès ne m’a pas convaincu.

Il m’a même effrayé.

L’an dernier, le jury avait octroyé la Palme d’or à une réalisatrice qui venait de commettre un film tellement violent  que les pompiers étaient intervenus lors de sa projection officielle pour prendre en charge les spectateurs au bord du malaise.

Le film évoquait le destin d’une gogo danseuse qui  faisait l’amour à une voiture recarrossée, à moins que ce soit l’inverse!

Sous l’œil goguenard d’un pompier déguisé en Vincent Lindon, à moins que ce soit l’inverse.

Quand la Gauche moralise

Vincent Lindon, acteur de gauche propulsé cette année  Président du jury!

Comme  il fallait s’y attendre de la part d’un artiste engagé,  il a construit un palmarès savamment… engagé!

La Palme d’or récompense donc une épopée un peu longuette  qui nous embarque  dans une croisière de luxe,  laquelle vire au cauchemar,  les millionnaires finissant par nager dans leur vomi,  ce qui permet de décortiquer les ressorts de classe, les riches contre les pauvres, les hommes contre les femmes, les blancs contre les noirs!

Je n’invente rien : je cite simplement une critique que j’ai lue, elles vont  d’ailleurs toutes un peu dans le même sens.

C’est moche, les ultra riches, surtout lorsqu’ils vomissent!

C’est  la deuxième Palme d’or pour son réalisateur, le suédois Ruben Östlund.

Un de ses premiers films mettait en scène des enfants noirs qui rançonnaient  des enfants blancs, ce qui est le comble du politiquement incorrect!

Il n’a pas trouvé de distributeur en France.

Les distributeurs ne sont pas fous.

Dictature prolétarienne 

Mais c’est vrai qu’à la fin de Sans Filtre, son dernier film, qui vient d’être primé, la situation semble s’inverser et les exploiteurs de l’homme par l’homme, les oligarques, les mannequins riches, se retrouvent tous  sur une île déserte, livrés à la tyrannie de la pauvresse du bord,   la cuisinière devenu sorte de monstre,  adepte de la dictature du prolétariat!

Une véritable leçon de politique!

Une autre récompense Politique a été décernée aux  frères Dardenne, deux  réalisateurs belges qui nous ont habitués à porter toute la misère du monde sur leurs épaules.

Leur œuvre déjà abondante et déjà largement primée est d’une tristesse militante, du genre à vous faire redécouvrir comme un trésor… l’humour belge! Sic

Cette fois, leur film raconte la  descente aux enfers de deux jeunes migrants,  façon à peine voilée de nous victimiser,  nous européens bien nourris,  gras et ingrats!!

En fait, Cannes n’est plus un Festival de cinéma, c’est le Festival de la bien-pensance, des bonnes intentions et des leçons de morale données au reste du monde!

A-t-on envie de ça ?

Les films, pour la plupart,  ne sont pas faits pour plaire,  mais pour dénoncer! Il n’est pas sûr qu’avec l’ambiance de l’instant, on ait vraiment envie de ça.

Il n’y a rien d’étonnant que la fréquentation des salles obscures soit en chute libre.

© René Seror

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