Face au militantisme islamique, la France est passée par tous les stades. Au début, dans les années 1980, il y eut de l’indifférence. Puis beaucoup de naïveté, comme si quelques gamines portant le voile à l’école ne faisaient que céder à un effet de mode exotique passager! Menus halal, horaires différenciés, refus de se faire soigner par un homme ou de serrer la main d’une femme… Devant la multiplication des revendications et des actes de rébellion est venu ensuite le temps des lâchetés: plutôt céder que lutter, pour éviter les tensions et les problèmes. La peur du procès en «islamophobie» était et reste tenace. Avec le maire de Grenoble, la complicité est désormais de mise. Même si quelques voix s’étaient manifestées en ce sens, rien ne l’obligeait à convoquer son conseil municipal afin de lui faire accepter le port du burkini dans les piscines.
Pour se justifier, Éric Piolle a multiplié les pirouettes, prenant tout le monde de haut. Il a invoqué la liberté des femmes à se baigner comme elles l’entendent: sans soutien- gorge ou, à l’inverse, couvertes de la tête aux pieds. La laïcité n’interdit pas non plus, selon lui, le port de tenues religieuses par les usagers de l’espace public. On verra ce qu’en dit la justice, qui, jusqu’à présent, s’est montrée bien timide sur la question.
Saisi en 2016, le Conseil d’État a laissé faire. Youssef al-Qaradawi, célèbre prédicateur égyptien, jadis conférencier en France avant d’être expulsé, avait prévenu: votre droit est notre force ; avec vos lois, nous vous coloniserons. Une idéologie est en marche. Partout, elle nie les femmes et piétine les libertés.
Par ses «largesses» aquatiques, le maire de Grenoble s’en fait, à sa façon,
l’instrument. Et, à quelques semaines des législatives, sa démonstration cache mal un dangereux clientélisme électoral. Le vote islamo-gauchiste est une réalité que l’analyse du résultat de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle a parfaitement montrée. Dans les banlieues, il progresse à grands pas.
Lui-même en campagne, il y a peu, le président de la République aurait été bien inspiré de ne pas l’encourager en trouvant «beau» qu’une femme soit voilée par choix.
Comme si cela était le témoignage de son féminisme! Il est urgent d’ouvrir les yeux…
Yves Thréard est Directeur adjoint de la rédaction.
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