Maxime Tandonnet. Le scandale du burkini

Personnellement, j’ai vécu, il y a quelques décennies, dans un pays où était appliquée la charia dans des conditions féroces: mains coupées des voleurs, pendaison des apostats ou autres supposés hérétiques, etc.

Eh bien je n’ai jamais vu de burkini. Sur la plage, les hommes et les femmes se mettaient à l’écart mais le burkini n’existait pas. Aucun texte sacré ne prévoit que les femmes doivent se baigner tout habillées.

Pourquoi cette aberration? Elle a d’une part une dimension de fanatisme absolu, exacerbé: il est interdit de montrer le corps féminin. La promotion du burkini est une offensive de l’islamisme radical contre les valeurs de liberté et d’égalité (homme-femme). Mais ce fanatisme se mêle à une logique commerciale: de grandes enseignes qui ont développé le burkini depuis 2004 font fortune avec les ventes. 

C’est ce mélange de fanatisme anti-femme anti-occidental, et d’opportunisme pécuniaire qui est particulièrement déroutant.

L’objectif est de « faire du fric » avec l’oppression banalisée des femmes.

Le silence des féministes à ce sujet est monstrueux.

Que la mairie de Grenoble ait voté l’autorisation du burkini en piscine montre bien la puissance de l’idéologie de la soumission.

Il est ahurissant que des personnalités prétendues de gauche (verte) ait accepté une telle atteinte à la liberté et à l’égalité (homme-femme). Les hommes auraient droit de profiter du plaisir de la baignade sans la contrainte de vêtements et les femmes seraient obligées (par contrainte religieuse) de se couvrir pour se baigner?

En plus, la liberté s’arrête où commence celle de l’autre. On ne se baigne pas, pour des raisons d’hygiène, tout habillé dans une piscine ou au bord de la mer. D’ailleurs, c’est pourquoi les shorts sont interdits en piscine.

Ici, nous ne sommes pas dans le cas d’une simple polémique destinée à couvrir les autres questions, mais devant un grave sujet de société. Il est incompréhensible que les plus hautes autorités de l’Etat ne se soient pas saisies du sujet.

© Maxime Tandonnet

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6 Comments

  1. La clé est dans la phrase de l’auteur (concernant un pays étranger non précisé où la charia radicale était loi) : « …je n’ai jamais vu de burkini. Sur la plage, les hommes et les femmes se mettaient à l’écart mais le burkini n’existait pas ».

    « …se mettaient à l’écart »… Soyons précis : ils se baignaient, sans exception, à distance, obligés par une règlementation implacable.

    L’alternative au burkini étant, pour des musulmans pratiquants, une séparation hommes-femmes. En pratique, des horaires différenciés aux piscines et aux plages publiques.
    Dans ce contexte effectivement pas de burkini ; hors du regard de l’étranger (masculin) la femme, musulmane ou pas, se met à l’aise et on y voit même des seins nus.

    Ce n’est pas spécifique aux musulmans. En Israël certaines piscines publiques et certaines plages méditerranéennes ont des jours pour hommes et d’autres pour femmes. D’autres (piscines et plages) sont mixtes.

    Le « marché » commercial du burkini disparaitrait ou presque si les musulmanes pratiquantes pouvaient avoir quelque heures (un jour…) par semaine limité aux femmes (aussi non-musulmanes d’ailleurs). Elles auraient sans doute préféré ça que de s’imposer ces enveloppes collantes, lourdingues et désagréables.

    Les temps ne sont pas loin où l’Education Nationale française, au moins aussi républicaine qu’aujourd’hui, avait des écoles séparées pour filles et pour garçons… Je me suis laissé dire que le niveau scolaire était bien supérieur à l’actuel… Et la discipline, n’en parlons même pas….

    Ayant perdu de vue l’essentiel, nous voilà réduits à parler de textile. Balivernes que tout ça.

  2. Tout à fait d’accord avec cette tribune. L’autorisation du port de ce vêtement couvrant pour la piscine est totalement choquante. C’est non seulement un non sens du point de vue de l’hygiène (raison pour laquelle le short de bain n’est pas autorisé pour les hommes) mais un non sens total du point de vue de la soit-disante « pudeur » car une fois mouillé, le burkini révèle autant les formes qu’un maillot de bain ordinaire puisqu’il colle au corps.
    Il n’a de fait aucune raison d’être autre qu’idéologique et est un marqueur de la ségrégation.

  3. Quels sont ceux qui veulent priver les femmes,et seulement elles, parce qu’elles sont des femmes, du plaisir de se baigner, avec un vêtement mouillé qui alourdit les mouvements en collant au corps, vêtement pas forcément bien propre …
    Le burkini à lui tout seul symbolise le mépris de la femme et de l’hygiène. Sans parler du communautarisme.
    Il est totalement inacceptable de la part d’un pays civilisé.

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