Jordanie / Etats-Unis : extradition d’une terroriste
Rencontre entre Biden et le Roi Abdullah sur fond de demande pressante d’extradition d’Ahlam al-Tamimi
Ben Cohen / Algemeiner /13 mai
Le président Biden s’est entretenu avec le roi jordanien Abdullah II à la Maison Blanche le 13 mai, alors que la demande d’extradition d’une terroriste palestinienne est remise à l’ordre du jour par un représentant de la Chambre. La rencontre a eu lieu sur fond de tensions entre Jérusalem et la Cisjordanie. Le matin même, un officier du contre-terrorisme israélien avait été tué à Jénine dans une fusillade entre Palestiniens armés et militaires israéliens. Par ailleurs, des violences ont éclaté entre manifestants palestiniens et policiers israéliens pendant les funérailles de la journaliste Shireen Abu Akleh, qui a perdu la vie mercredi au cours d’un reportage sur une incursion israélienne en Cisjordanie.
La Maison Blanche a souligné, dans un communiqué de presse, son soutien au souverain, reconnu comme une force de stabilité dans la région et un partenaire valable dans les efforts conjoints des deux chefs d’Etat pour calmer la rhétorique, réduire les tensions en Cisjordanie et promouvoir la coopération régionale sur des projets constructifs.
Toutefois, un projet de loi annoncé par Greg Steube, élu de Floride, bloquerait toute assistance à la Jordanie sous réserve du respect du traité d’extradition ratifié en 1995. En effet, cinq ans après la transmission du mandat d’arrêt d’Ahlam al-Tamimi, la terroriste du Hamas est toujours en Jordanie. Al-Tamimi est impliquée dans l’attentat du 9 août 2001 contre la pizzeria Sbarro à Jérusalem, qui a tué quinze personnes dont deux de nationalité américaine, Judith Shoshana Greenbaum, 31 ans et Malki Roth, 15 ans. Selon Steube, le Roi Abdullah refuse systématiquement la demande de livrer al-Tamimi, devenue « une icône des Arabes jordaniens et palestiniens».
Le projet de loi a été reçu chaleureusement par Arnold et Frimet Roth, les parents de Malki. La mère de Malki a déclaré : « Quiconque chérit la justice devrait se réjouir de voir derrière les barreaux la femme complice de l’attentat sauvage de la pizzeria Sbarro ».
[Voir: Keren Malki / The Malki Foundation / https://kerenmalki.org/]
Ukraine : pas de concessions
Zelensky résiste à la pression de Macron et refuse toute cession de territoire ukrainien
JIMMY QUINN/ National Review / 13 mai
Intervenant dans une émission de la chaîne italienne Rai 1, Volodymyr Zelensky a repoussé l’idée du président Macron de faire des concessions pour permettre à Poutine de sauver la face. L’Ukraine n’a pas l’intention, a-t-il dit, de perdre des territoires pour « sauver quelque chose pour quelqu’un ». Le président français, cherchant à mettre fin, par la négociation, à la brutale invasion russe, communique régulièrement avec Zelensky et Poutine. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on entend Macron dire à ses conseillers que le moment est venu pour lui d’aller à Moscou.
Pendant ce temps, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, livre des détails sur la première conversation avec son homologue russe depuis l’assaut lancé le 24 février : Austin a demandé un cessez-le-feu immédiat, tout en soulignant l’importance de garder ouvertes les lignes de communication. Il est probable qu’un cessez-le- feu négocié par l’intermédiaire des Américains aujourd’hui entérinerait les acquis territoriaux russes, au moment où la contre-offensive ukrainienne s’amplifie. Malgré des demandes répétées de Washington, Moscou ne semble pas s’intéresser à des négociations et encore moins à un cessez-le-feu.
Selon des services de renseignements britanniques, les forces ukrainiennes ont bloqué la tentative russe de traverser une rivière dans le Donbass, où les Russes ont concentré leurs moyens, sans pour autant gagner du terrain. Les forces armées russes sont affaiblies par les pertes importantes subies depuis le début de l’invasion. L’objectif poursuivi par les Américains, selon Austin, est d’affaiblir la Russie pour l’empêcher de se lancer à nouveau dans d’autres invasions à l’avenir. Cet objectif est partagé par Kyiv, qui n’accueillerait guère un cessez-le-feu imposé aux bénéfices des Russes, coupables d’atrocités contre des civils. Zelensky oppose une fin de non-recevoir à la pression du président français pour une cession de territoire négociée.
Zelensky Rejects Macron Pressure to Cede Ukrainian Territory | National Review
[voir une analyse différente ici : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/guerre-en-ukraine-la-russie-accusee-de-crime-de-guerre-plus-de-6-millions-de-refugies_2173425.html]
Ukraine : soutien mitigé
Pour la fondation Heritage le projet de loi d’assistance à l’Ukraine c’est « America Last »
JIMMY QUINN / National Review / 12 mai
La Heritage Foundation aurait pu soutenir une proposition plus modeste, mais un glissement vers la droite populiste s’opère au sein du think tank conservateur. Ainsi, la fondation a exprimé son opposition à l’allocation d’un total de $40 milliards à l’Ukraine pour la fourniture d’armes ainsi qu’une assistance économique et humanitaire. La prise de position du prestigieux think tank, historiquement faucon, suggère le potentiel d’un virage en adéquation avec la voie populiste empruntée par le mouvement conservateur.
Interviewé par la National Review hier, le nouveau président de la fondation, Kevin Roberts, admet que la déclaration d’opposition à l’aide supplémentaire à l’Ukraine intervient sur un point de bascule de l’organisation, mais ça ne veut pas dire forcément…
[la suite est réservée aux abonnés]
Ukraine Aid Bill: Why Heritage Said Aid Bill ‘Puts America Last’ | National Review
Communiqué du 10 mai
L’enveloppe d’aide à l’Ukraine c’est « America Last »
La proposition d’assistance à l’Ukraine retire des moyens essentiels au peuple américain pour verser aveuglement l’argent du contribuable à une nation étrangère sans accountability. Aujourd’hui, alors que nous sommes en proie à de graves problèmes : une inflation hors normes, la dette nationale, une frontière poreuse, la criminalité et la diminution des sources d’énergie, les progressistes à Washington donnent la priorité à une enveloppe de $40 milliards pour l’Ukraine—plus que le budget annuel de notre ministère de la Justice.
Le peuple américain compte sur ses élus pour réfléchir avec sérieux sur l’ampleur et les sources de financement de cette enveloppe, au lieu de la soutenir aveuglement en moins de six heures d’examen.
Nous, les conservateurs, sensibles à la catastrophe qui frappe l’Ukraine, réitérons notre appel à l’aide des alliés régionaux de l’Ukraine et à l’éloignement du régime russe.
Ukraine Aid Package Puts America Last | Heritage Action For America
© Nidra Poller
Nidra Poller, née aux Etats-Unis dans une famille d’origine mitteleuropéenne et posée à Paris depuis 1972, est une romancière devenue journaliste, le 30 septembre 2000, par la force des choses, dit-elle, par l’irruption brutale, dans mon pays d’adoption, d’un antisémitisme génocidaire, Nidra Poller est connue depuis comme journaliste, publiée entre autres dans Commentary, National Review Online, NY Sun, Controverses, Times of Israel, Wall Street Journal Europe, Jerusalem Post, Makor Rishon , Causeur, Tribune Juive, Pardès …
Elle rédigea longtemps le vendredi une Revue de la Presse anglophone pour la newsletter d’ELNET.
Elle est l’auteur d’une œuvre élaborée en anglais, en français, en fiction et en géopolitique, dont L’Aube obscure du 21e siècle (chronique), madonna madonna (roman), So Courage & Gypsy Motion (novel)
J’assume la contradiction, ajoute Nidra, me disant romancière mais pas auteure.
Observatrice des faits de société et des événements politiques, elle s’intéresse particulièrement aux conséquences du conflit israélo-palestinien et aux nouvelles menaces d’antisémitisme en France. Elle fait partie des détracteurs de Charles Enderlin et France 2 dans la controverse sur l’Affaire Mohammed al-Durah et soutient la théorie d’Eurabia (en particulier avec Richard Landes).
Elle a fondé les Éditions Ouskokata.
Vous écrivez “ mitteleuropéenne “ ce mot n’existe pas en français. Tous ceux qui ne comprennent pas le yidish , ou l’allemand, sont donc mal considérés !
L’Europe centrale, aurais mieux convenu, étant donné que les 2 termes recouvrent un ensemble plutôt flou.
Vous écrivez “ mitteleuropéenne “ ce mot n’existe pas en français. Tous ceux qui ne comprennent pas le yidish , ou l’allemand, sont donc mal considérés !
L’Europe centrale aurait mieux convenu étant donné que les 2 termes recouvrent un ensemble assez flou !