Notre ami Erick Lebahr a répondu à Mohamed Sifaoui, suite à plusieurs publications du précédent concernant la mort de la journaliste palestinienne.
Cher Mohamed! Permet moi de te faire part de ma perplexité! Je n’oublie pas les partages et moments sympathiques passés ensembles. Je n’oublie non plus les valeurs que nous avons en commun.
Mais… il y a un Mais… Je m’étonne de tes positionnements partiaux sur cette affaire! Comme ta posture dans l’Affaire Bensoussan avait déjà, en son temps, suscité mon trouble.
Que dire ici? Tu ironises sur le doute qui suinte des positionnements de la partie Israélienne.
C’est justement toute la différence , cher Mohamed, entre un Etat démocratique et des pays et entités autoritaires et dictatoriaux. Je ferai, pour ma part l’éloge du doute, cher Mohamed. Le doute cartésien qui permet de suspendre son jugement, dans l’attente de disposer d’éléments supplémentaires suffisamment éclairés.
En préambule, je te dirai que cette mort est regrettable, désolante.
Elle ne l’est pas davantage , cependant, que celle des 19 civils israéliens innocents récemment tués, délibérément, eux, dans les rues , par des barbares, notamment à la hache et au couteau.
Il m’eût été délectable de pouvoir alors accueillir tes indignations en ces tristes occurrences.
Je m’étonne, là, de te voir participer peu ou prou à cette curée et hystérie ambiante et à ces accusations péremptoires proférées d’emblée.
Je m’étonne de te voir faire tiens, sans la moindre réserve , les résultats de l’enquête unilatérale du procureur palestinien et de l’autorité palestinienne, laquelle a refusé toute proposition d’enquête conjointe faite par Israël.
Si les grands démocrates de l’autorité palestinienne le disent, hein, c’est que c’est vrai…
Et que dire de la présentation partielle et partiale des faits par l’AFP et ses médias affidés!
Passons sur les outrances insignifiantes d’Amnesty international, cornaquée par les frères musulmans.
Passons sur les habituelles saillies de Clémentine Autain et autres insoumis.
Mais toi… Je m’étonne que tu aies balayé d’un revers de main la plausibilité de la thèse accidentelle, du dégât collatéral malheureux ayant frappé cette journaliste se trouvant sur un théâtre de guerre, sur un terrain de conflit et de tensions.
Je m’étonne qu’un esprit aussi avisé que le tien s’assoie aussi volontiers sur l’absence de la moindre preuve de l’existence d’un élément intentionnel, d’une volonté délibérée de la tuer.
Je m’étonne que dans un post, tu puisses te gausser de la demande par la partie israélienne d’une enquête indépendante.
Normal, non?
Et je m’étonne enfin que tu puisses montrer une image de vidéo de policiers israéliens s’en prenant à certains, lors des funérailles, sans assortir cette vidéo d’images précédentes ou au moins d’un commentaire explicitant ce qui s’est passé AVANT, à savoir le fait que des centaines de palestiniens aient jeté des pierres et autres projectiles sur les policiers, perturbant ainsi les funérailles, au mépris de la volonté de la famille de la défunte.
En conclusion, je m’étonne que tu te joignes si facilement à la cohorte de tous ceux qui cherchent sans cesse à scruter la paille qui se trouverait dans l’œil d’Israël, sans se préoccuper de la poutre qui obstrue leur propre regard.
Il est bien sûr important que la vérité émerge.
Cette vérité est que sur de multiples théâtres de conflits, partout dans le monde, meurent hélas de nombreux journalistes, dans l’exercice de leur métier. Et que pour autant, l’on n’entend pas pour eux une telle clameur d’indignations hystériques et surjouées.
Pourquoi? Parce qu’il faut, ici, accréditer cette grille de lecture simple, simpliste et qui sied aux simplets, selon laquelle tous les maux de cette planète, « C’est la faute d’Israël ».
Il te suffit d’ailleurs de substituer au mot “israélien” le mot “juif”, et tu comprendras alors que l’hypocrisie et la malhonnêteté intellectuelle qu’incarne ce double standard ne sont finalement que la perpétuation de cette sempiternelle ritournelle immémoriale: “La faute des Juifs!”
Bien à toi, cher Mohamed.
Erick Lebahr
Courrier très juste on s étonné des positions de Mr sifaoui surtout que ce Mr a vécu en Algérie lés manipulations propagande des terroristes !! Pourquoi cet aveuglement on aurait aimé l entendre pour le journaliste tue en Ukraine ? Silence radio y a que Israël qui agite de tels engouements
Excellent texte. D’ailleurs, on ne peut que s’étonner que l’ONU, Amnésie Internationale, le monde entier et Sifaoui lui-même ne se soient pas émus de la mort d’au moins 5 journalistes pendant la guerre en Ukraine qui n’ont pas eu droit à autant d’articles dans les journaux …
Cher Mohamed me parait trop gentil , j aurai osé : ” triste mohamed” car c est triste de decouvrir le fanatisme et la haine brute meme sous de pseudo habits ” democratiques “
Takyia…..c est la seule explication plausible…
Les intellectuels arabes,l’oxymore exemplaire.Israel est à ce niveau le révélateur de leur takya
L’article d’Erick Lebahr dénonçant fermement le point de vue de Mohamed Sifaoui sur la mort accidentelle de la journaliste Shireen Abu Akleh révèle, en effet, la présence virtuelle mais tenace d’un mur infranchissable entre un intellectuel juif qui tient à défendre l’existence et l’honneur d’Israël et un intellectuel arabe qui, lui, cherche par tous les moyens à mettre SUR LE MEME PLAN, Israël qui avait accepté le partage par l’ONU de la Palestine mandataire et l’entité arabe qui, elle, l’a refusé, a déclaré la guerre, qu’elle a perdue, et qui nonobstant fait tout pour éviter des négociations de paix indispensables pour définir un nouveau modus vivendi entre les deux partis en présence.