Éric Naulleau : « Je ne me reconnais dans aucune des nuances de rouge actuellement disponibles »
Dans un nouvel essai intitulé « La Gauche réfractaire », le journaliste et essayiste peint un tableau sans concession de la gauche contemporaine.
Ce qui m’a frappé dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon, laquelle a en fait commencé dès le soir de sa défaite en 2017, reste la manière dont celui-ci a mis en pratique les recommandations théoriques contenues dans la fameuse note produite par le think tank de gauche Terra Nova en 2011. Ce document prenait acte du divorce consommé entre la gauche et la classe ouvrière (coupable de mal penser, de ne pas adhérer aux évangiles progressistes) et prônait une manière de grand remplacement électoral en lui substituant un agrégat urbain (jeunes, minorités ethniques, sexuelles…). Jean-Luc Mélenchon n’a cessé de racoler cette nouvelle clientèle communautaire au prix d’une démagogie sans limites. La France insoumise s’est non seulement affichée en compagnie d’islamistes notoires dans certaines manifestations, comme celle contre l’islamophobie en 2019 où une partie de la foule scanda «Allahou Akbar!» à proximité du Bataclan de tragique mémoire, mais son chef ne vit aucun inconvénient à joindre son nom aux signataires d’une pétition qui dénonçait les «lois liberticides» relatives aux signes religieux à l’école et au port de la burqa – et rappelons que le programme présidentiel du parti inclut l’abrogation de la loi contre le séparatisme adoptée après l’assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamiste. Ce glissement islamo-gauchiste correspond en réalité à une stratégie soigneusement pensée et développée par Jean-Luc Mélenchon et un entourage de plus en plus anxiogène. Il est pour le moins inquiétant d’entendre Raquel Garrido déclarer que le but du procès des attentats du 13 Novembre est de «réconcilier la France et les terroristes», il est non moins troublant d’apprendre par la bouche d’Alexis Corbière qu’un professeur devrait s’abstenir d’évoquer l’homosexualité d’Arthur Rimbaud et de Paul Verlaine car cela pourrait choquer certains lycéens (tant il est vrai que cette orientation sexuelle n’est guère populaire dans les cités?), et plus généralement que Samuel Paty n’a pas bien fait son travail d’enseignant en prenant des caricatures de Charlie pour supports d’un cours sur la liberté d’expression. Je ne saurais non plus classer parmi les nouvelles rassurantes le fait que La France insoumise accorde son investiture à Taha Bouhafs [ce dernier y a finalement renoncé, NDLR] – condamné en première instance pour «injure publique à raison de l’origine» après avoir qualifié une syndicaliste policière d’«Arabe de service» et qui qualifie la rédaction de Charlie de «pouilleux».
C’est sans doute Houria Bouteldja, fondatrice des Indigènes de la République, qui a le mieux résumé la situation: «Dans ce magma, il y a un butin de guerre qui s’appelle Mélenchon. Il a fait un choix, on revient de loin. C’était une espèce de laïcard de dingue, il dit des choses qu’il n’aurait jamais dites il y a quinze ans.» La trajectoire récente de Jean-Luc Mélenchon s’apparente selon moi à une lente dérive hors du champ républicain. …
J’ai toujours été et je serai toujours de gauche, mais je ne me reconnais en effet dans aucune des nuances de rouge actuellement disponibles sur le marché politique. Et surtout pas dans celle que je rebaptise la «gôche» dans mes échanges épistolaires avec Michel Onfray, celle qui a jeté par-dessus bord la République et la laïcité entre autres principes fondateurs pour hisser le pavillon du communautarisme et de l’islamo-gauchisme entre autres égarements idéologiques. Plutôt que de me répondre sur le fond, on m’accuse d’être un représentant de l’extrême droite: toujours le même manège antifasciste où des indignés professionnels, faute de pouvoir avancer le moindre argument, montent sur leurs grands chevaux de bois. À tous mes détracteurs, je réponds très simplement que celui que vous qualifiez aujourd’hui de fasciste aurait été sur la base des mêmes convictions qualifié d’authentique homme de gauche voilà quarante ans. C’est la gauche qui a changé, pas moi….
Je ne renierai jamais mon amitié avec Éric Zemmour, je dirais même que nous sommes unis par une relation fraternelle, cela relève de la part non négociable de moi-même. Nous avons en commun certaines convictions, comme celle que dix mille heures de présence à la télévision ne vaudront jamais d’avoir écrit une page de Proust ou de Chateaubriand. Nous partageons aussi une même inquiétude quant à une possible disparition de la France telle que nous l’aimons, même s’il n’aura échappé à personne de bonne foi que cette angoisse existentielle appelle chez l’un et chez l’autre des réponses différentes.
Source : Le Figaro
extraits d’un entretien avec Éric Naulleau
Les orphelins de la gauche contemplent le fasciste melenchon et les larves de larem/pS avec effroî …. oui la gauche est tombée bien bas , au niveau du caniveau .
Sifaouioui…ce connard qui a l evidence n’y connaît pas grand chose et ose ramener sa fraise pourrie….