Si les israéliens ont le privilège de découvrir ses peintures et sculptures à la Galerie Rothschild 49, à Tel Aviv, où se tient l’exposition permanente de Liliane Danino, artiste primée et exposée à l’international, Paris aujourd’hui lui ouvre à nouveau ses portes puisque se tient jusqu’au 30 juillet une exposition à ne pas rater, au sein des locaux de Laura Notaires Paris, dans le 7 ème arrondissement.
Peintre et sculptrice autodidacte, Liliane Danino a voyagé à travers des carrières aussi variées que l’enseignement, la réalisation de décors, le travail de maquilleuse théâtrale ou la réalisation d’effets spéciaux pour des productions cinématographiques.
Cette grande voyageuse a mis à profit ses périples pour élargir encore une voix artistique déjà dynamique et convaincante. Les personnages rencontrés, les espaces découverts, l’ont nourrie et orientée, un peu à l’image des aquarelles des explorateurs des générations passées.
Si ses aquarelles respirent la légèreté et l’élégance qui confinent à une forme d’harmonie, ses bronzes disent son goût du geste et de l’effort physique. Exposées sur des supports intégrés, des figurines engagées dans des activités acrobatiques incarnent, elles, le langage visuel du corps, et le font tout en équilibre et agilité.
Ses dessins ? L’artiste dévoile ces corps de danseuse capturés et saisis dans un saut, un pli, un élan, une prière ou une douce arabesque à travers la vibration du trait de son crayon ou de son pinceau. Enfin, dans ses grands formats, des visages de femmes protégés par de chaleureuses coiffes faites de tissus collés et pigmentés émerveilleront silencieusement le visiteur, qui ne manquera pas d’être saisi par ces regards humides, sensibles et attentifs.
Julia Charbith a évoqué à raison le trait aussi puissant que léger, sûr, tendu, sinueux, rapide, débarrassé de l’inutile et subtilement rehaussé de quelques lavis de couleur de ses dessins. Evoquant ses grands formats abstraits, elle nous dit : C’est dans l’épaisseur généreuse et silencieuse de la matière, dans la richesse infinie de pigments patiemment broyés, posés, superposés, tendus ou jetés dans un geste libre et pensé, que l’artiste nous entraîne dans des voyages sans fin dans l’intimité primitive de paysages sans âge.
Concernant ses sculptures, Julia Charbith a su voir l’agilité des doigts qui imprime dans la glaise l’essentiel pour ne retenir que l’émotion dégagée par un corps isolé et concentré.
Enfin, revenant à Assimilation, une exposition personnelle qui se tint en 2016 à la ZK Gallery, elle écrit que Liliane Danino nous entraîne à l’intérieur de la matière comme cicatrice, et convoque sa puissance, sa violence, sa tendresse, sa mémoire, son silence, son sourire aussi.
Son art, n’est-ce pas Liliane Danino qui en parlera le mieux, qualifiant la peinture d’écriture, de mémoire d’une histoire enfermée dans la toile. Une œuvre d’art n’est rien d’autre que le reflet de l’autre dans le miroir, si l’émotion est au rendez-vous celui qui regarde le tableau le traverse comme on traverse un paysage intérieur, nous dit-elle, évoquant cette quête incessante pour inscrire les traces du temps, la marque de l’usure et de l’effacement et parlant de mémoires enfouies, croisées, et de … renaissance.
Maroc, France, Canada, U.S.A, Suisse, Israël, autant de pays où elle a exposé. Voilà qui tombe bien, car écoutez-la encore :
Ne voyez-vous pas que l’immobilisme tue ? Ici c’est le Monde. Le voyage enrichit la Couleur, la Lumière, c’est la relation à l’Homme, sans quoi l’œuvre d’Art n’aurait pas le droit d’être.
Pas de place à l’indifférence, on ne sort jamais d’une présentation du travail de Liliane Danino sans être transformé. L’Œuvre de Liliane Danino est un cri, un manifeste poétique.
Contact :
daninoliliane@gmail.com
+972 54 22 42 781
Son site :
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