Tribune Juive

Pour nous c’est tous les jours de l’année Yom Hazikaron. Une douleur obsessionnelle, invasive, qui ne vous laisse ni vivre ni dormir

Raphael Johnny Darmon

Chers amis
Ce soir, demain, c’est Yom hazikarone, le jour le plus éprouvant de l’année pour les familles endeuillées telles que la nôtre, plus peut-être encore que la hascara religieuse.

Pourquoi ?

Parce que le jour du souvenir, Yom hazikarone, est commun avec tous les autres soldats tombés sur le champ de bataille. C’est en fait une hascara nationale.

Je voudrais simplement rappeler aux parents de soldats ou de jeunes gens qui veulent devenir soldats d’accompagner leurs enfants pendant ces deux ou trois ans, physiquement, mentalement, car Tsahal est tout sauf un séjour au Club Med.  Car la peur est omniprésente,  tout comme la bêtise des petits commandants qui se prennent pour des chefs d’Etat major comme je l’ai raconté un jour sur I24. Avec un harcèlement digne des Sergents des marines. La méfiance quasi maladive du corps médical et psychiatrique de Tsahal qui voit en chaque soldat malade, un déserteur ou un fainéant au lieu de les accompagner psychologiquement.

Je vous enjoins de garder le contact avec ses vrais officiers, le lieutenant ou le capitaine ou encore le MP, le Mefaked Plouga par exemple.

Eviter aussi ces manifestations sur les réseaux sociaux, de soi-disant fierté, alors que le service national est un devoir, et certainement pas les Jeux Olympiques.

Et vous dire aussi, nous concernant, comme je l’ai dit hier à un officier de l’armée chargé de prendre des nouvelles le Jour de Yom Hazikarone, que pour nous c’est tous les jours de l’année Yom Hazikarone.

Ce n’est pas une figure de style, ce n’est pas de la littérature, c’est une douleur obsessionnelle, invasive, qui ne vous laisse ni vivre, ni dormir.

Et le lendemain il nous faut fêter Yom Haatsmaout.

Comment fait-on ?

Alors ayez une pensée pour Raphael Johnny Darmon qui nous a quittés il y a 16 ans à l’âge de 21 ans.

© André Darmon

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