Chers amis
Ce soir, demain, c’est Yom hazikarone, le jour le plus éprouvant de l’année pour les familles endeuillées telles que la nôtre, plus peut-être encore que la hascara religieuse.
Pourquoi ?
Parce que le jour du souvenir, Yom hazikarone, est commun avec tous les autres soldats tombés sur le champ de bataille. C’est en fait une hascara nationale.
Je voudrais simplement rappeler aux parents de soldats ou de jeunes gens qui veulent devenir soldats d’accompagner leurs enfants pendant ces deux ou trois ans, physiquement, mentalement, car Tsahal est tout sauf un séjour au Club Med. Car la peur est omniprésente, tout comme la bêtise des petits commandants qui se prennent pour des chefs d’Etat major comme je l’ai raconté un jour sur I24. Avec un harcèlement digne des Sergents des marines. La méfiance quasi maladive du corps médical et psychiatrique de Tsahal qui voit en chaque soldat malade, un déserteur ou un fainéant au lieu de les accompagner psychologiquement.
Je vous enjoins de garder le contact avec ses vrais officiers, le lieutenant ou le capitaine ou encore le MP, le Mefaked Plouga par exemple.
Eviter aussi ces manifestations sur les réseaux sociaux, de soi-disant fierté, alors que le service national est un devoir, et certainement pas les Jeux Olympiques.
Et vous dire aussi, nous concernant, comme je l’ai dit hier à un officier de l’armée chargé de prendre des nouvelles le Jour de Yom Hazikarone, que pour nous c’est tous les jours de l’année Yom Hazikarone.
Ce n’est pas une figure de style, ce n’est pas de la littérature, c’est une douleur obsessionnelle, invasive, qui ne vous laisse ni vivre, ni dormir.
Et le lendemain il nous faut fêter Yom Haatsmaout.
Comment fait-on ?
Alors ayez une pensée pour Raphael Johnny Darmon qui nous a quittés il y a 16 ans à l’âge de 21 ans.
© André Darmon
Cher André , hier j etais a zichron yaacov au tekess de yom azikaron , nous avons evoqué le visage de chacun et chacune qui s est saçrifié pour que cette jolie ville existe , et je n oublie pas la perte de chaque jeune comme Raphael ni la dechirure irremediable subie par des parents dont je me sens si proche .
Cher André, soyez-en assuré : les lecteurs de tribunejuive.info pensent tous les jours à Israël et à tous ceux qui jour et nuit défendent le pays contre les nombreux ennemis autour.
Cependant, j’aimerais que tous les jours de l’année, hormis au Yom Hazikaron, vous arriviez à vivre votre vie SANS éprouver en permanence cette « douleur obsessionnelle qui ne vous laisse ni vivre ni dormir ». Car pour tenir physiquement et mentalement face aux ennemis, il faut se maintenir en bonne forme, ce qui implique une hygiène de vie bien ordonnée.
C’est tout à fait faisable, en s’auto-éduquant.