Charles Rojzman. Thérapie de l’esprit critique

Ukraine-Russie, Israël-Palestine: quand on a un discours tranché et péremptoire sur des sujets qu’on ne maîtrise pas ou qu’on pense maîtriser parce qu’on a reçu des informations qui sont en fait des propagandes du camp qui agrée à nos propres sensibilités, préjugés, fantasmes personnels, on peut facilement se laisser emporter dans des vagues émotionnelles qui anéantissent tout jugement objectif.

insi commencent les guerres dans l’histoire de l’humanité qui sont déclarées pour des raisons souvent occultes mais en fin de compte acceptées par les peuples qui voient dans les protagonistes une division rigide entre le Bien et le Mal.

La victimisation de son propre camp et la diabolisation de l’adversaire fournissent alors le carburant indispensable pour déclencher le feu d’Arès.

Le « common sense » pour résister

Comment faire autrement ? Comment résister à de tels entrainements collectifs? La leçon d’Orwell est toujours valable : le « common sense », le bon sens qui nous permet de parler de ce que nous savons par nous-mêmes et l’esprit critique qui nous aide à distinguer le vrai du faux dans ce qui nous est présenté: témoignages partiaux, images, trucages, affirmations sans preuves… sans oublier bien entendu l’effort d’écouter si on le peut des points de vue totalement antagonistes.

Cet apprentissage de l’esprit critique et du bon sens, s’ils ont été perdus par un enseignement qui formate les esprits plus qu’il n’éduque, doit faire l’objet d’une véritable thérapie collective, nouvelle forme d’éducation à la vie démocratique dans une époque chargée en débordements passionnels et émotionnels, qui nous apprendrait à nous dégager des fantasmes personnels et collectifs qui obscurcissent et troublent notre vision de la réalité.

© Charles Rojzman , Thérapie sociale

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