Ça fait deux mois qu’António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, se cache dans son bureau de verre en plein ciel, comme les combattants de Mariupol dans les sous-sols, comme s’il craignait une exécution sommaire.
António Guterres est secrétaire général mais beaucoup plus secrétaire que général.
Parfait par temps de paix, mais absent depuis que la guerre a éclaté.
On se demande si l’ONU n’est pas morte le 24 février 2022?
C’est la question!
Peut-être que cette agression, décidée par un des membres permanents du Conseil de Sécurité
(la Russie) sans que celui-ci puisse le condamner ou l’exclure, sans que l’assemblée générale, votant a une écrasante majorité, ne puisse le démettre, peut-être que cela signe la fin des Nations Unies.
Ce n’est pas de la faute de Guterres, mais au premier jour, quand l’Ambassade de Russie a refusé de regarder les images des blindés enfonçant la frontière sur le téléphone que lui tendait l’ambassadeur d’Ukraine et que les autres membres permanents ont détourné des yeux, on a su que le Conseil de Sécurité faisait partie des victimes.
António Guterres n’a aucun moyen d’imposer un cessez le feu, mais son devoir est d’essayer par tous les moyens de plaider sans relâche pour des négociations.
L’Europe a voté des sanctions pour dissuader Moscou!
En vain!
Depuis, les dirigeants européens défilent à Kiev pour prendre les commandes de matériel militaire,
ou à Moscou pour tenter de comprendre si il y a quelque chose à comprendre.
Pendant ce temps, António Guterres, à New York, sortait de sa léthargie, seulement pour discuter gravement avec … Greta Thunberg du désordre climatique!
Mardi enfin, il s’est attablé avec Vladimir Poutine pour un de ces tête à tête à 7 mètres de distance de part et d’autre de cette table blanche qui ressemble à une interminable suppositoire, conçue pour décourager tout dialogue sérieux ou empêcher un coupable de se mettre à table.
On regarde et on se dit: Trop tard, si on est pessimiste, ou bien Trop tôt si on est encore un peu optimiste.
António Guterres a plaidé pour qu’un groupe de contacts recherche les possibilités d’ouverture de corridors humanitaires.
Ambition modeste et prudente, mais bien courte, surtout quand on compare avec les dernières déclarations de Moscou, mettant en garde contre le risque réel de troisième guerre mondiale.
D’un côté la distribution de pansements, de l’autre l’apocalypse.
Cependant qu’en Allemagne, le chef du Pentagone réunis 40 pays et jure de remuer ciel et terre pour faire gagner l’Ukraine.
Il faudrait peut-être une défaite de la Russie pour pouvoir discuter avec Moscou!
On sait quand on commence la guerre, jamais quand elle finira.
La guerre mondiale a déjà commencé, parce que le monde entier en souffre.
L’ONU est très bien placée pour le savoir!
Ses agences se préparent à aider les pays les plus pauvres à affronter la hausse des prix du blé, l’énergie etc…
Hélas l’humanitaire ne suffit pas!
Il est urgent de trouver une sortie par le haut, dégager la porte étroite d’une paix juste, de faire enfin de la politique!
C’est la raison d’être de l’ONU, et pour le moment, l’ONU n’est pas à la hauteur. En Israël, il y a longtemps que nous le savons.
Seuls le salaire et les avantages d’ António Guterres sont à la hauteur. Selon FORBES, il est l’homme politique le mieux payé du monde.
© René Seror
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