Jadot gratte à la porte de macron. Segolene Royal, qui n’en pouvait plus d’être ambassadrice des pôles, tente de rentrer par effraction. Valls a rampé pour être au premier rang après des nuits à dormir sur le paillasson. Quatennens trouve que taha Bouhafs est un gars génial et donc que le racisme envers un flic n’est pas du racisme. Melenchon et son ego boursouflé n’ont toujours pas compris que la présidentielle est finie. Le fils Hidalgo n’a pas voté pour sa mère et croit bon de le dire publiquement (un problème d’Œdipe mal géré). Pecresse fait la manche pour ne pas devoir vendre les actions Alstom de son mari. Les LR tentent de ramasser les morceaux pour éviter la fuite des têtes d’affiche. (Un député qui risque de perdre sa baronnie est prêt à tous les retournements de veste possible… Pour preuve le pathétique ralliement de Muselier, Estrosi et Falco dans le sud est). MLP est rassurée de ne pas avoir été élue: elle qui a toujours cherché à perdre, la voici désormais libre de recommencer à faire semblant d’être une opposante tout en élevant ses chats. Zemmour, après avoir siphonné le RN et envoyé un missile pas plus tard qu’hier, essaye aujourd’hui, vainement, de la jouer collectif. Quant au petit nabot immonde qui vient de refaire une OPA sur le pays, je n’en parle même pas, tout le monde ici sait ce que je pense de ce paltoquet.
Heureusement qu’il nous reste Jean Lassalle qui a fait demi-tour devant l’urne du bureau de vote avant de rejoindre ses amis à la civette du village.
Tout ça pour dire quoi ?
Que la France est belle, que les français sont beaux. Qu’ils ont bon cœur et que c’est leur faiblesse. Qu’ils ont fait le mal en pensant sincèrement faire le bien.
Que les français sont colériques, audacieux, mobilisés mais que le pays est morcelé, abîmé, balafré et que c’est pas de leur faute.
Pour dire que la France dépasse tous ces représentants ratés, ces gestionnaires imbéciles, ces petits fonctionnaires de la politique, ces visqueux cyniques.
Ces politiques pathétiques, par contre, ne sont pas à la hauteur de la beauté, de la force, du courage et de l’ardeur des français et de notre pays. Aucun d’entre eux n’arrive à la cheville du moindre d’entre nous. C’est eux qui ne sont rien. Et tous leurs diplômes, leurs écoles de bourgeois tristes, leur amis d’une oligarchie de pacotille, leurs paroles creuses de bonimenteurs ne sont que des colifichets en toc qu’ils accrochent à leur costume.
Avant je moquais le pilier de bar qui claironnait maladroitement : « M’en fous, ils sont tous pourris d’t’facons ». J’avais tort, il avait raison. Sauf qu’ils ne sont pas que pourris, ils sont indignes. TOUS. Aucun d’entre eux n’arrive à la cheville d’un seul d’entre nous.
Oui, j’aime mon pays, oui je suis patriote. Non ce n’est ni une tare, ni un gros mot, ni un signe de fascisme.
Oui, je suis fière d’être française et je ne laisserai personne me dire que je reprend un slogan de l’extrême-droite. Le vieux borgne n’a ni le monopole du cœur, ni le monopole des mots.
Je suis fière de la France, même toute cabossée par des décennies de salauds. J’aime tous les français (et aimer m’empêche pas d’être agacée parfois/souvent), j’aime celui qui ne vote pas, celui qui vote à gauche, à l’extrême-gauche, celui qui vote à droite, celui qui vote à l’extrême-droite et même celui qui vote Macron mais j’aime par-dessus tout Jojo le Gilet jaune parce qu’il a l’audace française chevillée au coeur!
J’aime chacun d’entre nous parce qu’aucun n’est cynique, ni perverti. Toujours sincère dans son choix, dans ses indignations, dans ses peurs.
Et parce que tout ces hommes politiques et leurs seïdes salissent la sincérité du vote des électeurs, il nous faudra l’insurrection. A un moment ou un peu plus tard, cela aura lieu. Ce n’est pas une croyance. Elle est déjà là, en germe. Il ne faut pas avoir peur. Cela a toujours existé. C’est comme ça, ce n’est pas du « populisme ». Le peuple existe réellement, c’est une entité vivante et il ne pourra pas demeurer encore longtemps sous le joug des néo fascistes.
« Le patriotisme est l’amour des siens, le nationalisme la haine des autres », écrivait l’un des plus beaux français que nous ayons eu la chance d’accueillir. Je suis patriote.
© Romain Gary
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