Nous avons évité l’héritière de Lambert, fils de famille alcoolique qui au sortir de son quatorzième internement psychiatrique légua sa fortune à Jean-Marie Le Pen en échange de la promesse de rétablir la monarchie.
Nous n’en avons pas fini avec l’héritage de Lambert, allias Pierre Boussel, chef trotskiste, dont Jean-Luc Mélenchon applique les leçons, en fondant sa stratégie sur le coup de force et le bluff. Étant arrivé en tête de la gauche, Mélenchon en déduit qu’il en est le chef naturel.
A ce compte, de 1958 à 1978, les communistes étaient en droit d’exiger la soumission du PS, des radicaux de gauche et du PSU, ce qu’ils se gardèrent bien de faire.
Mieux, Mélenchon conteste la légitimité du Président de la République, “mal élu” en raison du taux d’abstention, 27%. En oubliant de dire qu’il a lui-même été élu député des Bouches du Rhône, en 2017, grâce à une abstention record dans sa circonscription, si bien qu’il recueille moins du quart des inscrits.
Cette contestation est reprise mot pour mot par ses séides, Mathilde Panot et Alexis Corbière, entre autres, élus dans les mêmes conditions, avec moins de 20% des inscrits, dans des circonscriptions déjà acquises à la gauche.
Organisation centralisée, obéissant au chef, en l’absence de démocratie interne et de structures de base, LFI occupe la place de la gauche dans les médias. Fort de cette position, Mélenchon s’est arrogé le titre de candidat au poste de Premier ministre, sans attendre le second tour de l’élection présidentielle, pour en minimiser l’enjeu.
Il pose aujourd’hui au rassembleur d’une gauche qu’il n’a eu de cesse de diviser et il entend imposer son programme. Or ce programme contient tout ce qui a conduit la gauche au désastre : l’abandon de la laïcité, le déni du danger islamiste, l’addition opportuniste des revendications les plus contradictoires, jusqu’à prendre fait et cause pour les émeutiers poujadistes en gilet jaune et pour les obscurantistes antivax menés par les charlatans religieux des Antilles.
A quoi s’ajoute le rejet de l’Europe politique, au profit d’une danse du ventre devant les autocrates de Moscou ou de Damas, vision du monde qui n’a pas résisté à l’agression russe contre l’Ukraine.
En vérité, le coup de force de Mélenchon vise à interdire la reconstruction d’une gauche républicaine, socialiste et écologiste afin de confisquer la représentation de la gauche, en gonflant celle de LFI.
© Guy Konopnicki
Né après, du côté de La Place de la Nation, sur la Ligne 9 du métro parisien, sensible Au Nouveau chic ouvrier, ce qui n’interdit pas l’Eloge de la fourrure et moins encore celui de La France du Tiercé, Guy Konopnicki redoute Le silence de la ville, s’inquiète de La gauche en folie, assume La faute des Juifs et avoue avoir un peu évolué depuis Le jour où De Gaulle est parti…
Ces titres et quelques autres le définissent, romancier et journaliste, Konop dans la Série Noire et Chroniqueur à Marianne.
Venant de quelqu’un qui a appelé à voter communiste à l’élection présidentielle, c’est pas mal, Jacques Dutronc a chanté qu’à force de retourner ma veste, j’en viens maintenant à retourner mon pantalon …
Il semble découvrir ce que Me Goldnadel appelle le fascisme d’extrême gauche, un totalitarisme non rappeler le communisme d’ailleurs, culte du chef, islamo-gauchisme, haine d’Israël, antisémitisme, etc., bref il coche toute les cases, mais il rêve d’une gauche qui n’existe plus mais qui est une gauche républicaine, socialiste et écologiste. On l’a vu a l’œuvre avec M. Hollande, les sans-dents, fermeture de Vendenheim et aussi avec les soit-disant alliés, Roussel, Hidalgo et Jadot, qui font moins qu’Eric Zemmour …
Pour info, seule exactitude de cet article, Mélenchon, élu député en 2017 à Marseille avec 18,94% des inscrits.
Avec son article très bien rédigé et construit autour de Mélenchon, Guy Konopnicki définit clairement la personnalité inquiétante d’un ruffian politique avide de conquérir la France comme l’a fait Poutine en Russie.