Après avoir traversé une vague de terreur traumatisante au cours de laquelle 14 civils ont été assassinés, Israël est confronté, depuis le Ramadan, à des émeutiers palestiniens déterminés à semer le chaos sur les lieux saints, à Jérusalem, tandis que les terroristes du Hamas lancent des roquettes sur le pays, raison pour laquelle Israël se défend et frappe les cibles terroristes à Gaza.
Cette semaine, les forces de sécurité israéliennes ont renforcé leur présence dans la vieille ville de Jérusalem et autour des lieux saints, en marge de la bénédiction des Prêtres (dite “Birkat Ha’Cohanim”) au Mur occidental (« Mur des Lamentations »), temps fort de la semaine de Pessah, la Pâque juive. Leur mission est de permettre le pèlerinage de milliers de fidèles juifs et d’empêcher les frictions avec la population palestinienne et certains éléments extrémistes la composant. La tâche est d’autant plus complexe que cette année, Pessah, le Ramadan et la Pâque chrétienne tombent au même moment.
Tôt dimanche, des centaines d’émeutiers palestiniens ont déclenché des heurts sur le Mont du Temple (« esplanade des Mosquées ») pour empêcher les juifs d’accéder a ce lieu considéré comme le plus sacré du judaïsme. Les forces de l’ordre israéliennes sont entrées sur le site afin de déloger ces manifestants qui, la nuit durant, avaient amassé pierres, projectiles et cocktails Molotov à l’intérieur de la Mosquée Al-Aksa, au mépris de la sacralité des lieux.
Parallèlement, aux abords de la Vieille ville, de jeunes Palestiniens ont caillassé plusieurs autobus transportant des Israéliens, faisant plusieurs blessés dont des enfants.
« Al-Aqsa est à nous, et les juifs n’ont absolument aucun droit à son endroit », a déclaré dans un communiqué Ismaïl Haniyeh, chef de la « branche politique » du Hamas. Dans des quartiers palestiniens de Jérusalem, les mosquées ont appelé les fidèles à se rendre sur l’ « esplanade », tandis que depuis la bande de Gaza, plus d’une dizaine de roquettes ont été tirées depuis dimanche vers les villes côtières, les derniers tirs datant d’aujourd’hui.
L’ONU s’est saisie de ce regain tensions. À l’issue d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur les violences israélo-palestiniennes, cinq pays européens (la France, l’Estonie, la Norvège et l’Albanie) ont affirmé dans une déclaration commune que « la violence doit cesser immédiatement » et « le statu quo des lieux saints doit être pleinement respecté ». « Nous condamnons tous les actes de terrorisme et les tirs de roquettes depuis Gaza vers le sud d’Israël », ont-ils ajouté.
Contrairement aux informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux, la France, qui s’est associée aux pays qui ont demandé la tenue de cette réunion d’urgence, n’a pas condamné Israël, pas plus que l’ONU.
Lors de la session, l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a réitéré dans un communiqué ses appels à éviter toute provocation qui accentuerait les tensions israélo- palestiniennes.
Chaque année, sur fond de commémorations religieuses importantes pour les Juifs, les musulmans et les Chrétiens, le Ramadan est instrumentalisé par les extrémistes palestiniens pour créer des tensions. L’an passé, ces dernières avaient entraîné un conflit meurtrier de 12 jours entre Israël et les groupes armés palestiniens de Gaza après que ces derniers aient lancé plusieurs missiles sur Jérusalem. Ce mois, pourtant saint, est donc traditionnellement marqué par la violence dans les quartiers situés autour de la Vieille Ville.
Ainsi, nous sommes dans un contexte où les islamistes les plus véhéments jettent de l’huile sur le feu, c’est pourquoi il est du devoir de la communauté internationale de se préoccuper de la montée de cette radicalisation. Il est donc primordial que les émeutiers ne fassent l’objet d’aucune complaisance. Tout ce qui se passe en Israël, n’est pas sans conséquence en Europe et en France, et nourrit bien souvent la haine des terroristes.
Poster un Commentaire