Quel est le point commun entre toutes ces théories et pratiques issues pour la plupart de la nouvelle extrême-gauche : théories du genre, cancel culture, islamo-gauchisme, privilège blanc, écologie radicale, antisionisme… ? Elles ne sont pas majoritaires ni professées dans les milieux populaires qui adhèrent plutôt, comme de récents sondages l’ont montré, à des visions du monde proches aujourd’hui de ce qu’il est convenu d’appeler l’extrême-droite. Pourtant, elles sont quasiment hégémoniques dans de nombreux médias, des universités, dans des organisations comme le planning familial, les associations d’aide à l’immigration, les milieux de la publicité, en un mot dans les organes culturels des métropoles ayant accédé aux ressources de la globalisation. Elles contaminent des politiques de toutes tendances, de la gauche traditionnelle au centre et à la droite elle-même. Elles se traduisent souvent par des lubies, déconnectées de la réalité vécue et observée par la majorité de la population. Cette extrême-gauche est l’héritière bâtarde de la gauche des Années 60, de cette gauche qui ne s’intéressait pas aux faits mais à des récits mythiques, à des fantasmagories, de cette gauche qui avec Sartre ou Foucault s’est très souvent trompée dans ses appréciations de la réalité de mouvements qui se voulaient révolutionnaires, s’illusionnant sur Mao et sa révolution culturelle, Pol Pot, Khomeini, le FLN algérien, la Palestine…
Ces théories prétendument progressistes de militants se portant au secours des opprimés du genre et de la race, et de la planète sont soutenues par une génération d’enfants gâtés, souvent enfants uniques ou issus de familles peu nombreuses, appartenant à des milieux plutôt privilégiés, à qui leurs parents ont demandé d’être « gentils » en échange de l’amour et de la protection reçues. Ces enfants culpabilisés lorsqu’ils ne répondaient pas aux besoins de leurs parents, devenus adultes ont retenu le message de bienveillance et de gentillesse à l’égard des faibles ou supposés faibles : femmes, enfants, réfugiés, immigrés, musulmans, noirs, descendants d’esclaves ou de colonisés, palestiniens mais sont en révolte contre leurs oppresseurs supposés : hommes, blancs, impérialistes, capitalistes, pollueurs, sionistes, racistes, toutes figures exécrées de l’autorité qui les a manipulés et à laquelle ils ont dû se soumettre.
Bien entendu, certains aspects de leur combat sont justifiés par des injustices et des crimes commis effectivement mais leur vision de la réalité est filtrée par des émotions incontrôlées et ils deviennent ainsi manipulables par des propagandistes qui ont leur propre agenda de conquête et d’hégémonie
Leur violence dont ils ne connaissent pas l’origine émotionnelle et affective va consister ainsi à vouloir détruire les fondements de leur propre civilisation coupable d’injustices et d’oppressions. Leur totalitarisme va rejoindre un autre totalitarisme qui veut remplacer notre civilisation mauvaise et pervertie par une autre, prétendument pure et indemne de toute souillure.
© Charles Rojzman
Charles Rojzman est Essayiste et Fondateur d’une approche et d’une école de psychologie politique clinique, « la Thérapie sociale », exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.
si, comme son patronyme permet de le croire, le nommé Rojzman est juif on le plaint s’il n’a pas compris la continuité qui unit l’antisémitisme et son racisme anti-gauchiste…
Bonjour M. Charles Rojzman.
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