Les bourgeois français traitent par le dédain les préoccupations des milieux populaires qui voient leur monde familier disparaître dans ce qu’on appelle désormais le grand remplacement et l’insécurité qui l’accompagne.
Ils savent qu’ils tireront toujours leur épingle du jeu, en changeant de pays ou en se protégeant à la façon des bourgeois d’Amérique latine derrière leurs habitations sécurisées par des vigiles privés et des systèmes d’alarme sophistiqués.
Ils en ont les moyens, en or ou en argent, contrairement aux pauvres qui doivent rester sur place, sans protection aucune et sans réserves financières.
Leur égoïsme va jusqu’à traiter ces petites gens de fascistes parce qu’ils sont séduits par des discours politiques qui leur promettent justement la protection de leur identité à laquelle ils tiennent par dessus tout , et dans une certaine mesure de leur vie quotidienne menacée par ce qu’on appelle désormais des racailles, ennemies du vivre ensemble.
Cet égoïsme social qui confine à la sociopathie par manque d’empathie pour les souffrances réelles vécues par leurs concitoyens devient aujourd’hui de plus en plus visible. Chacun sait que l’insécurité apportée par l’immigration de masse et la création sur le sol français de biotopes communautaires hostiles représente un problème à résoudre mais on sent bien que les milieux bourgeois qui ont accepté et même parfois favorisé cette situation ne la vivent pas dans leur chair quotidiennement et ne sont pas vraiment préoccupés par l’urgence de trouver des solutions. Ils préfèrent lancer des anathèmes ou railler ces milieux populaires qui osent se plaindre et exprimer leur colère en votant pour ce que les milieux privilégiés et protégés appellent des extrémistes parce qu’ils proposent des solutions radicales qui représentent un risque et un désordre possibles.
© Charles Rojzman
Charles Rojzman est Essayiste et Fondateur d’une approche et d’une école de psychologie politique clinique, « la Thérapie sociale », exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.
Merci pour ce texte très clair.
Totalement d’accord sur le fond mais une remarque au sujet de cette phrase « cet égoïsme qui confine à la sociopathie par manque d’empathie pour les souffrances »…
Point commun entre psychopathes et sociopathes : manque d’empathie et mépris pour la vie d’autrui. Mais le psychopathe est manipulateur, il planifie ses actes et parvient généralement à paraître « charmant » aux yeux du plus grand nombre tandis que le sociopathe est plus impulsif et a généralement du mal à plaire en société (caractéristiques que l’on retrouve également chez de nombreuses personnes n’ayant aucun problème de manque d’empathie ou d’humanité et qui ne sont pas sociopathes). Dans la mesure où l’on parle d’individus qui ont « réussi » socialement, qui planifient totalement leurs actes et qui manipulent les gens avec un aplomb extraordinaire ne vaudrait-il pas mieux de psychopathie que de sociopathie ?
L implosion d une France autrefois homogene en une multitude de quartiers ou de villages vivant selon des regles culturelles differentes , c est simplement la fin d un certain mode de vie typiquement français et l entrée du pays dans le monde anglo saxon .
Comme aux USA , les bourgeois vivent en autarcie dans des quartiers protegés et beneficient de la presence d un lumpen proletariat islamisé qui assure de nombreux services , la difference se trouve dans cette France » peripherique » desormais declassée et deconsiderée qui refuse la degringolade sociale qu on lui impose .