Charles Rojzman. Le mal de guerre

La guerre fait grossir démesurément le potentiel de bêtise et de haine qui est en nous tous. Mais comment oublier cette crise du sens qui a provoqué depuis des décennies le nihilisme et son inverse maléfique le fanatisme?

Car il est revenu, sorti des déserts de l’Absurde et du Rien, le monstre fanatique et intolérant, qui se dispute désormais nos esprits et nos âmes. Fanatisme religieux mais aussi fanatisme idéologique, il éteint la Raison et dit le goût du sang , comme le décrivait si bien Malaparte, ce journaliste et écrivain errant pendant la deuxième guerre mondiale de l’Ukraine à la Pologne, de la Croatie à l’Allemagne, peintre du monstrueux et du grotesque: KAPUTT !

Ainsi je comprends mieux encore comment les nazis ont réussi à faire adhérer à leur cause la grande majorité du peuple allemand par leur discours de victimes et leurs actes de barbares. Comment ceux qui résistaient à leur propagande devenaient soudainement des traitres. Comment des images qui montraient des exactions polonaises ou tchèques permettaient de convaincre tout un peuple d’accepter la guerre.

On ne sait plus lire, on ne sait plus parler sans maudire et médire. C’ est la guerre qui nous fait trahir l’esprit de vérité mais aussi négliger la propreté de l’esprit et des mains.

© Charles Rojzman

Charles Rojzman est Essayiste et Fondateur d’une approche et d’une école de psychologie politique clinique, « la Thérapie sociale », exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.

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